Tortures en série – Après Habré, Bush fils dans le viseur de Human rights watch

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XALIMA NEWS – Après l’ancien président tchadien, Reed Brody de Human rights watch s’attaque de nouveau à un ancien président de la première puissance mondiale également pour crimes de tortures. Il veut voir Bush fils et des membres influents de son administration être poursuivis. Ce n’est pas une nouvelle demande d’ailleurs, dans un rapport de 2011, Human rights watch a conclu que les preuves accablantes obligeaient le président Obama à ordonner l’ouverture d’une enquête criminelle contre le Président George Bush Jr,  l’ancien vice-président, Dick Cheney, l’ancien secrétaire d’État à la Défense, Donald Rumsfeld, et l’ancien directeur de la Cia, George Tenet pour les pratiques qu’ils ont autorisées comme le «waterboarding», l’utilisation de prisons secrètes par la Cia et le transfert des détenus vers des pays où ils ont ensuite été torturés.

La raison de cette nouvelle demande de poursuites contre Bush Jr et les caciques de son  administration ? La publication, cette semaine par le Sénat américain d’un résumé de son rapport d’enquête sur les techniques «d’interrogatoire musclé» utilisées par la Cia pendant l’administration Bush. Selon Brody, «il s’agit, à ce jour, de l’analyse la plus détaillée du programme de torture de la Cia». Ce rapport montre, dit-il, que non seulement la torture pratiquée par cette agence était beaucoup plus brutale qu’on ne le pensait auparavant, mais aussi qu’elle n’était pas un moyen efficace d’obtenir des renseignements utiles. Les affirmations répétées de la Cia selon  lesquelles le programme était nécessaire pour ‘protéger’ les Américains s’avèrent largement fausses». Le rapport conclut, par exemple, que l’utilisation des «techniques renforcées d’interrogatoires » n’a pas produit de renseignements permettant de localiser Oussama ben Laden, comme le prétendait le Cia.

Mais une chose est claire, selon le droit-de-l’hommiste, «le gouvernement américain ne peut plus pratiquer la politique de l’autruche. Même si le rapport affirme que des méthodes décrites comme l’alimentation rectale et les bains glacés ont été décidés par des agents de terrain, d’autres abus, tels que le simulacre de noyade (‘waterboarding’) ou la privation de sommeil, ont bel et bien été autorisées par des responsables politiques». Pis, indique-t-il, «en omettant de poursuivre ou même de discipliner ou de sanctionner les responsables qui ont autorisé le programme de tortures et ses abus, les États-Unis ont gravement violé l’interdiction internationale de la torture et ont donné un terrible exemple aux autres pays. Rappelant qu’Obama a défendu cette semaine la publication du rapport «espérant qu’il nous aide à ne plus répéter les mêmes erreurs», Brody précise toutefois, qu’«il ne s’agit pas là d’erreurs, mais bien de crimes, et cela prendra plus que de l’espoir pour s’assurer qu’ils ne se répètent pas, il faudra des sanctions criminelles».

Pour Brody & Cie, «Les États-Unis ont raison d’insister pour que justice soit faite lorsque de graves crimes internationaux sont perpétrés dans des pays comme la Corée du Nord, le Sri Lanka et le Tchad, mais il ne peut pas y avoir deux poids deux mesures». Raison pour laquelle, il soutient que «si le gouvernement américain ne lance pas d’enquêtes criminelles crédibles, d’autres pays devront, en vertu du droit international, poursuivre en justice les officiels américains impliqués dans des crimes commis sur des détenus. Deux plaintes criminelles sur Guantanamo sont actuellement ouvertes en Espagne et en France». Mais, insiste-t-il «les responsables américains qui ont autorisé, ordonné et supervisé les actes de torture devront donc faire l’objet d’enquêtes criminelles».

Le Populaire

1 COMMENTAIRE

  1. Si les Africains acceptent d’être pris pour des imbéciles manipulables à souhait, ce n’est pas le cas des Américains et d’autres peuples libres et avisés ! Le peuple Américains, toute catégorie confondue : Citoyens ordinaires, journalistes et défenseurs des droits humains n’accepteront jamais qu’un de leurs anciens Présidents soient traîné devant la CPI ! Il ne faut pas rêver ailleurs qu’en Afrique Noire d’autres « trophées » de quelque Organisation de défense des droits humains, à l’image de ce qu’ont fait subir à notre frère Hissène Habré !

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