Ce n’est point la une interrogation, quelque légitime qu’elle eut été en temps de paix. Il s’agit plutôt d’une alternative a deux “T”, effroyable, a la mesure de ce qui a fait actualité au Sénégal ces derniers jours, a savoir l’arrestation de plusieurs citoyens sénégalais pour le motif de présomption “d’apologie du terrorisme”.
Voila le mot “TERRORISME” lâche, qui fait froid dans le dos à tous les compatriotes soucieux de préserver la paix et la stabilité au Pays de la Teranga.
La frayeur ressentie aura été plus intense chez les acteurs du Tourisme.
Le terrorisme, quelles que soient les motivations qui le sous-tendent, est nuisible aux individus, aux secteurs d’activites et même aux institutions d’un pays. Sous ce rapport toutefois, le secteur du Tourisme s’avere être encore plus sensible parce que plus vulnérable, étant donne la lourdeur particulière du choc psychologique que subissent les victimes le cas échéant, mais aussi, et c’est ce qui accroît la détresse de toute destination victimisée, le traumatisme chez les visiteurs potentiels et a tous les niveaux de la chaîne de vente de la destination.
Décidément,Tourisme et Terrorisme ne font pas bon ménage.
Un acte de terrorisme constitue toujours un coup dur dont la destination qui en est victime se remet très difficilement, le genre d’acte apte a annihiler, pour une longue durée malheureusement, les efforts incommensurables de promotion et de marketing fournis pour assurer a la destination une bonne visibilité sur les marches émetteurs.
Pour avoir une idée du souci impérieux de rebondissement après coup (terroriste), il n’y a qu’a observer opiniâtreté dans la tentative de convaincre dont font montre les autorités étatiques de cette destination d’Afrique du Nord qui se vide de ses milliers de touristes, pour cause justement la même semaine,_fâcheuse coïncidence_ d’ un acte de terrorisme aérien qui a frappe son principal marche.
Au Sénégal, le tourisme se trouve dans une crise profonde depuis quelque temps déjà, et tous les acteurs surveillent avec anxiété l’effet des nombreuses mesures préconises par les différents conseils interministériels et autres concertations, en vue d’une sortie de crise.
C’est dire que ce n’est pas du tout le moment d’en rajouter aux maux deja aigus du secteur: le non voyant, selon une maxime bien de chez nous, a autre chose a faire que de s’amuser a enjamber la margelle d’un puits.
En revanche, c’est bien le moment pour tous les acteurs concernes,de quelque categorie qu’ils soient, d’ accompagner la prevention deja engagee par l’Etat via les forces de securite, en procedant par anticipation, a une sensibilisation intensive des populations riveraines des sites touristiques et des acteurs de premiere ligne que sont les guides de tourisme, les personnels des etablissements d’hebergement et de restauration, et les personnels enseignants des centres de formation. La mise a contribution de tous aiderait grandement a tuer dans l’oeuf toute velleite d’action terroriste dans la destination Senegal.
La garantie de securite des visiteurs et des sites commande que le secteur prive touristique et l’Administration nationale du Tourisme, ensemble, ne lésinent point sur les moyens d’une campagne de sensibilisation et d’explication. Au nom de la survie du secteur: plus que toute beauté naturelle ou monument , ou Teranga, la sécurité est désormais le meilleur argument de vente d’une destination.
D’autant que, une fois labellisée “insecure”, une destination met du temps a refaire son image, si jamais on parvient a remonter la pente.
Il peut en effet s’averer relativement facile de corriger les déficits promotionnel, communicationnel et financier que nous avons connus ces dernières années dans la vente de la destination Sénégal.
Il est tout aussi possible éradiquer une maladie contagieuse comme EBOLA;
l’Organisation Mondiale de la Sante confirme zero cas d’Ebola pour la Sierra Leone cette semaine.
Il est également permis d’esperer le redressement d’un secteur qui impacte le tourisme, des lors que ce secteur devient déficient..
Par contre, il est extrêmement difficile et coûteux, quasiment impossible dans le moyen terme pour une destination, de refaire une image écornée pour motif d’insecurite.
S’impose alors désormais aux acteurs du tourisme le devoir de vigilance dans un espace de coopération englobant les pays voisins immédiats du Sénégal, avec lesquels s’est pratique un tourisme transfrontalier, et qui de toute évidence, sont confrontes à la même menace, aux mêmes risques de déstabilisation.
Le combat contre l’insecurite ne peut être efficace que mène collectivement. D’ailleurs, ce ne serait la que l’application partielle des dispositions de l’Accord de Coopération touristique signe par le Sénégal avec au moins la plupart de nos voisins immédiats, sinon avec tous.
C’est bien la le nouveau chantier_et il n’est pas petit_ qui interpelle les acteurs du secteur Tourisme du Sénégal et de la sous-région.
Elhadji Abdoul Aziz Gueye, Consultant en Tourisme, [email protected]
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Pertinante analyse Aziz .il faut reprendre l adage du berger qui criait en s amusant qu Un loup manacait son betail. Donc a forte d en faire une farce Un jour le loup fut une realite , et personne ne le crut. Son appel a l aide fut vain. Donc l approche de l Etat sur la menace du tourisme se fait avec Beaucoup de tintamarre. Il faut opter avec la tactique du President OBAMA taper dure sans faire du bruit. Le Senegal est pays musulman IL me semble,en agisssant ainsi pour eeradiquer LA menace terroriste on risque de leur trouver Des sympathetisants parceque victimises. Hit hard and be quite