Trafic de drogue détention préventive de 3 étudiants de l’ucad

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Me Massokhna Kane accuse la Douane de faire barrage

Dans la foulée de la grande prière du vendredi, Me Massokhna Kane a organisé une conférence pour expliquer le traitement réservé au dossier des trois étudiants arrêtés pour trafic de drogue. Il estime que la Douane a bloqué la suite de la procédure judiciaire.

Par Mamadou S. GACKO

ImageHier, la mosquée de l’Université Cheikh Anta Diop était remplie d’étudiants, tout juste après la grande prière du vendredi. C’était pour assister à la conférence «publique» de l’avocat Me Massokhna Kane sur l’affaire des étudiants arrêtés pour trafic de drogue.
Me Massokhna Kane estime que le dossier est bloqué, à chaque fois que ses collègues et lui introduisent une demande de mise en liberté. Ainsi, il prend la Douane, qui est habilitée à communiquer sur cette affaire, comme l’unique responsable. «Le blocage se trouve à la Douane. L’enquête a montré qu’ils (les étudiants) n’ont absolument rien à voir avec cette histoire de drogue. Mais malheureusement, à chaque fois qu’on fait une demande de mise en liberté ou de non-lieu qui doit être communiquée obligatoirement à la Douane, cette dernière ne répond pas, ni pour dire oui, ni pour dire non. Le résultat est que cela bloque la procédure. C’est à ce stade qu’on est», affirme Me Kane. Ce dernier d’ajouter : «On nous a dit qu’il y aurait une connivence entre les responsables de la Douane et de La Poste. Parce qu’ on a arrêté un douanier et un postier, qui disent que, soit on libère tout le monde soit on arrête tout le monde. Et nous sommes enclins à croire à cela. Rien ne justifie que la Douane ne puisse pas répondre, ne serait-ce que par une phrase pour dire : «Nous nous opposons à la mise en liberté.»
Très en verve, il avance que ces étudiants ont perdu leur scolarité et vivent dans des conditions difficiles. «Ils sont dans un environnement où il y a de vrais délinquants.» Cependant, le conférencier estime que leurs camarades sont victimes «d’une sordide supercherie de personnes malintentionnées qui ont voulu utiliser à leurs sinistres fins, la mosquée de l’Université de Dakar». Par conséquent, ils n’ont pas manqué de soulever quelques interrogations qui les «laissent perplexes». «Pourquoi un avis nous a été adressé à la mosquée, alors que les noms, prénoms et numéro de téléphone du véritable destinataire figuraient bel et bien sur le paquet ? Si la femme voilée, qui s’est présentée à la mosquée pour porter cet avis, n’était pas un facteur, qui au niveau de La Poste s’est chargé de transmettre cet avis ? Pourquoi lorsque le chargé du courrier de la mosquée s’est présenté à La Poste, on ne lui a pas signifié que le colis ne lui est  pas destiné ? Comme nous avons pu le constater, l’adresse  sur le paquet a été visiblement surchargée. Qui a changé l’adresse du véritable destinataire pour mettre celle de la mosquée sur le paquet et à quelle fin ?» note-t-on dans le document servi à la presse, lors de la conférence.
Pour rappel depuis le 3 février dernier, trois étudiants ont été arrêtés pour une affaire de trafic de drogue. Ces étudiants, qui fréquentent la mosquée de l’Université de Dakar, ont été interpelés suite à la réception d’un avis adressé à ladite mosquée par La Poste pour le retrait d’un colis. Un colis qui s’est révélé être de la drogue au niveau de la Douane.
lequotidien.sn

1 COMMENTAIRE

  1. Vraiment!! il n’y plus de justice au sénégal
    Comment peut-on enfermés des gens qu’on sait qu’ils n’ont rien fait juste parce qu’on ne veut pas que de grosses têtes tombent.

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