Le tribunal militaire de Dakar qui va tenir sa prochaine audience le vendredi 30 juillet prochain va connaître d’une affaire de viol collectif qui met en vedette trois gendarmes auxiliaires placés sous mandat de dépôt par le doyen des juges d’instruction, Mahawa Sémou Diouf, après ordre de poursuites délivré par la hiérarchie militaire. C’est au retour d’une virée nocturne que les mis en cause se seraient relayés sur la jeune fille de 20 ans. Le troisième en cavale est sous le coup d’un mandat d’arrêt.
La hiérarchie militaire est dans tous ses états. La cause ? Une affaire de viol collectif qui fait beaucoup de bruit dans les rangs de la maréchaussé. L’on estime que ce dossier est de nature à ternir l’image et la réputation exemplaires de l’Armée sénégalaise et de surcroît, ce corps d’élite typiquement militaire qu’est la gendarmerie nationale. En cause, trois gendarmes auxiliaires poursuivis par le parquet de Dakar pour avoir abusé d’une jeune fille âgée de 20 ans.
Les présumés auteurs qui ont pour noms Abdoulaye Ndoye, Cheiban Bâ et Abdoulaye Diakité sont actuellement en détention préventive à la Maison d’arrêt et de correction (Mac) de Rebeuss. Ces derniers ont été arrêtés, inculpés et placés sous mandat de dépôt par le doyen des juges d’instruction, Mahawa Sémou Diouf, dans la semaine du 28 juin au 4 juillet de l’année en cours. Le troisième prévenu, dans cette affaire, qui est toujours en cavale est aujourd’hui sous le coup d’un mandat d’arrêt. Conséquence : il sera ainsi jugé par défaut et seuls ses deux acolytes vont comparaître à la prochaine audience du tribunal militaire de Dakar qui va se tenir le vendredi 30 juillet prochain, à la salle 7 du nouveau palais de justice de Lat-Dior. Cette juridiction tient ses audiences le dernier vendredi de chaque mois. Dans cette affaire, la traduction devant les juridictions des trois intéressés a été possible avec le concours des autorités militaires qui ont délivré des ordres de poursuites, à cet effet.
Selon les termes de la citation servie aux prévenus par la poursuivante, c’est au retour d’une virée nocturne près de l’Hôpital général de Grand-Yoff (Hoggy) qu’elle a été entraînée manu militari dans une chambre sise au camp militaire du Front de terre par ses présumés bourreaux. Selon la supposée victime, les trois gendarmes auxiliaires se sont relayés sur elle malgré ses vaines contestations. Elle déclare même avoir été menacée de mort en cas de refus, à l’aide d’une arme blanche qu’elle s’est gardé de préciser dans le détail.
A l’enquête préliminaire diligentée par la gendarmerie prévôtale, les trois gendarmes auxiliaires avaient reconnu avoir entretenu des relations sexuelles avec la jeune fille.Mais en précisant que la partie de jambe en l’air s’est déroulée avec le consentement de la plaignante.
Pape NDIAYE
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