Trois mois après la pause de la première pierre : Ilaa Touba bouché

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Les études d’impact ont été bouclées, les recensements des populations affectées par l’autoroute Ilaa Touba terminés, mais le projet tarde à démarrer. Un trimestre est passé sans qu’un coup de pioche ne soit donné pour ce projet qualifié comme étant le plus important du Pse.

Trois mois après la pose de la 1ère pierre par le chef de l’Etat en compagnie du khalife général des mourides, les travaux de l’autoroute Ilaa Touba tardent à démarrer. Où se situent les blocages ? Difficile de répondre à cette interrogation. Sur le terrain, rien ne renseigne sur le début imminent du chantier, alors que les équipes des services techniques composées des services de l’agriculture, de l’environnement, du cadastre, des préfectures, de l’urbanisme et des eaux et forêts ont fini depuis un mois, les enquêtes sur le terrain pour recenser le nombre de personnes concernées par les impasses. Ce chantier, qualifié par le président de la République comme étant le plus grand projet du Plan Sénégal émergent (Pse), perd ainsi trois mois sur les 45 mois prévus. D’ailleurs à Touba, lors de la pose de la 1ère pierre, le chef de l’Etat avait demandé à l’entreprise chinoise Crbc, chargée de réaliser cette infrastructure longue de 113 km, d’accélérer la cadence. S’exprimant sur cette infrastructure qualifiée par bon nombre d’observateurs comme étant le plus grand projet de son magistère, Macky Sall disait parlant de «Ilaa Touba» au khalife général : «Elle exprime vos attentes légitimes quant à ses impacts positifs sur votre vécu quotidien. Elle traduit, enfin, nos aspirations communes à un Sénégal meilleur pour tous. Nous posons aujourd’hui un jalon particulièrement important du plan Sénégal émergent. Jamais dans l’histoire des Nations, il n’y a eu de développement sans infrastructures qui permettent la mobilité des personnes ainsi que le commerce des biens et services.»

Un coût d’environ 418 milliards
Revenant sur l’autoroute Ilaa Touba et son importance, le Président Sall disait : «En reliant Dakar-Thiès et Touba aux autres régions du Sénégal, cette infrastructure remplira une vocation multidimensionnelle.  Elle sera un instrument d’intégration nationale, un outil de  développement économique et social, et un facteur de réduction du temps de trafic et de sécurisation du transport. Ilaa Touba participera ainsi à la densification du réseau routier national, déjà enrichi de la route Linguère-Matam, et de  l’axe Touba-Dahra-Linguère, dont les travaux vont bientôt démarrer.  En facilitant la connexion avec d’autres axes routiers, ce projet suscitera l’émergence de nouvelles zones de production et d’activités économiques diverses. Voilà pourquoi il a nécessité des études minutieuses, sur presque deux ans, pour en mesurer les enjeux, définir les contours, évaluer les retombées et  maîtriser les impacts, sur l’environnement et le vécu quotidien des populations. Le tracé de l’autoroute a également été conçu de façon à assurer la fluidité du trafic entre toutes zones traversées, jusqu’à Dakar, via l’aéroport international Blaise Diagne et le Pôle urbain de Diamniadio.» Il poursuivait en ces termes   «Nous avons, en outre, sécurisé une bande d’extension potentielle de l’autoroute à 2×3 voies pour tenir compte de la densité future du trafic. Ce projet contribuera aussi à la création de plusieurs milliers d’emplois pour les jeunes. Il offrira un portefeuille élargi de marchés pour les Petites et moyennes entreprises (Pme) sénégalaises et de nouvelles opportunités d’affaires pour le secteur privé national.  Enfin, la réalisation de l’autoroute permettra d’effectuer le Magal dans de meilleures conditions de confort et de sécurité routière. Ainsi, la pertinence de ce projet est évidente car en dehors des avantages cités, son taux de rentabilité est estimé à hauteur de 29%. Cette autoroute, comme toutes celles répondant aux mêmes normes, va générer ses propres ressources pour assurer son entretien et garantir sa pérennité, avec un tarif de péage qui tiendra dûment compte du pouvoir d’achat des usagers. Je dois préciser que ce projet constitue en réalité, la première phase de la route d’interconnexion avec les corridors menant vers l’Est, le Nord et le Sud du pays».
Cette autoroute va coûter environ 418 milliards dont 52, 6 milliards de francs Cfa financés par l’Etat et 365,4 milliards de francs Cfa par les bailleurs. Ce projet est composé de travaux proprement dits y compris la fourniture et les installations des équipements de péage à 812 millions de dollars Us, soit environ 406 milliards de francs Cfa, l’assistance à la maîtrise d’ouvrage y compris les travaux de contrôle de la qualité des travaux à 7 milliards de francs et de la libération des emprises chiffrée à 5 milliards. Pour la libération des emprises, environ 1 100 personnes seront affectées par le projet, renseignait l’Ageroute, lors de la cérémonie de pose de la 1ère pierre.

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