Troisième édition du gala national de la presse : Les meilleurs reporters fêtés, des plagiaires démasqués

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La troisième édition du gala national de la presse animé par Youssou Ndour, vendredi dernier à l’hôtel Les Almadies, a été riche en couleurs et en émotion. Avant les pas de danse endiablés des journalistes, certains parmi eux ont été primés, pour leurs reportages respectifs, tandis que d’autres ont été démasqués pour plagiat. Il n’est pas habituel de voir des journalistes se lâcher en public au son du mbalax. Il fallait être, vendredi dernier, à l’hôtel Les Almadies de Dakar, à la soirée de la troisième édition du gala national de la presse, pour se rendre compte qu’ils peuvent rivaliser avec Papa Ndiaye Thiou sur les plateaux de danse. Pourtant, rien au début de la soirée, ne présageait de l’ambiance qui allait s’ensuivre. Le dîner s’est passé dans une ambiance de grande convivialité. Les discussions allaient bon train. L’artiste Moh Dediouf accompagnait les bruits des plats par des notes acoustiques bien appréciées. Ensuite, c’est le groupe Bideew Bou Bess qui a pris le relais.

L’ambiance a commencé à chauffer avec l’arrivée de Pape Ndiaye Thiopet. Toujours égal à lui-même, l’artiste a fait danser tous ceux qu’il a approchés. Et il ne s’est pas gêné, flanqué de deux danseurs, de faire le tour des tables disposées autour d’une piscine, perturbant la tranquillité de ceux qui finissaient de dîner.
Entre les prestations des différents artistes, «le professionnalisme de certains journalistes» a été salué afin de «promouvoir le travail de qualité dans la profession». Il s’agissait de présenter des reportages dans cinq catégories. Mor Talla Gaye du quotidien L’Observateur a ainsi remporté le trophée en presse écrite. En Magazine, c’est La Gazette qui a été choisie, avec le sacre du journaliste Pape Adama Touré. Un sacre fêté à sa juste valeur par son patron Abdou Latif Coulibaly, qui s’est tout simplement levé de sa table, pour rejoindre son reporter et esquisser des pas de danse, au podium.

LE PRIX PHOTO NON DE­CERNE POUR CAUSE DE PLAGIAT
Une autre journaliste Dié Maty Fall, a fait montre d’une vive émotivité. Seulement, ce n’était pas à cause d’un prix. Le témoignage poignant que sa sœur aînée faisait sur son père, Aliou Fall, parrain de la catégorie radio, l’a fait tomber dans les pommes. Sa sœur disait toute la fierté de la famille Fall de la voir emprunter les pas de son père. Avant même que sa sœur ne finisse son petit speech, Dié Maty Fall s’est évanouie. La présence du patron de l’Imprimerie Tandian lui a évité de s’affaler. Baba Tandian a joué au sapeur-pompier, en la rattrapant de justesse et la transportant pour des soins. C’est donc avec une émotion accrue que Khady Diamé de Jokko Fm, une radio communautaire de Rufisque, est allée à son tour, chercher son prix.
Ramatoulaye Diaw de Canal Infos News a rendu fiers ses collègues en remportant le trophée du reportage télévision. Mais la grande surprise est venue de la catégorie photo. Dans cette catégorie, deux lauréats ont été retenus. Thiémoko Coulibaly dit Thié (Sud Quotidien) et Cheikh Ndiaye (Icône) ont postulé. Mais il n’y a pas eu de gagnant. Ils ont été tous les deux disqualifiés pour plagiat. D’après le président du jury photo, Vieux Sané, les clichés que les deux lauréats ont présentés ont été pris par le même appareil. Le faible intervalle entre les deux ainsi que d’autres détails techniques les ont confondus.

Cependant, chacun d’eux revendique la paternité du cliché présenté. Vieux Sané compte bien creuser pour découvrir qui est vraiment l’auteur des clichés présentés.
L’émotion et la stupeur qui ont parcouru le début de cette soirée sont vite balayées par les notes de mbalax du Super Etoile. A peine le chanteur Youssou Ndour a-t-il été annoncé, les journalistes se sont précipités sur le podium. Les patrons de presse en premier, ensuite les journalistes et techniciens, tous ont rivalisé de talent. Yakham Mbaye, patron de Libération a de loin remporté la palme. Trouvant certainement la piste de danse trop petite, il s’est hissé sur le podium. Devant un Mbaye Dièye Faye, très en forme, il a montré que ses talents ne se limitent pas seulement à la plume.

Indifférent aux flashs des photographes, il a fait honneur au «roi du mbalax». Ses jeunes confrères l’imitent très rapidement. Les hommes ôtent leurs vestes respectifs et les lancent en l’air, les femmes leurs chaussures à talon haut. Rien ne doit les empêcher de profiter de la soirée. C’était comme si après l’écrit, le concours portait sur la danse. Le potentiel jury aurait certainement beaucoup de mal à les départager. Les danseurs étaient, semble-t-il, décidés à se défouler au maximum. Les danseurs professionnels pourraient y trouver une sérieuse concurrence, si jamais certains étaient tentés par une reconversion dans cette branche.
Par contre, pour d’autres, des cours s’imposent. Voulant s’amuser mais pas doués pour un sou, ils ont exécuté, tant bien que mal, des pas de danse d’une autre époque.

lequotidien.sn

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