– Les jeunes libéraux retrouvent leurs vieux démons. Le séminaire convoqué ce vendredi par la ministre Coumba Gaye a tourné à la bagarre. Des nervis se sont invités à l’hôtel Le Ndiambour pour s’attaquer aux jeunes libéraux. Et un jeune responsable de l’Union des jeunesses travaillistes et libérales (Ujtl) s’en est sorti avec une blessure au front.
« Le réveil de la jeunesse libérale a sonné. On est à l’heure du dialogue, car on se dirige vers des élections. Ce n’est pas un camp contre un autre. La coalition Bennoo Siggil Senegaal ne fait que de l’activisme. Mais elle est inexistante sur le terrain. Elle veut occuper le terrain, mais elle ignore que c’est la propriété de la jeunesse libérale. »
C’est par ces mots que le ministre de la Décentralisation et des Collectivités locales a ouvert le séminaire convoqué ce vendredi par la ministre Coumba Gaye, en réalité pour truster la tête de l’Ujtl, sous le parrainage de son collègue du gouvernement. Mais Aliou Sow ne se doutait certainement pas que la rencontre allait virer à la bagarre. C’était à l’hôtel « Le Ndiambour » de Dakar où des jeunes se sont invités pour semer le désordre. Selon certaines informations, ils ont été envoyés par le camp de Mamadou Lamine Keïta qui contrôle actuellement l’Ujtl et qui devrait passer la main au prochain congrès.
Tout a commencé quand un nommé Abdoulaye Tine a entamé la lecture de la résolution des comités de liaison fédérale qui sont en fait les démembrements de l’Ujtl dans les différents départements. Mais les nervis ne laisseront pas à Tine la liberté de terminer la lecture de la résolution. Ils entrent dans la salle où ils sèment le désordre. C’est le sauve-qui-peut. La bagarre éclate et Abdoulaye Tine s’en sort avec une blessure au front. Ce qui ne l’a pourtant pas empêché de poursuivre la lecture de la résolution. Mais sous bonne escorte des autres jeunes libéraux.
Visiblement très gênée par la tournure prise par cette affaire, Coumba Gaye trouve vite un bouc émissaire. Elle accuse l’opposition qui a, selon elle, peur de perdre les prochaines élections. Depuis, les deux camps se regardent en chiens de faïence.
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