Un Budget de près de 113 milliards pour la pré-élimination du paludisme

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Réduire la morbidité liée au paludisme, atteindre le seuil de la pré-élimination, d’une part et, d’autre part, réduire de 75% la mortalité d’ici 2015, tels sont quelques-uns des objectifs du Programme national de lutte contre le paludisme. Le budget tourne autour de 113 milliards FCFA

Réduire la morbidité liée au paludisme de 75% d’ici 2015, tel est l’objectif principal que se fixe le plan stratégique du Pnlp. Pour y parvenir, le budget prévu à cet effet s’élève à près de 113 milliards FCFA. Soit un investissement moyen annuel de 1725 FCFA par habitant. Le programme compte rendre disponible de façon permanente les médicaments et produits anti paludéens, dans au moins 95% des formations sanitaires publiques et communautaires. Aussi, la gestion des achats et approvisionnements sera mise en œuvre à travers la coordination de l’approvisionnement d’entrants, le renforcement des capacités à tous les niveaux et la collaboration avec le secteur privé. Sans oublier de renforcer le système d’assurance de la qualité des médicaments et des produits de la lutte contre le paludisme.

Concernant la lutte anti vectorielle (LAV), les principales interventions ont trait à la réactualisation des directives pour la lutte anti vectorielle, le renforcement des capacités et l’accélération de la couverture universelle en moustiquaires imprégnées de longue durée (MILDA) dans tout le pays. En outre, pas moins de 95% des gites larvaires productifs dans les zones ciblées seront traités d’ici 2015. Les populations seront également sensibilisées sur la nécessité de dormir sous une moustiquaire imprégnée. Pour la prise en charge des cas, le programme compte confirmer par les gouttes épaisses (GE) ou les tests de diagnostics rapides (TDR) au moins 95% des cas suspects de paludisme. Et prendre en charge 100% des cas diagnostiqués. La gestion des épidémies et des urgences sera mise en œuvre, à travers l’amélioration de la surveillance et l’optimisation de la gestion des épidémies et des situations d’urgences. Sept interventions seront mises en œuvre dans ce domaine. Entre autres, il s’agit de la réactualisation de la politique et des directives de prise en charge de prophylaxie du paludisme, le développement du partenariat avec le secteur privé, l’optimisation de la planification et de la gestion au niveau opérationnel, le renforcement des capacités, la systématisation de la confirmation parasitologique, le contrôle continu de la qualité des traitements antipaludéens et, enfin, l’extension de la prise en charge des cas de paludisme à domicile (PECADOM)

L’atteinte de ces objectifs passera nécessairement par la mise en œuvre d’un ensemble d’interventions dans chacun des principaux domaines précités. Il s’y ajoute le renforcement de la participation communautaire dans la mise en œuvre des aspersions intra domiciliaires (AID) et de la lutte anti larvaire (Lal).

La lutte contre le paludisme pendant la grossesse reposera sur l’amélioration de la prévention du paludisme pendant la grossesse, l’actualisation et la mise en œuvre des directives de prise en charge du paludisme pendant la grossesse.

De plus, la promotion de la santé pour une meilleure efficacité des interventions de lutte contre le paludisme est un autre objectif du PNLP. Cette promotion sera assurée à travers cinq interventions, dont l’optimisation de l’IEC/CC, l’élargissement du plaidoyer, la consolidation des interventions à base communautaire, la mobilisation sociale et le renforcement des capacités de gestion.

Pour ce qui concerne l’administration et la gestion du programme, les experts du Pnlp comptent axer leurs actions dans le cadre institutionnel existant, qui sera ainsi renforcé. Il s’agit de l’unité de coordination du Pnlp, du comité de pilotage, du cadre de concertation des partenaires pour la lutte contre le paludisme, les régions médicales, ainsi que les districts sanitaires. Des mécanismes seront mis en place pour le suivi des indicateurs de performance qui seront partagés régulièrement avec tous les acteurs. Les procédures administratives et financières seront en phase avec celles décrites dans les plans nationaux de développement sanitaire (Pnds) 2009 -2018, pour les crédits alloués par l’Etat à la lutte contre le paludisme. Les contributions des partenaires se feront dans le respect des procédures arrêtées par les partenaires et le programme. Pour rappel, le Sénégal a mis en place, dès 1995, un programme national de lutte contre le paludisme et élaboré trois plans quinquennaux stratégiques 1996 – 2000, 2001 – 2005 et 2006 – 2010. La mise en œuvre des plans stratégiques a permis de réduire de façon significative la morbidité et la mortalité liées au paludisme. Le taux de morbidité proportionnelle est passé de 35,72% de cas cliniques en 2001 à 3,07% de cas confirmés en 2009. Dans la même période, la mortalité proportionnelle est passée de 29,72% à 4,41%. A la suite de la mise en œuvre du plan stratégique 2006 – 2010, il a été mené en mars et juin 2010 la Revue du programme paludisme.

Aminata Dème SATHIE (stagiaire)

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