Un chercheur dénonce « les mauvaises ambiances » de la vie politique

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L’universitaire sénégalais Ibrahima Silla a présenté samedi à Dakar son ouvrage les « mauvaises ambiances démocratiques » de la vie politique sénégalaise, une situation qui entraîne selon lui une politisation à outrance doublée d’une banalisation de la violence.

Intitulé « Mauvaises ambiances démocratiques », ce livre de 180 pages publié aux éditions Réussir propose aux lecteurs un arrêt sur image consacré aux violences préélectorales de 2012.

« C’est un ouvrage qui revient sur les évènements qui ont précédé l’élection présidentielle de (février-mars) 2012. Quand on regarde de plus près nos sociétés, à chaque fois qu’une élection se présente, il y a pas mal de mauvaises ambiances, c’est-à-dire des jets de pierres, des tensions et des querelles politiques, des objets incendiés et toutes sortes de violence qui viennent perturber notre tranquillité », a expliqué M. Silla, lors d’une cérémonie de présentation de son ouvrage.

Devant des étudiants, responsables de la société civile, des journalistes et plusieurs intellectuels, l’auteur, docteur en sciences politiques, est longuement revenu sur les ambiances qui « ont pollué la vie politique et la démocratie sénégalaise ».

« Cet ouvrage est une sorte de rappel à l’ordre pour qu’on n’oublie pas que des personnes ont perdu la vie au nom de principes démocratiques. Il y a eu mort d’homme dans cette mauvaise ambiance démocratique », a rappelé Ibrahima Silla, enseignant-chercheur à l’université Gaston Berger de Saint-Louis depuis 2004. Il enseigne aussi la communication politique à l’université Cheikh Anta Diop de Dakar.

« Il n’y a pas eu de répit. Du petit matin au grand soir, des assises nationales à Y’en a marre, du droit de désobéir au devoir de résistance (…) du gourdin au bulletin, de la violence au vote, des blessés aux morts d’hommes, des têtes-à-têtes aux corps-à-corps (…) », écrit-il dans son ouvrage, tout en déplorant la politisation des faits et phénomènes sociaux.

« Ce qui n’était pas politique par essence l’est finalement essentiellement (…) », écrit-il en citant le sport, le magal de Touba, le gamou de Tivaoune, les matchs de l’équipes nationale de football, les baptêmes, les mariages, les funérailles, la lutte traditionnelle, les inondations, l’âge et la santé du chef de l’Etat.

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