«Un leader est né» par Madiambal Diagne

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L’ancien président de la République du Ghana (2001-2009), John Kufour, avait tenu à apporter son soutien au Président du Sénégal, Macky Sall. John Kufour a fait le déplacement, le 24 février dernier, au siège parisien de la Banque mondiale, pour donner sa caution à «l’ambitieux» programme présenté par le Sénégal à la communauté internationale.
John Kufour, qui a marqué son règne de deux mandats consécutifs à la tête de son pays par le renforcement de la démocratie, des libertés individuelles et des libertés d’expression et de la presse mais surtout par des actions de bonne gouvernance, a vu en la personne du chef de l’Etat sénégalais «un continuateur d’un leadership africain de progrès». Il nous dira avoir voulu marquer de sa présence cette manifestation pour montrer combien des personnalités politiques de la trempe de Macky Sall devraient être soutenues. John Kufour dira avec conviction : «Croyez-moi jeune homme, un leader est né !».
John Kufour considère en effet que Macky Sall devra porter haut le flambeau des idéaux de paix, de démocratie et de bonne gouvernance en Afrique. Mieux, il serait à même de faire montre d’innovation, d’audace, pour finir de lutter contre l’indigence et mettre son pays sur la voie de l’émergence. A l’en croire, Macky Sall est porteur d’une vision politique pour le développement économique et social. Dire qu’une telle carence avait été la principale critique formulée à l’encontre de la gouvernance du successeur de Abdoulaye Wade. Il était coutumier d’entendre dire, jusqu’au sein des partenaires au développement, que le Président Macky Sall ne semblait pas avoir une vision, un cap clair de ce qu’il compte faire et où il compte mener sa gouvernance. Une telle critique n’est plus de mise.
Avec le Plan Sénégal émergent (Pse) présenté aux Sénégalais et à la communauté internationale, le chef de l’Etat a fixé un cap nouveau, précis, inscrit dans un délai et dont les voies qui y mènent sont bien déterminées. Il s’y ajoute que Macky Sall, en décidant de présider personnellement la rencontre du Groupe consultatif, s’est révélé un chef d’Etat engagé, déterminé et qui se met dans une posture d’être comptable des résultats. Si le Groupe consultatif avait échoué et on pouvait bien le craindre, il en paierait le prix politique et sa crédibilité en aurait pris un coup. A l’opposé, le succès du Groupe consultatif de Paris avec des engagements de la communauté internationale deux fois supérieurs aux objectifs du Sénégal, devient son succès personnel et renforce son positionnement. Un collaborateur du chef de l’Etat satisfait de commenter : «Macky Sall vient de commencer véritablement son mandat».
Il s’y ajoute, que Macky Sall a frappé les esprits avec des mots forts. Il a tenu devant la communauté internationale un discours responsable, un discours de transparence, de lutte contre la corruption. «Nous devons changer les paradigmes de nos relations avec nos partenaires. Nous ne devons plus attendre de l’aide mais nous engager dans une dynamique de partenariat gagnant-gagnant». Mieux, Macky Sall a une fois de plus pris date : «Nous combattrons la corruption et les mauvaises pratiques dans la gouvernance publique. Je prône une gouvernance vertueuse» ou, «Tant que je serai à la tête du Sénégal, je lutterai contre les travers de la corruption et de la concussion». Il dira même aux investisseurs : «Refusez de payer pour obtenir une signature».
Après avoir forcé le respect de l’Emir du Qatar, le chef de l’Etat du Sénégal répétera le même discours, le 27 février 2014, devant une cinquantaine de chefs d’Etat et de gouvernement venus du monde entier à Abuja, pour commémorer le centenaire de la réunification du Nigeria.
Macky Sall est donc rentré au Sénégal, après un périple de plusieurs jours, avec sans doute le sentiment du devoir accompli. Mais le plus dur reste à faire. Il a réussi à redonner confiance aux Sénégalais, à ressusciter l’espoir. Faudrait que cet espoir ne soit pas vain ! Pour ce faire, Macky Sall est attendu sur la prise en charge des accords convenus avec les partenaires techniques et financiers. De la même manière qu’il a réussi à fédérer toutes les énergies autour du Pse, le chef de l’Etat devra susciter l’adhésion populaire, un consensus autour de sa mise en œuvre. Pour ce faire, il s’avère nécessaire de placer l’exécution entre des mains expertes et surtout transcender les clivages et petites querelles qui ne manquent pas de voir le jour quant à la conduite des réalisations prévues dans le Pse.
Une expérience observée au Qatar, avec l’institutionnalisation d’un ministère dédié au Suivi des actions du gouvernement pourrait inspirer en vue de plus d’efficacité. Aussi, le chef de l’Etat devrait se mettre à l’école d’un style de gouvernance qui lui apprendrait à prendre plus de hauteur vis-à-vis de certaines diatribes de mauvais aloi. Ainsi, consacrerait-il son énergie à mettre en œuvre ses grands projets plutôt que de se révéler irascible chaque fois qu’il est titillé dans ses relations avec ses adversaires politiques ou qu’il surveille les sorties de son prédécesseur dont le jeu favori est de casser du sucre sur son dos.
Abdoulaye Baldé, dirigeant de l’Union centriste du Sénégal (Ucs) a trouvé la réponse aux attaques de Abdoulaye Wade, les considérant comme une réaction humaine d’un père sensible au sort de son fils en détention. N’est-ce pas que le même Abdoulaye Wade lavait à grande eau son fils Karim quand il affirmait que rien ne pouvait être reproché à son fils dans la gestion de l’Agence nationale pour l’organisation de la conférence islamique (Anoci) car «Karim n’avait rien signé». Abdoulaye Baldé, le Directeur exécutif de l’Anoci, s’était senti bien orphelin.
De même, l’ancien Président Abdou Diouf devrait rire sous cape en entendant Abdoulaye Wade vitupérer à travers les organes du Groupe de presse D Media que Macky Sall lui a privé durant une année de son salaire d’ancien chef de l’Etat. Abdoulaye Wade s’est bien gardé de dire que Macky Sall a triplé le salaire d’ancien chef de l’Etat du Sénégal en l’alignant sur celui payé aux anciens chefs d’Etat français à savoir plus de 9 millions de francs Cfa par mois. Aussi, qu’après l’accomplissement des formalités administratives, tous les retards de salaires lui avaient été payés rubis sur ongle sous forme de rappel. En outre, des indemnités de voyage lui sont versées à hauteur de 40 millions de francs Cfa par an. Qui plus est, l’Etat du Sénégal paie dix sept personnes au service exclusif de Abdoulaye Wade et quatre d’entre elles sont affectées en France et payées en fonction de leur statut de fonctionnaires expatriés.

Madiambal Diagne
[email protected]

15 Commentaires

  1. Quand est-ce que les journalistes redeviendront intègres et n’écriront plus des textes de complaisance. Madiambal on comprend maintenant pourquoi tu avais des problèmes avec ceux qui dirigeaient ton journal (Mamadou Biaye, Aminata et Soro). Ils refusaient d’embarquer dans ta nouvelle logique éditoriale. Quel prostitué du verbe…

  2. je ne comprend pas comment un homme comme vous peut tomber aussi bas Monsieur Diagne.A vous lire on croirait entendre Farba Ngom jouer son rôle de griot et chanter les louanges du Président de la République.s’il est vrai que, d’après vos dires un nouveau leader est né, il n’en demeure pas moins qu’un nouveau guignol à l’image des jules diop et latif coulibaly est né dans le paysage des journalistes menteurs et escrocs sans honte ni vergogne…
    vous valez mieux que ça!!!!!!!l’argent qu’on vous donne pour chanter un monsieur que vous insultiez tous hier ne vaut pas cette bassesse monsieur diambakate Diagne…shame on you!!!!!!!!!!!!!!

  3. Pourquoi dans ce pays on n’aime pas la verite
    pourquoi s’attaquer à quelqu’un , de surcroit journaliste qui met des preuves sur la table et reconnait que des efforts sont entrain d’etre faits par le president
    Le role d’un journaliste c’est d’eclairer et non d’obscurcir

  4. Monsieur Diagne est un journaliste qui raconte ce qu’il a vu et entendu. Parce que l’article est favorable au Président, il faut aussitôt condamner Monsieur Diagne. Au Sénégal nous sommes tous paranoïaques à cause de notre passé récent, nous avons perdu le sens de reconnaître un nouveau leader. Les masse médias aidées par les détracteurs du régime nous bombardent continuellement avec des informations bonnes et mauvaises. Maintenant pour confirmer les qualités de notre leader il faut se référer à des personnalités en d’hors de nos frontières. Pourtant la stratégie qui a abouti à son élection était un signe avant coureur sur sa personnalité et son leadership. Mais personne dans la presse n’osait plus citer Macky Sall et Vision ensemble dans une même phrase. C’était un sujet tabou.

    Félicitations monsieur le Président et votre équipe. Nous saluons la démarche très médiatisée(for a purpose) de la visite en Chine et de la rencontre de Paris et les résultats obtenus(reel strategy). Avant nos gouvernants allaient dans ces rencontres qui engageaient tout le peuple à la pointe des pieds. Beaucoup d’argent était rentré au Sénégal et on connaît la suite….. Maintenant le peuple est bien informé et les critiques ne font que aider le Président à mieux faire.
    (Now what to do next?)Nous espérons que dans chaque grand projet du PSE, un projet pilote est déjà développé ou en voie de développement. La phase de réalisation des projets est la phase la plus difficile, elle demande un sursaut national ou l’assemblée nationale et les citoyens vont jouer un rôle déterminant.

  5. vous déshonorez la profession journaliste, une profession qui vous a pourtant accueilli, soutenu, vous le pauvre greffier
    farba ngom suffit a macky
    svp, apprenez a vous taire
    merci

  6. Je comprends la colere du PDS et de leurs infatigables mercenaires dans le web.Ils ne souhaitent que l,echec a
    Macky. Tous ceux qui ecrivent qque chose de positif sont attaques et insultes pour meriter leur salaire.On sait que les pilleurs du PDS ont tjours leur butin de guerre.Mais croyez moi,l,heure d,un bon et nouveu depart a sonne dans ce beau pays.Merci Mr Diagne pour cet article.Ca donne espoir.

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