Un mort aux États-Unis, qui renforcent le Contrôle de ses aéroports, la France intensifie la sensibilisation au risque, le foot espagnol se méfie de ses joueurs Africains

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Virus Ebola : une première victime aux États-Unis,le patient Libérient décédé

La première personne infectée par le virus Ebola aux États-Unis, Thomas Eric Duncan, est morte à l’hôpital de Dallas mercredi matin.

« C’est avec une profonde tristesse et une sincère déception que nous devons vous informer de la mort de Thomas Eric Duncan ce matin à 7 h 51 », écrit un porte-parole de l’hôpital Wendell Watson dans un communiqué envoyé par courriel.

L’état de santé de M. Duncan s’est détérioré au cours du week-end. Il avait été branché sur un respirateur artificiel et était sous dialyse. Les médecins avaient également commencé à lui administrer un traitement expérimental – l’antiviral brincidofovir – développé par une firme biopharmaceutique américaine.

M. Duncan est tombé malade à son retour à Dallas, au Texas, après un voyage au Liberia – l’un des pays d’Afrique de l’Ouest les plus touchés par l’épidémie de fièvre hémorragique – où il s’était rendu pour visiter sa famille.

M. Duncan est revenu du Liberia le 20 septembre, il a constaté les premiers symptômes de la maladie le 24 et il a été placé en quarantaine le 28.

Le diagnostic de son infection au virus Ebola est tombé le 30 septembre dernier.

Près d’une cinquantaine de personnes (48) pourraient avoir été infectées par M. Duncan, mais 10 personnes – 3 membres de sa famille et 7 membres du personnel soignant – présentent des risques plus importants d’avoir été infectées. Ces derniers ont accepté d’être placés en quarantaine dans leur appartement jusqu’au 19 octobre prochain.

Une équipe d’élimination des matières dangereuses s’est rendue dans le logement de M. Duncan au début d’octobre afin de ramasser les vêtements, les couvertures de lit et les serviettes que Thomas Eric Duncan a utilisées avant d’être hospitalisé.

Le virus Ebola ne voyage pas par la voie des airs et peut seulement se propager à travers les fluides corporels (le sang, la sueur, les vomissures, les matières fécales, l’urine, la salive ou le sperme) d’une personne infectée qui présente des symptômes de la maladie.

L’hôpital presbytérien de Dallas où était traité Thomas Eric DuncanL’hôpital presbytérien de Dallas où était traité Thomas Eric Duncan Photo : AP/LM Otero
Duncan est arrivé à Dallas depuis Monrovia au Liberia, l’épicentre de l’éclosion de la maladie, sans être inquiété par les autorités américaines. C’est qu’il ne présentait aucun symptôme de l’infection lorsqu’il a été examiné à l’aéroport et il a déclaré ne pas avoir été en contact avec quelqu’un infecté par l’Ebola.

Les autorités libériennes ont plus tard précisé qu’il avait menti sur le formulaire américain puisqu’il a été en contact avec une femme enceinte atteinte du virus. Cette dernière est morte un peu plus tard.

Contrôles renforcés dans cinq aéroports américains

Les passagers en provenance des pays d’Afrique de l’Ouest touchés par l’épidémie de fièvre Ebola seront soumis à partir de ce week-end à de nouveaux contrôles dans cinq aéroports des États-Unis, a annoncé mercredi la Maison-Blanche.

Il s’agit des aéroports John Kennedy et Newark Liberty de New York, de Dulles à Washington, d’O’Hare à Chicago et d’Hartsfield-Jackson à Atlanta.

« Ces cinq aéroports sont les destinations de 94 % des personnes qui arrivent aux États-Unis en provenance des trois pays qui sont actuellement affectés par la fièvre Ebola », a déclaré Josh Earnest, porte-parole de la présidence.

Les autorités américaines tentent ainsi d’éviter une éclosion de l’épidémie sur leur sol. Leur tâche est toutefois compliquée par la période d’incubation du virus, qui est de 21 jours.

Bilan de l’OMS

La fièvre hémorragique Ebola a fait 3439 morts en Afrique de l’Ouest sur les 7478 cas recensés dans cinq pays – Sierra Leone, Guinée, Liberia, Nigeria, Sénégal – selon un bilan de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) qui couvre la période de l’éclosion au premier octobre dernier.

L’épidémie pourrait coûter plus de 32 milliards de dollars à l’économie de l’Afrique de l’Ouest, d’ici la fin de 2015, dans l’éventualité où elle se répandait hors des trois pays présentement les plus touchés.

Une infirmière espagnole, qui a traité un prêtre ayant travaillé dans la région infectée en Afrique de l’Ouest, a également été infectée.

Kerry réclame un effort supplémentaire

La communauté internationale doit déployer plus de moyens pour lutter contre l’épidémie d’Ebola, a déclaré le secrétaire d’État américain, John Kerry. « Davantage de pays doivent en faire plus », a insisté M. Kerry au cours d’une conférence de presse tenue au côté de son homologue britannique Philip Hammond.

Le diplomate britannique a ajouté « qu’il n’y a toujours pas assez de pays capables de faire la différence » dans la lutte contre Ebola.

« Il est maintenant temps d’agir, pas de parler, et il n’y a franchement pas de temps à perdre », a repris M. Kerry devant la presse.
http://ici.radio-canada.ca/

Ebola : contrôles renforcés dans les aéroports américains

Le premier patient à avoir été diagnostiqué hors d’Afrique est mort mercredi 8 octobre à Dallas (Texas, Etats-Unis), a annoncé le Texas Health Presbyterian Hospital, où il était hospitalisé.
Le Libérien avait séjourné dans son pays d’origine avant d’atterrir sur le sol américain, le 20 septembre, sans présenter de symptômes de la maladie. Ce n’est que quatre jours plus tard que les premiers signes ont commencé à apparaître. Thomas Eric Duncan avait été hospitalisé et placé en isolement le 28 septembre.

La santé du patient s’était dégradée en fin de semaine dernière, il avait été branché sur respirateur artificiel et sous dialyse mardi. Il bénéficiait d’un traitement expérimental depuis samedi, du brincidofovir, un antiviral développé par Chimerix, une firme biopharmaceutique américaine. Cet antiviral est censé bloquer le virus en l’empêchant de se multiplier. Il fait actuellement l’objet d’un essai clinique de phase III, la dernière étape avant une demande de mise sur le marché.

Les autorités sanitaires s’inquiètent du fait que, pendant les quatre jours (du 24 au 28 septembre) où il était contagieux sans être en quarantaine, le Libérien ait pu contaminer d’autres personnes. D’autant que le patient avait été en contact avec des enfants ; 48 personnes ayant été plus ou moins en contact avec le malade sont surveillées de près par les autorités sanitaires.

Dans la soirée de mercredi, un homme présentant des symptômes du virus a été admis aux urgences de Frisco (Texas). Ce dernier, adjoint au shérif du comté de Dallas, s’était rendu dans l’appartement de Thomas Eric Duncan, rapportent les médias américains. Il n’aurait cependant pas eu de contact direct avec celui-ci.

CONTRÔLES RENFORCÉS AUX AÉROPORTS

La Maison Blanche a annoncé mercredi des contrôles renforcés dans cinq aéroports aux Etats-Unis, où atterrissent la plupart des passagers en provenance du Liberia, de Sierra Leone et de Guinée. Soient les aéroports de JFK (New York), Newark (New Jersey), Dulles (Washington), et les aéroports internationaux d’Atlanta et de Chicago.

Selon Washington, 94 % des passagers qui se rendent aux Etats-Unis depuis ces trois pays arrivent dans ces cinq aéroports, soit environ 150 passagers par jour.

En évoquant lundi la possible mise en place de ces contrôles complémentaires, le président Barack Obama avait souligné que les risques d’une épidémie d’Ebola aux Etats-Unis étaient « extrêmement faibles ».

Le secrétaire d’Etat américain, John Kerry, a de son côté lancé un appel à la communauté internationale. Lors d’une conférence de presse ce mercredi, il a « plaidé de manière urgente pour que les nations du monde en fassent plus » dans leur aide contre cette « crise mondiale urgente » qui « exige une réponse mondiale urgente ».

La France intensifie la sensibilisation au risque Ebola

Après les déficiences révélées par le cas d’un patient libérien dont l’infection par le virus Ebola a été diagnostiquée avec retard aux Etats-Unis et la contamination en Espagne d’une aide-soignante madrilène qui s’était occupée de deux missionnaires atteints par la fièvre Ebola, le ministère de la santé et les services hospitaliers français veulent renforcer la vigilance des personnels soignants.

« Nous sommes en contact avec nos homologues américains et espagnols, de même qu’avec les ONG présentes sur le terrain pour comprendre où se sont situées les failles, indique-t-on au ministère de la santé. Nous allons renouveler les messages en direction des personnels de santé hospitaliers et les élargir à la médecine de ville. Une campagne d’information de grande ampleur sur les bons réflexes à avoir va être menée en collaboration avec le conseil national de l’Ordre des médecins. Nous allons également souligner l’importance de se surveiller – en particulier sa température – quand on rentre d’une zone où sévit l’épidémie. Il n’y a pas de raison de mettre en quarantaine systématiquement les personnes revenant d’une région affectée. » L’appel au Centre 15 pour tout cas suspect, afin de le diriger vers un établissement de référence, fera partie des recommandations essentielles.

« AUCUN DISPOSITIF N’EST EFFICACE À 100 % »

Directeur d’hôpital chargé de la réaction aux situations de crise à la direction générale de l’Assistance publique-Hôpitaux de Paris, Pratrick Camphin résume les messages nationaux : « Y penser [devant des symptômes évocateurs et l’évocation d’un séjour dans une zone où l’épidémie est présente], isoler une personne présentant un cas possible, se protéger et identifier les intervenants. » Sur ce dernier point, M. Camphin précise qu’il est d’autant plus important de ne pas l’oublier qu’il est plus difficile de retracer a posteriori les personnels ayant eu un contact avec des sujets présentant un risque d’exposition au virus Ebola, comme à tout autre agent infectieux.

Le site du ministère de la santé détaille les informations destinées aux professionnels de santé, de même que les mesures générales prises depuis que l’épidémie a débuté. « Les expériences de la gestion du SRAS ou de cas de fièvre de Marburg nous ont permis de mettre au point les meilleures procédures possibles, mais aucun dispositif n’est efficace à 100 %. Il continuera à progresser. Nous sommes dans une démarche d’amélioration constante », commente-t-on au ministère.

Chef du service des maladies infectieuses à l’hôpital Bichat-Claude-Bernard (Paris), l’un des trois établissements de référence pour l’Ile-de-France, le Pr Yazdan Yazdanpanah confirme la nécessité de « renouveler régulièrement les messages, rappeler fréquemment les mesures indispensables et multiplier les formations des personnels. L’exemple espagnol montre qu’une erreur probable face à un patient extrêmement contagieux parce qu’en phase terminale de la maladie peut coûter cher. »

DES CHAMBRES À PRESSION NÉGATIVE DOTÉES DE CAMÉRAS

A ces formations s’ajoutent des choix comme l’association systématique de deux soignants, avec toujours un « senior », pour s’occuper d’un cas suspect d’Ebola. « Cela permet de corriger immédiatement une faute. Encore en formation, nos internes et externes ne participent pas aux soins de ces patients. Les mesures de prévention sont adaptées mais il faut être encore plus vigilants », ajoute le professeur Yazdanpanah.

A l’hôpital Nord de Marseille, établissement de référence pour la région Provence-Alpes-Côte d’Azur, plusieurs initiatives ont été prises pour renforcer le dispositif. « Depuis la semaine dernière, nous avons ouvert une salle d’éducation et d’entraînement où nous présentons les techniques d’habillage et de déshabillage – la phase la plus critique avec la manipulation des matériels qui ont pu être souillés par un patient souffrant d’Ebola – et la pratique des soins courants, raconte le Pr Philippe Brouqui, chef du service des maladies infectieuses. Le tout est filmé et chaque session avec des soignants est suivie d’un débriefing avec les formateurs. Même chez les gens que l’on croît formés, il peut exister des lacunes et le travail avec des vrais malades n’est pas totalement identique à celui des séances d’entraînement. »

Les chambres à pression négative de l’hôpital Nord, destinées à l’isolement des patients suspectés d’être infectés, ont également été dotées de caméras. « Cela permet de surveiller ce qui se passe dans la chambre et, éventuellement, de détecter rapidement une erreur pour déclencher une prise en charge précoce du soignant », ajoute le Pr Brouqui.

« LA QUARANTAINE N’EST PAS PRISE AU SÉRIEUX EN FRANCE »

Le Pr Brouqui s’est également inquiété auprès des autorités de tutelle de la traçabilité des soignants qui partent dans le cadre de missions humanitaires dans les pays affectés par Ebola. « Dans mon service, trois membres de l’équipe sont partis sur le terrain et un seul me l’a signalé. Comme ces missions sont effectuées sur les congés des personnels, l’hôpital n’en est pas informé et personne ne sait où ils sont. Il faut prendre des décisions sur les mesures à mettre en place au retour de personnels ayant pu être exposés. La quarantaine n’est pas prise au sérieux en France, mais la question de ses modalités et de son application doit être posée. »

Pour le Pr Brouqui, les cas américain et espagnol montrent que « la probabilité d’avoir des soignants contaminés pour lesquels le diagnostic est posé en France s’est accrue. » A ses yeux, il est indispensable d’avoir des réactions rapide pour s’adapter aux changements.lemonde.fr

Le foot espagnol en pleine psychose Ebola
Avec plusieurs internationaux africains retenus cette semaine pour les éliminatoires de la CAN, certains clubs espagnols s’inquiètent d’une éventuelle contamination de leurs joueurs par le virus Ebola. Le Guinéen Alhassane Bangoura (Rayo Vallecano) a même décidé de ne pas honorer sa sélection et de rentrer en Espagne.

La psychose commence doucement mais sûrement à gagner le football espagnol. Et elle porte un nom connu du monde entier : Ebola. En Espagne, la peur grandit depuis qu’une infirmière d’un hôpital de Madrid a été contaminée après avoir soigné deux missionnaires atteints par le virus et ensuite décédés. Un virus qui a déjà fait environ 3500 morts et qui impacte le football espagnol, qui craint que certains de ses internationaux africains soient contaminés lors de leur voyage en sélection.

C’est le cas de Stéphane Mbia, qui doit affronter la Sierra Leone ce vendredi avec le Cameroun, dans le cadre des éliminatoires de la CAN 2015. Un déplacement qui inquiète les propres coéquipiers de Mbia au FC Séville, qui craignent que l’ancien joueur de l’OM ne ramène le virus. Mais Juan José Jimenez, le médecin du club andalou, se veut pour le moment rassurant : « Il ne faut pas s’alarmer. Les matches ne se jouent pas en Sierra Leone mais au Cameroun, qui n’est pas un pays à risques. Si la FIFA avait détectée quelque chose, elle aurait demandé que ce match ne se joue pas. Et elle ne l’a pas fait. Mbia était préoccupé car il sait que personne n’est à l’abri, mais nous l’avons rassuré. »

Des compétitions déjà annulées ou perturbées

Stéphane Mbia et ses coéquipiers ne sont toutefois pas les seuls inquiets. Délocalisé au Maroc, le match entre la Guinée et le Ghana se jouera ce samedi sans Alhassane Bangoura. L’attaquant guinéen, qui avait dans un premier décidé de se rendre directement à Casablanca sans passer par son pays natal, est finalement rentré en Espagne. Si certains médias espagnols indiquent que c’est le Rayo Vallecano, le club de Bangoura, qui a demandé ce retour express, d’autres assurent que c’est le joueur qui a pris cette décision.

D’autres compétitions sportives ont déjà été perturbées à cause du virus Ebola. Le Tour du Faso a été annulé, tandis que les athlètes venant du Liberia, du Nigéria et de Sierra Leone ont été interdits de participer aux Jeux Olympiques de la jeunesse, organisés en Chine en août dernier.
bfmtv.com

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