Une année scolaire apaisée : Les syndicalistes posent leurs conditions

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Le Gouvernement veut une année scolaire apaisée. Les syndicalistes pensent que ce pari peut être relevé. Toutefois, ils posent comme principale exigence l’application intégrale des accords qui ont été signés entre les syndicats et le gouvernement en 2014.

Lors de l’ouverture du séminaire sur la pré-rentrée scolaire entre les acteurs de l’Education nationale hier à Saly, les enseignants ont estimé qu’ils peuvent être optimistes par rapport à l’apaisement du système éducatif. Le porte-parole du jour, Amadou Diaouné, ne s’en cache pas. ‘’Le souhait de tout le monde, la partie syndicale comme d’autres composantes de la société, c’est d’avoir un espace scolaire apaisé’’, dit-il.

Pour lui, les leçons ont été tirées des longues années de perturbations récurrentes dans le système. Toutefois, le secrétaire général du syndicat unitaire et démocratique des enseignants du Sénégal (Sudes) met en exergue les revendications syndicales. Pour lui, la meilleure manière d’arriver à cet apaisement dans le système éducatif sénégalais est que le gouvernement respecte sa parole et la traduise en acte.

‘’Il y a longtemps qu’on court derrière la réalisation des engagements. Cela ne facilite guère la restauration de la confiance’’, déplore M. Diaouné. Il est impératif à son avis que le gouvernement respecte ses engagements pour arriver à la restauration de cette confiance perdue.

‘’Nous pensons qu’à l’issue de cette rencontre, des mesures vont être prises pour liquider ce qu’on peut considérer comme le passif des accords de 2014. À partir de ce moment, je pense que l’on peut envisager la restauration progressive de la confiance pour que toutes les questions qui se poseraient soient résolues’’, pose-t-il comme condition.

Cependant, l’avis du syndicaliste n’est pas totalement partagé par le président de la Fédération nationale des associations des parents d’élèves et étudiants du Sénégal (FENAPES). ‘’J’entends dire : ‘’Il faut respecter les accords.’’ Je dis non. L’Etat a commencé à respecter les accords, mais que l’on ne demande pas à l’Etat de régler tous les points en un jour’’, se démarque Bakary Badiane.

Pour ensuite inviter les syndicalistes à renoncer à la lutte. ‘’Je pense que  les syndicalistes que je connais peuvent certainement renoncer à toute lutte. Celle-ci ne sert absolument à rien. Il n’y a pas de bras de fer entre l’Etat et les enseignants. Il ne peut pas y avoir de bras de fer entre l’employeur et l’employé’’, tente-t-il d’apaiser.

‘’Il y a eu des progrès certes, mais…’’

Amadou Diaouné reconnaît qu’il y a eu des progrès concernant la satisfaction des différents points inscrits dans la plate-forme revendicative des enseignants. Parmi ces derniers, il cite l’engagement du ministère des Finances sur le paiement des rappels.

Sur ce chapitre, il informe qu’une bonne partie a été réalisée. ‘’Nous sommes autour de 15 milliards de F CFA sur les 24 milliards qu’il faudra payer d’ici la fin de l’année. Les mises en solde, c’est 10 000 enseignants qui ont été retenus, aujourd’hui, on est à 7000. Il y a aussi au niveau de la Fonction publique, la convocation de la commission d’avancements ; ce n’est pas encore programmé mais le mouvement est déclenché’’, énumère-t-il.

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