«Une grâce fera conserver à Karim tous ses droits civiques»

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XALIMA NEWS – L’affaire Karim Wade sur la traque des biens mal acquis est en phase de délibération. La cours de ré- pression de l’enrichissement illicite (Crei) a bouclé le procès, dont la délibération, prévue le 23 mars prochain. Mais, certains observateurs avertis agitent l’éventualité d’une grâce présidentielle pour apaiser les tensions sociales, pouvant en découler. Si toutefois, la cours suit le réquisitoire sévère du Procureur, les militants du parti démocratique sénégalais qui contestent la légitimité de cette juridiction pourrait installer du coup une instabilité du pays. Même si, force restera à la loi, la grâce présidentielle, attendue à l’occasion des fêtes de l’indépendance du mois d’avril prochain pourrait désamorcer la bombe à retardement.

Le professeur du droit des affaires et techniques administratives, au lycée technique de Thiès, Ndiassé Kairé a évoqué la question de la grâce présidentielle. Il considère la grâce présidentielle comme étant une prérogative, une mesure de clémence, dont seul le Président de la République dispose.

Ce dernier, peut en user à chaque fois que de besoin. Généralement, relève-t-il, le Président applique cette mesure décernée par la constitution du pays, lors des occasions de fin d’année. « La grâce présidentielle ne peut s’appliquer que lorsque le jugement est définitif.

Une fois appliquée la personne concernée gardera ses droits civiques intacts. Et, pour le cas Karim Wade, s’il bénéficie d’une grâce présidentielle, il conservera ses droits civiques. Ce qui lui permettra de pouvoir continuer à exercer ses ambitions présidentielles ultérieures », a expliqué le professeur, spécialiste du droit des affaires, Ndiassé Kairé, qui précise qu’à défaut de cette mesure de clémence, l’emprisonnement ferait perdre à Karim Wade, tous ses droits civiques.

Et, dans pareille situation, il ne pourra plus postuler pour devenir éventuellement, le cinquième Président du Sénégal. Le professeur Kairé reste d’avis que la grâce présidentielle, si elle est accordée à Karim, c’est juste pour des raisons d’apaisement de la situation de tension sociale qui pourrait en découler.

Certainement, dira-t-il, les militants de son parti qui contestent la légitimité de cette cours, ne semblent pas être prêt à accepter un verdict des juges de la Crei. Ainsi, ces militants remettent en cause la crédibilité de cette cours, tout en dénonçant le déroulement ou le caractère spécial du procès.

«Les avocats de Karim Wade, ainsi que les militants du Pds ne cessent de qualifier la Crei d’une arme de guerre pour maîtriser les adversaires politiques de Macky Sall. S’il y’a condamnation, il se peut que les militants du parti démocratique sénégalais envahissent les rues pour instaurer des foyers de tension. Ce qui peut être lourd de conséquence pour un pays comme le nôtre », décrypte professeur Kairé.

Ailleurs, sur l’éventuelle décision de grâce de Karim Wade qui s’inscrit dans une logique de dénégation des accusations, une fois gracié, après l’attribution d’une peine devant le retenir pour longtemps en prison, pourrait dire qu’il n’a pas été demandeur. « Karim, comme tout autre citoyen sénégalais, ne peut pas refuser une grâce présidentielle.

Il peut dire qu’il n’a pas été demandeur. Qu’il accepte ou pas, cela n’aura pas d’effets », insiste Ndiassé Kairé, avant de préciser que force restera à la loi. En tout cas, les deux formations politiques, c’est-à-dire, le parti au pouvoir et les libéraux s’engagent par anticipation sur la suite des événements.

Déjà, le Pds rejette toute mesure de grâce, tout en réclamant une libération purement et simplement de Karim Wade. Une injonction, que les « aperistes », loin de vouloir agiter la question de la traque des biens mal acquis pour rien, aurait préféré l’accord d’une grâce à Karim Wade pour continuer à rester crédible.

Grand Place

6 Commentaires

  1. La grace a pour but de tendre la main à des personnes qui se sont amendées, qui ont reconnu leur forfait, a qui ont fait bénéficier d’une seconde chance.
    Il ya deux coses qui n’ont aucun sens avec karim: la Grace et une peine moins sévére que les 10 ans prévues par la loi.
    Pour la grace on ne pardonne pas a quelqu’un qui n’a rien demandé, ensuite c’est une forme de pédagogie à l’envers, gracier ceux qui détournent des milliards et laisser les voleurs de poules en prison.
    Ensuite une peine en dessus des 10 ans prévues par la loi n’a pas de sens, on diminue la peine pour ceux qui ont reconnu, aidé la justice, demandé pardon, rien dans ce cas d’espéce.
    En résumé il faut que ce type ait le maximum de la peine et sans aucune grace ni possibilité de remise de peine.
    Autrement il faut libérer les voleurs de poules et ceux qui detournent des cacahuetes

  2. pourquoi une grace a karim donc on devra liberer en meme temps tous ce qui croupissent en prison pour avoir commis des vols kil est un citoyen comme tout le monde et sera jugé comme les autres

  3. On prépare une porte de sortie à Macky Sall.
    Pendant 12 ans, le débat politique au Sénégal a été placé sur la pente glissante d’un géronticisme, d’une gérontophobie, qui a usé de tous les moyens humains et inhumains pour la diabolisation d’un seul homme. Et, oh désespoir !, cette diabolisation de cet homme n’est faite que pour les intérêts d’hommes d’affaire français et contre les intérêts du Sénégal. La faute de Wade n’a été que de multiplier les partenaires du Sénégal.Mais on le sait, de ce qu’on a appelé indépendance des pays africains à ce jour, jamais le blanc ne s’est sali la main pour combattre un africain qui ne lui plait pas, il a toujours trouvé de petits nègres pour le faire joyeusement.
    Et si Macky Sall présentait ses excuses au musulmans sénégalais et du monde pour avoir manifester devant des blasphèmes de Rassouloullah (SAS) ?
    Je disais hier que Wade quoi que acculé par 6 ans de diabolisation de sa personne n’a pas agi sans calcul. Il a toujours utilisé la force des répondeurs de Macky Sall (comme en Aïkido) pour leur mettre sur la table ce qu’ils utiliseront contre eux même en passant le faire contre lui. En 48H, la communication de Macky Sall a déversé dans les médias pas moins de 80 répondeurs, des ministres, ministres conseillers, chargés de missions, chroniqueurs, journalistes, en passant par les insulteurs du net. Mais dés la deuxième journée, le but de la lancée de la horde s’affiche: il s’agissait de faire rebondir Macky Sall sur les propos de Wade, il s’agissait d’effacer Charlie, d’enterrer Africa Energy et Petro-Tim (la preuve, on a même vu naître les titres « Je suis Macky »).
    Et puis la horde poursuivra sa tentative de presser le citron, plus les but s’afficheront, et plus la sidération faussement affichée au départ est oubliée. Les propos de Wade deviennent un pain béni, le camp de Macky les attendaient, les souhaitaient. Ils ne pouvaient pas mieux espérer.
    Mais ce changement dans la communication, le peuple le perçoit. Et l’effet attendu sera loin d’être obtenu puisque les faux outrés finissent par s’afficher heureux.

  4. Une chose est sûre, avant de 04 avril, nous saurons si le Khalif général des mouride est un citoyen ordinaire ou il a des prérogatives que lui donne sa descendance ! Ceux qui attendraient que Karim, talibé et fils de serigne Sidy Moctar M’backé croupissent en prison au-delà de ce mois d’avril vont être obligés de se jeter dans l’Océan par honte et par déception !

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