Une seule alternative crédible pour sauver notre pêche! Par Dr Mouhamadou Bamba Ndiaye

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Depuis quelques années, notre pêche qui était un important pilier de notre économie, traverse les moments les plus critiques et les plus sombres de son histoire ; oui, le poisson se fait de plus en plus rare, poussant nos braves pêcheurs à s’aventurer de plus en plus loin hors de nos côtes , cherchant des licences de pêche ou parfois bravant les interdits, au prix de leur vie et de leurs matériels, sans compter les vexations et frustrations dont ils font régulièrement l’objet. Dans ce contexte caractérisé de raréfaction des ressources halieutiques, il n’est guère étonnant de constater les fermetures d’usines de traitement des produits de la mer et le mauvais état général de toutes les activités gravitant autour de la pêche – et Dieu sait qu’elles sont très nombreuses. On a beaucoup épilogué sur cette problématique ; mais d’une manière générale, on impute tout naturellement cette raréfaction des ressources à une surexploitation de nos mers, voire à leurs pillages par les pays riches ; on évoque aussi, à un degré moindre, les mauvaises habitudes de pêche (maillage non réglementaire des filets, pêche à la dynamite) et la pollution industrielle. Ainsi, d’importantes mesures réglementaires ont été prises, allant jusqu’au repos biologiques ; mais en dépit de tout cela, le mal persiste et tend à s’aggraver. Et pour nous croyants (musulmans, chrétiens et juifs), il faut mentionner, au-delà de tous les facteurs évoqués tantôt, la responsabilité morale des pécheurs et de tout le peuple dans le mal qui nous accable, comme l’enseigne le Coran, de façon très explicite :

(30) Tout malheur qui vous atteint est dû à ce que vos mains ont acquis. Et Il (Dieu) pardonne beaucoup.

(42. La Consultation ou La Concertation : 30 – Ach-Chûrâ)

C’est dire qu’une introspection s’impose chaque fois qu’un malheur nous frappe, en vue d’un changement de comportement.

(51) Cela (le châtiment), pour ce que vos mains ont accompli.” Et Allah n’est point injuste envers ses sujets. … (53) En effet, Allah ne modifie pas un bienfait dont Il a gratifié un peuple tant que celui-ci n’a pas changé ce qui est en lui-même (comportement répréhensible). Et Allah est, Audient et Omniscient. (54) Il en fut de même des gens de Pharaon et ceux qui avant eux avaient traité de mensonges les signes (enseignements) de leur Seigneur. Nous les avons fait périr pour leurs péchés. Et Nous avons noyé les gens de Pharaon. Car ils étaient tous des injustes. [La coutume de Dieu est immuable !!!]

(8. Le Butin : 51-54 – Al-Anfâl)

En vérité, les produits de la mer font partie des innombrables bienfaits qu’Allah nous a gratifiés ; ils constituent donc autant de signes divins qui doivent appeler à la clairvoyance et à la reconnaissance.

(18) Lequel donc des bienfaits de votre seigneur nierez-vous ? (19) Il a donné libre cours aux deux mers (le fleuve et la mer) pour se rencontrer ; (20) il y a entre elles une barrière infranchissable. [Un grand mystère qui a fait l’objet d’études scientifiques et qui confirme que le Coran ne peut être qu’une révélation divine] (21) Lequel donc des bienfaits de votre Seigneur nierez-vous ? (22) De ces deux [mers] : sortent, entre autre, la perle et le corail. (23) Lequel donc des bienfaits de votre Seigneur nierez-vous ?

(55. Le Tout Miséricordieux : 19-23 – Ar-Rahmân)

(14) C’est Lui (Dieu) qui a assujetti la mer afin que vous en mangiez une chair fraîche, et que vous en retiriez des parures que vous portez. Et tu vois les bateaux fendre la mer avec bruit, pour que vous partiez en quête de Sa grâce et afin que vous soyez reconnaissants.

(16. Les Abeilles : 14 – An-Nahl)

Et c’est la reconnaissance pour les bienfaits d’Allah qui est véritablement la meilleure garantie pour assurer la pérennité de la ressource – pour toute chose.

(7) Et lorsque votre Seigneur proclama : « Si vous êtes reconnaissants, très certainement J’augmenterai [Mes bienfaits] pour vous. Mais si vous êtes ingrats, Mon châtiment sera terrible ». (8) Et Moïse dit : « Si vous êtes ingrats, vous ainsi que tous ceux qui sont sur terre, [sachez] qu’Allah Se suffit à Lui-même et qu’Il est digne de louange ». (…) (11) … C’est en Allah que les croyants doivent placer leur confiance. … (12) … Et ceux qui ont confiance en Allah s’en remettent entièrement à Lui.”.

(14. Abraham : 7-12 – Ibrahim)

Oui, Dieu proclame solennellement : ‘’Si vous êtes reconnaissant, J’augmenterai mes bienfaits …’’ ! Il s’agit donc là d’une véritable loi divine – Une promesse infaillible !!!

En vérité, la foi et la piété constituent une véritable panacée ; elles ouvrent la porte de toutes les bénédictions et ferment celle de toutes les malédictions :

(96) Si les habitants des cités avaient cru et avaient été pieux, Nous leur aurions certainement accordé des bénédictions du ciel et de la terre [y compris de la mer]. Mais ils ont démenti et Nous les avons donc punis, pour ce qu’ils ont commis.

(7. Al Araf : 96 – Al-Arâf)

C’est ainsi que Dieu éprouve perpétuellement la foi de ses serviteurs :

(2) Est-ce que les gens pensent qu’on les laissera dire : “Nous croyons ! ” sans les éprouver ?

(29. L’Araignée : 2 – Al-Ankabût)

Oui, l’épreuve est une donne incontournable en matière de religion ; tous les domaines peuvent être intéressés – et en particulier celui de la pêche, comme le suggère le Coran :

(163) Et interroges-les au sujet de la cité établie au bord de la mer, lorsque ses habitants transgressait le Sabbat (jour où il est interdit de travailler, dans la tradition judaïque) ; les poissons se présentaient à eux ce jour-là, visibles à la surface de l’eau, alors qu’ils ne venaient pas à eux en dehors du Sabbat ! Ainsi les éprouvions-Nous pour la perversité qu’ils commettaient.

(7. Al Araf : 163 – Al-A’râf)

Et il y a là, à l’évidence, un enseignement de poids qui doit être pris en compte dans toutes les stratégies de relance de la pêche ; elles doivent essentiellement prôner un changement de comportement, en vue d’un repentir pour la rémission des péchés. Oui, ‘’les péchés tuent la pêche’’ !!!

En vérité, le repentir donne jouissance éphémère (‘’natangué’’ en ouolof), comme le rappelle incessamment le Coran :

(3) Demandez pardon à votre Seigneur ; ensuite, revenez à Lui. Il vous accordera une belle jouissance jusqu’à un terme fixé, et Il accordera à chacun l’honneur qu’il mérite. Mais si vous tournez le dos, je crains alors pour vous le châtiment d’un grand jour. (4) C’est à Allah que sera votre retour ; et Il est Omnipotent. … (6) Il n’y a point de bête sur terre dont la subsistance n’incombe à Allah qui connaît son gîte et son dépôt ; tout est dans un Livre explicite. (…)

(52) Ô mon peuple, implorez le pardon de votre Seigneur et repentez-vous à Lui pour qu’Il envoie sur vous du ciel des pluies abondantes et qu’il ajoute force à votre force. Et ne vous détournez pas [de Lui] en devenant coupables”.

(11. Houd : 3-6 … 52 – Houd)

(10) [Noé dit :] « J’ai donc dit : “Implorez le pardon de votre Seigneur, car Il est grand Pardonneur, (11) pour qu’Il vous envoie du ciel, des pluies abondante, (12) et qu’Il vous accorde beaucoup de biens et d’enfants [la croissance démographique est une miséricorde !!!], et vous donne des jardins et vous donne des rivières. (13) Qu’avez-vous à ne pas vénérer Allah comme il se doit, (14) alors qu’Il vous a créés par phases successives ?

(71. Noé : 10-14 – Noûh)

C’est dire que la solution de tous nos maux passe par le repentir. Et en cette fin des temps, c’est le Mahdi (l’Imam dirigé) qui constitue la « porte du repentir » et donc la voie obligé pour la résolution des crises de toutes sortes qui accablent le monde entier ; il constitue donc une problématique dont l’élucidation devient une exigence vitale (*). Oui, à l’heure actuelle, l’intercession du Mahdi doit être très sérieusement envisagée, comme ce fut le cas lors du premier avènement de Jésus, tel que rapporté par le Coran, car selon le Prophète (PSL), ‘’il n’est d’autre Mahdi que Jésus fils de Marie’’ (rapporté par Al Hâkim). (**)

(112) (Rappelle-toi le moment) où les Apôtres dirent : « Ô Jésus, fils de Marie, ton Seigneur peut-Il faire descendre sur nous, du ciel, une table servie (garnie de toutes nourritures) ? ».

Il [Jésus] leur dit : « Craignez plutôt Allah, si vous êtes croyants ».

(113) Ils [les Apôtres] dirent : « Nous voulons en manger, rassurer ainsi nos cœurs, savoir que tu nous as réellement dit la vérité et en être parmi les témoins ».

(114) Jésus dit : « Ô Allah, notre Seigneur, fais descendre du ciel sur nous une table servie qui soit une fête pour nous, pour le premier d’entre nous, comme pour le dernier, ainsi qu’un signe de Ta part. Nourris-nous : Tu es le meilleur des nourrisseurs. ».

(115) Allah dit : « En vérité, Je la ferai descendre sur vous. Mais ensuite, quiconque d’entre vous refuse de croire, Je le châtierai d’un châtiment dont Je ne châtierai personne d’autre dans l’univers. ».

(5. La Table Servie : 112-115 – Al-Mâ’idah)

En vérité, tout ce que Dieu peut faire descendre directement du ciel, Il peut nous le faire parvenir par des voies naturelles dont on a connaissance ou non, conformément donc à sa coutume qui est immuable ; ainsi, le résultat et la signification demeurent identiques.

L’Evangile confirme le rôle déterminant de la dimension spirituelle dans la gestion de toutes les problématiques – et en particulier celui de la pêche :

(2) Et Jésus vit deux barques qui étaient au bord du lac ; les pêcheurs en étaient descendus et lavaient leurs filets. (3) Et montant dans l’une des barques qui appartenait à Simon, il le pria de s’éloigner un peu de la berge ; et, s’étant assis, il prêchait dans la barque. (4) Et quand il eut cessé de parler, il dit à Simon : ‘’Allez en pleine eau, et jetez vos filets de pêche’’. (5) Et Simon lui répondit : ‘’Maître, nous avons travaillé toute la nuit, et nous n’avons rien pris ; mais sur ta parole je jetterai le filet’’. (6) Et ayant fait cela, ils prirent une grande quantité de poissons, et leur filet se rompait. (7) Et ils firent signe à leurs compagnons qui étaient dans l’autre barque de venir les aider ; et ils vinrent et remplirent les deux barques, de sorte qu’elles enfonçaient. (8) Et Simon Pierre, ayant vu cela, se jeta aux genoux de Jésus et dit : ‘’Seigneur, retire-toi de moi, car je suis un homme pécheur’’. (9) Car la frayeur l’avait saisi, lui et tous ceux qui étaient avec lui, à cause de la prise de poissons qu’ils venaient de faire ; (10) de même que Jacques et Jean aussi, qui étaient associés de Simon. Et Jésus dit à Simon : ‘’Ne crains pas ; dorénavant tu pêcheras des hommes (pour leur salut)’’. (11) Et ayant mené les barques à terre, ils quittèrent tout et le suivirent (dans sa mission).

(Luc 5 : 1-10)

Voilà un récit évangélique riche en enseignement et qui confirme la convergence des Textes Sacrés (Coran, Evangile et Thora). N’est-ce pas là encore une opportunité pour engager un dialogue islamo chrétien ‘’authentique’’ et donc sans détours, comme le préconise le Vatican ; c’est de notre point de vue, la seule alternative crédible pour sauver notre monde en perdition. (*)

Docteur Mouhamadou Bamba NDIAYE

Ancien Interne des Hôpitaux de Dakar

Pédiatre à Thiès

Recteur de l’Université Virtuelle ‘’La Sagesse’’ de la Fondation Serigne Babacar SY Ihsaan – Bienfaisance (Thiès).

(*) Elucidation de la problématique du Mahdi par Dr M. Bamba Ndiaye (En écrit et audio). http://sites.google.com/site/missionmahdi

(**) L’intercession dans la vie présente et future : essence de la mission du Mahdi. Argument tirés du Coran et de la Tradition du Prophète (PSL). http://sites.google.com/site/missionmahdi

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