Une véritable fourmilière

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Beaucoup de sénégalais qui auront sué sang et eau pour voir le bout de l’autoroute Dakar-Diamniadio ne verront sans doute pas le terme de son exploitation par le concessionnaire, prévu pour 2039. D’ici là, ils peuvent cependant être fiers d’avoir pu, à la force du poignet, rendre possible désormais le ralliement de Diamniadio en 20 minutes à partir de Dakar soi un linéaire de 32 kilomètres. En mettant la main à la poche certes mais en économisant certainement sur le carburant, la fatigue et le temps perdus naguère dans les méandres de Rufisque notamment dans les embouteillages.

Les 200 jeunes sénégalaises et sénégalais formés par le concessionnaire Eiffage, aux métiers de l’Autoroute ne s’en plaindront certainement pas. Cela va du remorqueur au patrouilleur autoroutier, en passant par l’ingénieur autoroutier, l’ouvrier… qui vont assurer l’exploitation et la maintenance de l’infrastructure qui va sans doute améliorer l’accès à cette région de Dakar qui concentre 25% de la population sénégalaise et 80 % des activités du Sénégal sur seulement 0,3 % du territoire national. D’autant plus que 30 % des entreprises Sénégalaises ont cité le déficit en infrastructures routières comme le principal facteur qui limite l’expansion de leurs activités, comme l’a rappelé Mme Vera Songwe, Directrice des Opérations de la Banque mondiale.

Pour en arriver là et pour un tel ouvrage, le concessionnaire n’a certes pas lésiné sur les moyens sécuritaires, en ajoutant, au niveau de Pikine, une passerelle dédiée aux piétons ; des campagnes de prévention VIH/SIDA ; des journées de visite et d’information pour les populations environnantes et les représentants d’associations locales, entre autre embauche de 80 personnes des quartiers pour tenter constamment d’améliorer la sécurité aux abords des travaux.

Il aura fallu par ailleurs fallu mettre en mouvement continu et ce durant 44 mois, des centaines de camions qui, jour et nuit ont acheminé millions de m3 de matériaux nécessaires à la construction pour un coût d’une vingtaine de milliards de FCfa, selon le concessionnaire.

Une véritable fourmilière dont les travaux ont été rendu possibles grâce à un plan de financement dont le montage a su allier des ressources du budget national, des partenaires au développement et du secteur privé.

C’est sans doute la même Autoroute que l’Etat, le concessionnaire et les partenaires vont emprunter pour la prolonger jusqu’à l’Aéroport International Blaise Diagne (AIBD), ainsi que l’a suggéré la Directrice des Opérations de la Banque mondiale.
Par Malick Ndaw

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