Vers la présidentielle 2019- Qui pour démettre Macky Sall ? La troisième voie prônée par les activistes Sénégalais (Par Rokia Pédro)

Date:

Pour une première fois dans le paysage des lives «facebookiens», Adja Samyr Seck, du groupe Pétroteam Monde a mis les pieds dans le plat en choisissant comme sujet pour son direct, la notion de troisième voie, un thème d’un niveau assez relevé qui fait époque sur les réseaux. Certains activistes sont pour. Et ce ne sont pas les arguments qui manquent.

Quel modèle politique, porté par qui et dans quel cadre ces activistes proposent-ils la troisième voie au Sénégalais?
L’année 2018 est une année électorale. Avec la présidentielle prévue dans onze mois au plus, politiques au pouvoir comme opposants, société civile et activistes semblent déjà battre campagne. Sur les réseaux sociaux, c’est l’idée d’une troisième voie comme alternative au règne de Macky Sall qui est agitée, je dirai même prônée par les activistes. Elle paraît l’alternative la plus crédible prêchée par les activistes de PétroTeam qui rejettent énergiquement la politique des partis traditionnels, «nous sommes partis du régime socialiste, qui ne l’a été que de nom, puisque Diouf a appliqué les yeux fermés les plans d’ajustement structurel, avec son fameux slogan, moins d’Etat, mieux d’Etat, plus risible que réaliste, pour un pays où tout fut prioritaire, au libéralisme pour nous retrouver avec maintenant un régime bariolé de toutes colorations politiques et idéologiques, société civile, jadis opposition de conscience, notamment chez les religieux, et les représentants corporatistes, se sont tous démontrés de leur appétence au lucre et aux sinécures du pouvoir».

Partis d’un historique de la politique sénégalaise depuis les années 60, ils estiment que cette oligarchie ne sévit que depuis trop longtemps et qu’elle a fait montre de ses limites. Dés lors il faudrait rompre avec ces dirigeants issus de cette caste de politiques véreux qui ont pris en otage le pays dilapidant au passage ressources nationales et deniers publics au pays de la Téranga. «Le temps est venu de rendre le pouvoir au peuple et voir dans quel cadre ou consensus dérouler un programme établi par la population porté par des acteurs bien choisis», dira un participant qui par ricochet, a fustigé la représentativité du peuple à l’Assemblée Nationale désormais altérée par le pouvoir qui s’est substitué au peuple pour mettre ses propres députés.

Finalement cette troisième voie se limiterait-elle simplement à l’application des conclusions des assises nationales ? Non, selon ses souteneurs qui explique que : «le projet aura besoin d’une réactualisation, mais il souligne un fait, au regard des ses conditions d’élaboration et de modus operandi. La troisième voie pointe du doigt l’establishment politique économique et social. Elle exige une mise à mort du moins des anciennes pratiques, sinon le régime de monopoles des partis politiques, dans le système démocratique ditreprésentatif et exige une implication directe des citoyens en tant que constituant».

Ainsi, ce ne sont pas les thèses pour donner raison à la troisième voie qui manquent. Les partis politiques ont atteint leurs limites, et ce n’est pas un messie qui sortira le Sénégal de sa situation navrante actuelle. Selon ce choix, la force revient au peuple, aux populations qui doivent s’organiser pour prendre le pouvoir. La troisième voie devient le passage incontournable pour permettre aux citoyens d’être constituants et mandants et révocateurs, «avec des pouvoirs de contrôle direct, d’évaluation et de sanction».

Mais dans un contexte si particulier au Sénégal, devrait s’attendre ou comprendre par troisième voie un modèle social-démocrate, un modèle libéral ou alors un modèle nationaliste ? Ces activistes précisent qu’ils sont loin d’opter pour une coloration au modèle prédéfini. Adja Samyr Seck et ses acolytes préfèrent une troisième voie, disons, «transversale et citoyenne qui transcende les limites idéologiques préexistantes», l’objectif d’après eux, étant de valoriser le citoyen et le remettre à sa place dans l’architecture républicaine. Ce serait ainsi, «uneréflexion depuis la base, une consultation populaire, systématisée au moyen d’une délibération collective consensuelle qui met le cap et oriente la boussole vers le seul intérêt général».

Trop idéaliste diront certains. Car, dans ce cas de figure précis, qui portera cette troisième voie et dans quel cadrele mettre en place concrètement ? Par des unités citoyennes par exemple ? Le concept n’est pas encore clairement défini et sa matérialisation ou concrétisation semble encore en gestation. Ce sera manifestement défini via des modalités pratiques, justement, par les composants de cette troisième voie.

Par contre, d’autres trouvent qu’un procès assez dur est ainsi fait aux politiques par ces stimulateurs de la troisième. Ils sont d’avis qu’il est tout même fondamental de reconnaître que ces politiciens bien que décriés, font partie des populations. Faudrait pas trop vite s’emballer, et que cette troisième doit être pensée, mais à condition de ne pas tout jeter à la poubelle parce que le Sénégal a tout de même connu de dignes représentants de sa démocratie. Et, quelque part d’ailleurs, Petroteam relativise à propos de la troisième voie qu’elle prône se situe : «à la lisière de la fin du régime des partis, à l’exclusion du fascisme et de la taxonomie réductrice qui voue aux gémonies tout politique, d’une part, et d’autre part à la nécessité de trier sur le volet les groupes humains qui présentent les caractéristiques, en termes de compétences techniques et de conscience politique en congruence avec l’éthique de responsabilité qui surdétermine les conditions de son éclosion».

Par Rokia Pédro

2 Commentaires

  1. Afin, vous avez le droit de rêvasser et de fantasmer toujours ! Après cette grosse masturbation intellectuelle que vous nous servez, cela prouve que vos aptitudes analytiques sont limitées. Macky Sall aura son deuxième mandat, c’est clair et limpide ! La question serait si ce deuxième mandat ne serait pas présenté en 2024 comme étant son « premier mandat du quinquennat » et qu’il aurait droit à un deuxième mandat du quiquennat ! CE QUI LUI FERAIT UN TOTAL DE 17 ANNEES DE REGNE SANS PARTAGE NI OPPOSITION SOLIDE. Tokk len fofou di nelaw rek !

  2. Mdr! Le commentaire m’a tué. Non mas franchement ya gnack fayda waay antitroudeculactivistes. Tapette bi, do wané wou. Pour toi on te connaît pas. mdr

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici

CAN 2023

DEPECHES

DANS LA MEME CATEGORIE
EXCLUSIVITE

Déception et Espoirs de la Diaspora Sénégalaise : Une Voix en Quête de Reconnaissance (Par Momar Dieng Diop)

La profonde déception ressentie par la diaspora sénégalaise suite...

Radioscopie d’un fléau social le «Tokk mouy dokh»… (Par Mor Talla Gaye)

Au Sénégal de Diomaye Faye, c’est le temps des...

Parrainages maffieux (par Kaccoor Bi)

Les passations de services au niveau des départements ministériels...