[Video] Deux dirigeants revendiquent la présidence du club: Me El Hadji Diouf lance le combat contre Cheikh Seck

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Le Jaraaf de Dakar et le Casa Sports sont les seuls clubs traditionnels qui continuent à jouer de grands rôles dans le football national. Même s’il a perdu de sa popularité, l’équipe de la Médina reste un des ténors de notre football. En témoignent ses quatre trophées des cinq dernières années. Mais les démons de la division et autres guerres de succession, guettent Keur Jaraaf depuis que le président Wagane Diouf, gagné par la maladie, a annoncé sa retraite.

Hier, l’Assemblée générale tant attendue a accouché de deux présidents : Me Hadji Diouf et Cheikh Seck. Qui des deux a plus de légitimité sur l’autre n’est pas la question. L’urgence de l’heure, c’est de trouver des solutions pour éviter au Jaraaf de Dakar, le sort de la Jeanne d’Arc.

Qui ne se souvient de feu Oumar Seck, homme d’une grande vision? Alors que les clubs sénégalais se battaient pour la dévalorisée coupe du Sénégal, lui avait jeté son dévolu sur l’Afrique. Seck avait compris que pour y arriver, il fallait faire main basse sur le championnat. D’où cette mauvaise phrase sous un ton ironique : «pendant les cinq prochaines années, le titre de champion du Sénégal doit revenir à la JA. Que les autres présidents de club se le tiennent pour dit !»

Avec son équipe, il met en place un plan qui consiste à faire venir la crème du football sénégalais d’alors chez les «Bleu et Blanc». On se souvient encore du transfert de Ousmane Ndoye du Jaraaf à la JA. C’était presque un crime. Mais Seck l’a fait. Dans la sous-région, il avait fait venir des Gambiens, Maliens, Burkinabés. Le résultat est connu. La JA alors amatrice dans les textes, avait pu rivaliser avec les grands d’Afrique : Al Ahli, Zamaleck , TP Mazembe, Raja de Casablanca, Orlando Pirates, Espérance de Tunis etc.

C’est grâce au président Oumar Seck et aux performances de la Jeanne d’Arc que le Sénégal a pu gagner des points au niveau de l’indice CAF. D’un seul club, notre pays avait eu droit à deux clubs pour la très lucrative Ligue des Champions. Son seul pêché, osons le dire, c’était d’avoir renfloué les caisses de la JA et d’avoir placé le club parmi les plus respectés et craints du continent. L’argent n’aimant pas le bruit au Sénégal, un coup putsch avait alors été ourdi par les …fils de la JA pour le destituer après avoir trainé son nom dans la boue. Pour quels résultats ?

La Jeanne d’Arc sera par la suite scindée en deux. Avec deux présidents. D’un côté Momar Mbaye et de l’autre le Pr Issa Lô. La querelle va tellement s’intensifier que les dirigeants d’alors vont oublier l’essentiel. La Jeanne d’Arc descend en Ligue 2, (historique). Et comme si une telle honte ne suffisait pas, ses fils vont l’envoyer en National pour ensuite la regarder mourir de sa belle mort à cause d’ intérêts personnels. Le même scénario se dessine pour son éternel rival. Le bouillant avocat, Me El Hadji Diouf que le président Wagane Diouf a utilisé à chaque fois de besoin pour mener son combat afin de se maintenir à la tête du club a été lâché à la dernière minute par son parapluie.

Cheikh Seck que l’on voyait trop prétentieux et à qui on balançait des peaux de banane est redevenu fréquentable en quels jours seulement de l’assemblée générale. Homme d’affaires et patron de l’Amicale des anciens internationaux du Sénégal, l’ancien gardien de but du Jaraaf et de la sélection nationale semble réunir à ses côtés les fils de l’équipe de la Médina. Certains de ses détracteurs, on ne sait par quelle alchimie, sont soudainement frappés par l’amnésie en ravalant la critique qu’ils formulaient à son encontre : «celle d’avoir quitté le club pour aller créer Médina FC». Quant à Me Diouf, pourtant vice-président du club, il s’est vu rappeler ses origines kaolackoises, à l’approche de l’heure de la vérité.

Ndoffène Fall qui semble pourtant tenir la baraque depuis sept années a préféré rentrer dans les rangs. Mais une telle situation ne devrait étonner personne. Et pour cause, le Jaraaf avait raté le passage de témoin depuis 2003, lors du «coup d’état» contre Lamine Diack.

Après dix années de règne de Wagane Diouf, les dirigeants du club de la Médina devraient comprendre que les urgences sont ailleurs. Ce lundi déjà s’ouvre le mercato. Pour une équipe qualifiée à la coupe de la Confédération et qui entend jouer les grands rôles aussi bien en Afrique qu’au Sénégal, l’urgence, c’est le renforcement de son effectif. Donc le recrutement. Sans occulter le travail hivernal.

Ayant également connu des problèmes de trésorerie avec des grèves répétitives des joueurs, il doit penser à éponger les dettes des principaux acteurs afin d’apporter la sérénité dans les rangs des «Vert et Blanc». Quid des autres disciples notamment le basketball, le handball, l’athlétisme ? Voilà autant d’urgences qui méritent une attention particulière et l’union des forces.

Sinon, le Jaraaf sera inéluctablement condamné au même sort que la Jeanne d’Arc. Ce qui serait dommage pour le football sénégalais mais aussi pour les très grands dirigeants qui ont fait de ce club une référence, parmi lesquels : Oumar Bâ, Lamine Ndiaye, Iba Bâ, Abdoulaye Fofana, Lamine Diack et Wagane Diouf.

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