« Les fédéraux ne savent pas miser sur les bons hommes. Il y a beaucoup d’hypocrites dans le secteur. Des larmes que beaucoup ont versées, pendant la cérémonie d’adieu à Bocandé, n’étaient que de la merde ». Ce sont les propos d’El hadj Diouf relatifs aux obsèques de Jules François Bocandé. Aussi, demande-t-il à être enterré à Touba, après sa mort, sans cérémonie officielle.
El hadji Diouf se définit comme un bon croyant, fervent talibé Mouride, qui pratique la religion musulmane à la lettre. Père de deux filles, Kenza et Keylla, il est actuellemnt en vacances au Sénégal. Se réjouissant de la génération 2002, que les sénégalais n’ont pas oubliée, il précisera que si l’équipe nationale du Sénégal a déçu, lors de la dernière la coupe d’Afrique, ce n’est pas de la faute des joueurs ou de l’aspect technique. Le Bad Boy estime qu’une équipe, c’est d’abord un bon encadrement. Ainsi, pense-t-il qu’Amara Traoré a été lésé par son désir de faire plaisir à beaucoup de gens, ce qui ne roule pas avec le foot. « Ces jeunes n’ont rien fait, au niveau international. Parmi eux, il y a qui se sont gourés. Ils ont beaucoup parlé, à la place du gagner avec la manière que les sénégalais attendaient d’eux », déplorera la super star. Par ailleurs, le choix de Lechantre, à la place de Bruno, est, selon lui, un aveu d’incompétence de la fédération. « Ils peuvent penser que Metsu pourrait prendre El Hadji comme entraineur adjoint », soupçonne-t-il. Le retard du Sénégal en foot est le fait des autorités qui, d’après lui, ne savent pas miser sur les bonnes personnes. « J’ai été déshonoré d’entendre, tout le temps, que le Sénégal a subi une défaite et au finish, trois défaites, comme bilan d’une coupe d’Afrique, où ils étaient pressentis favoris, c’est honteux », a dit le footballeur. Toutefois, optimiste quant à la bonne gouvernance de Macky, El Hadj se dit preneur d’un poste de ministre de la culture, quand il aura raccroché. Commentant la récente actualité, El Hadji Diouf d’affirmer que si Bocandé pouvait se relever, il dirait que ceux qui pleuraient, ou la majorité d’entre eux, ne faisaient que de la merde, de l’hypocrisie, parce que ces derniers ne l’aimaient pas, de son vivant. Aussi, dira le bad boy : « si je meurs, qu’on m’amène à Touba, je ne veux pas de ce voyeurisme ».
YANDÉ DIOP / Rewmi Quotidien
