C’est dans une ambiance festive que les femmes de la diaspora ont, ce samedi 26 avril, accueilli Mme Nata Samb MBACKE, l’Administratrice générale du Fonds d’Appui à l’Investissement des Sénégalais de l’Extérieur (FAISE). .
La cérémonie était présidée par son Excellence, Monsieur Paul BADJI, Ambassadeur du Sénégal en France, de Mme Fatim GUEYE, Représentant du Sénégal à l’Unesco et de Monsieur Amadou DIALLO, Consul général du Sénégal à Paris et de Mme Awa Diop MBACKE, Vice-Consul.
En tournée européenne, pour la remise symbolique des chèques aux premières bénéficiaires Mme Mbacké, Administratrice générale du FAISE a fait une escale dans la capitale française pour donner vie à ce qui était, jusque-là, consiédéré comme une promesse électorale du candidat Macky Sall.
. Profitant de la tribune qui lui a été offerte, elle a tenu à préciser que ce fonds est destiné à financer tous «les Sénégalais qui souhaitent rentrer au pays ou qui sont déjà retournés et sans exception,».
Sur une estimation de 300 mille Sénégalais établis en France, seuls deux cent dossiers sont parvenus aux services consulaires. «Et ce sont 100 demandes de projet qui ont été sélectionnées et financées avec des montants variant entre 2500 et 10000 euros», a soutenu l’administratrice des Fonds. Elle a rappelé en outre que la somme de deux cent millions de FCFA – soit 304.000 euros-, a été mise à la disposition de la diaspora sénégalaise résidant en France.
Basés sur le modèle revolving, les fonds alloués aux bénéficiaires sont en réalité des prêts et doivent, en conséquence, être remboursés dans un délai compris entre 3 et 6 mois.
Elle a tenu a rassurer ses compatriotes sur la transparence dans le mode sélection des projets et des bénéficiaires de financement par un comité de pilotage présidé par son Excellence, Monsieur Paul BADJI et sous la coordination Consul général Monsieur Amadou DIALLO.
Mme Nata SambMbacké a, par ailleurs, invité ses compatriotes à se rapprocher des services consulaires du Sénégal, et à déposer leur demande de financement. «Car, a-t-elle poursuivi, ces fonds sont destinés au financement d’activités génératrices de revenus et tousy ont droit».
En outre, elle a précisé que qu’il existe deux catégories de financement par le FAISE :
le FAISE destiné aux sénégalais rentrés au pays ou qui envisagent de le faire ; cependant, a-t-elle rappelé ce fonds ne finance pas les projets immobiliers, tout comme ceux visant à l’achat de biens personnels –voitures, meubles- ; .«Parce que, affirme-t-elle,en cas d’insolvabilité, les Fonds ne pourront pas être recouvrés et cela constituerait un gros blocage et un risque pour ceux qui attendent les remboursements pour démarrer leurs activités» ; les projets éligibles dans ce fonds peuvent être financés pour des montant variant entre 5 et 15 millions de FCFA.
le FAISE destiné à la diaspora et qui intéresse les femmes sénégalaises résidant à l’étranger et le montant maximum pouvant être octroyé ne peut dépasser la somme de dix mille Euros.
Le Financement octroyé,,bien qu’aucune garantie ne soit exigée, s’effectue par virement des bénéficiaires sur la base d’engagements fermes de ces derniers à rembourser les sommes percues. Et la communauté, témoin de l’engagement de ces récipiendaires, a son rôle à jouer pour rappeler aux bénéficiaires leur dette envers elle.
Trainant la mauvaise réputation de «cagnottes servant au clientélisme et à l’achat de conscience», ce genre de fonds, au Sénégal, disparaissait toujours dans les poches des partisans et courtisans du parti au pouvoir. «Mais, a assuré M. Amadou Diallo, le Consul général du Sénégal, ces vieilles pratiques ne sont pas les nôtres.» Et a assuré qu’il sera loisible à tout un chacun de vérifier la transparence de l’octroi de ces prêts. Embouchant la même trompète, l’administratrice du Faise a poursuivi que «la liste des bénéficiaires sera publiée et rendue disponible sur internet». Et a insisté sur le fait que les bénéficiaires seront encadrés et suivis, dans la mise en valeur de leurs projets.
S’estimant lésés quant à la paternité d’un projet que leur mentor, Me Abdoulaye Wade, avait initié en 2008 et que Macky Sall a repris à son compte pour lui donner ses lettres de noblesse, un groupe de libéraux qui s’était infiltré dans la salle pour jouer les troubles faits aaussitôt évacué par les bénéfiaires.-,.
BabacarTouré
