[Video] L’horreur: pieds et bras déchiquetés, oreilles et boyaux gisent par terre…

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L’insupportable tragédie

Les quotidiens s’émeuvent mercredi comme rarement de la mort d’une vingtaine de personnes, suite à un accident sur l’axe Dakar-Tambacounda, un sujet dont l’évocation ne laisse que peu de place à d’autres sujets d’actualité.

Au total ‘’23 morts et 40 blessés sur la toute de Tamba’’, annonce Le Soleil, selon qui chef de l’Etat, Macky Sall, a adressé ses condoléances aux familles des victimes. De même, les ministres de l’Intérieur, des Transports et de la Solidarité nationale se sont rendus au chevet des blessés, ajoute ce journal.

‘’L’insupportable tragédie !’’, s’exclame Sud Quotidien, au sujet du même accident qui s’est produit dans la nuit de lundi à mardi vers 3h du matin à la hauteur du village de Pété, situé à environ une dizaine de kilomètres à l’est de Kaffrine, sur l’axe menant à Tambacounda, la capitale orientale.

Parlant des circonstances du drame, Sud Quotidien précise qu’un camion d’immatriculation malienne chargé de charbon qui roulait dans le sens Tamba/Dakar a heurté de plein fouet un bus de transport en commun qui circulait en sens inverse.

Déroulant le film de cette tragédie, L’Observateur rapporte notamment que le chauffeur du bus dormait. ‘’Parmi les victimes, Bintou Tall, employée de la CBAO, et sa maman, Fatou Demba Kâ, revenaient d’une cérémonie de funérailles à Dakar’’, écrit le quotidien du groupe Futurs médias.

‘’L’horreur’’, affiche le quotidien L’As, à propos de cet accident qui a fait 23 morts et plusieurs blessés graves, suite à une collision entre un bus et un camion. Le journal fait état d’une ‘’atrocité insoutenable’’.

‘’Certains avaient les pieds et les bras déchiquetés, d’autres n’avaient plus d’oreilles, des boyaux gisaient par terre..’’, rapporte le journal, citant un rescapé, avant d’ajouter qu’à l’hôpital régional de Kaolack (centre), où ont été acheminés les blessés comme l’essentiel des corps, ‘’la désolation était à son comble’’.

Le ministre de l’Intérieur, Mbaye Ndiaye, ‘’à la tête d’une importante délégation, est arrivé à bord d’un hélicoptère, avant de se rendre directement à la morgue de Kaolack et sur les lieux de l’accident. L’indiscipline des chauffeurs a encore été indexée’’, selon L’As.

‘’Une ambiance indescriptible régnait à la morgue de l’hôpital régional de Kaolack, envahie par le personnel de santé, les forces de sécurité et de secours, mais aussi des curieux’’, indique Thiey-L’évènement, relevant cependant que les deux chauffeurs –du bus et du camion– sont pourtant indemnes.

Selon Walf Grand-place, c’est l’accident ‘’le plus meurtrier’’ depuis la tragédie du bateau ‘’Le Joola’’, du nom de cet accident intervenue en septembre 2003 au large des côtés gambiennes, avec 1863 victimes officiels contre 64 rescapés.
EXTRAIT REVUE DE PRESSE DU 08 /08/ 2012 APS

La dizaine de Semaines nationales de la prévention routière décrétées chaque année, depuis environ 10 ans, pour éduquer et sensibiliser les populations en vue de réduire de manière drastique le taux de mortalité «exorbitant» lié aux accidents de la circulation n’y feront rien. Les routes sénégalaises restent très meurtrières. Il ne se passe pas une semaine, voire même une journée sans que les médias ne relaient un ou des cas d’accident de la circulation avec à la clé des pertes en vies humaines et de nombreux blessés.

Le dernier en date a été enregistré vers 3 heures dans la nuit du lundi au mardi sur l’axe Kaolack-Kaffrine-Koungheul. Une collusion entre un bus de transport en commun et un camion transportant du charbon de bois a fait 23 morts et 25 blesses à hauteur du village de Sikilo, situé entre Kaffrine et Koungheul (Centre). Encore 23 pertes de trop en vies humaines par la faute des hommes, des conducteurs sensés amener leurs passagers à bon port. Et encore, le bilan n’est peut-être pas définitif, vu le nombre élevé de blessés graves, sur une route flambant neuve qui n’attend que d’être réceptionnée.

Paradoxe ! Les chauffeurs du camion de charbon et de bus de transport de l’agence Niokolo transport sont sortis indemnes du tragique choc. Si tous les occupants du camion, à savoir le conducteur et ses apprentis, s’en sont sortis sains et saufs, c’est parce que lorsque les deux véhicules se sont heurtés, le wagon du camion est tombé sur le bus. Ce qui fait que, tous les passagers avaient du mal à se tirer d’affaire, pour avoir été coincés sous la lourde charge du camion en question.

Ce énième accident survient seulement 72 heures après qu’un «camion fou» dont le chauffeur a perdu le contrôle a mortellement fauché deux personnes et en a blessé trois autres (samedi dernier) à hauteur de la station du rond-point de Keur Massar sur la RN1. Il survient aussi à environ 24 heures après qu’un autre camion transportant un conteneur de 20 pieds a dérapé à l’Unité 15 des Parcelles Assainies. Voyant qu’il lui était impossible de reprendre le contrôle de son véhicule, le chauffeur et son apprenti ont sauté du camion qui a continué sa course. Un jeune homme d’une trentaine d’années a été tué sur le coup, avant que le camion ne termine sa course dans une salle de classe de l’école préscolaire Keul Mag.

Si à chaque fois que l’on parle d’accident, des transporteurs mettent en cause l’état défectueux des routes, force est de constater que dans ces derniers cas, ce prétexte ne peut prospérer, les chaussées étant en bon état. Donc, la faute ne peut découler que d’une défaillance humaine… ou technique encore que cette dernière reste à prouver.

En réalité, les accidents de la circulation constituent un véritable mal de société en ce sens qu’ils causent un problème de santé publique. Les accidents tuent environs 300 millions de personnes par an dans le monde, dont plus de 90% dans les pays à revenus faibles ou modérés comme le notre. D’ailleurs, ils constituent la 10e cause de mortalité dans le monde selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS).

En atteste, l’année passée, le Bulletin d’analyse des accidents corporels (BAC) du Sénégal qui déplorait déjà «2140 accidents recensés en 2009», dont «1790 sont enregistrés en zone urbaine. Ce qui représente un taux de 80%». Et, en termes de victimes, le BAC relevait que 187 personnes ont été tuées sur la route en 2009, dont 87 piétons, et 905 blessées graves.

Suffisant pour que les différents responsables, au premier chef l’Etat, prennent ce «fléau» à bras-le-corps. Et, il n’y a pas de miracle pour cette lutte contre les dangers de la route qui reste un combat sans fin. Il faut d’abord une volonté politique et un engagement sans faille des autorités à combattre le mal, l’accélération du renouvellement du (vétuste) parc automobile, en plus des routes en bon Etat et de l’interdiction de circulation des camions transportant des marchandises à certaines heures de la journée.

Même si à Dakar le renouvellement du parc de transport urbain est en cours et des échangeurs et passerelles aux piétons aménagés, l’indiscipline des usagers frise l’insolence. C’est pourquoi ces mesures précitées doivent aller de pair avec la lutte contre l’insouciance, l’indiscipline, l’inattention et l’incivisme qui sont encore d’autres causes des accidents.

Cela suppose la prévention, donc le renforcement de l’information, l’éducation et la sensibilisation des usagers de la route, avec une implication des collectivités locales. A charge pour ces dernières d’orienter les usagers vulnérables et de procéder à des aménagements appropriés qui permettront à ces derniers de retrouver leurs marques dans la circulation, notamment dans les zones urbaines. Il s’agit de « commencer à libérer les trottoirs pour que les piétons retrouvent leurs zones naturelles, ainsi que le commerce qui s’y installe afin de gagner l’espace accaparé».
Ibrahima DIALLO
sudonline.sn

1 COMMENTAIRE

  1. La Mackyspora déplore l’accident qui a couté la vie à 23 personnes et présente ses condoléances les plus attristéres aux familles ,amis et connaissances des victimes.Par la meme occasion elle lance un vibrant appel aux usagers de la route pour qu’ils fassent preuve de responsabilité et de prudence car les trois quarts des accidents pourraient etre évités si les mesures de sécurité étaient prises.

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