Violences électorales 2011-2012: Les victimes vont se plaindre à la Cedeao

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Le dossier des violences pré-électorales de 2011-2012 va atterrir devant les instances de la Cedeao. C’est le souhait du collectif des familles de victimes et les organisations des droits de l’homme, qui disent constater la lenteur des dossiers et s’indignent face à l’indifférence du pouvoir.

Très remonté contre les tenants actuels du pouvoir, le Collectif des familles des victimes et parents de victimes des violences électorales de 2011-2012 a, avec l’appui des organisations des droits de l’homme, dénoncé le manque de diligence dans le traitement des dossiers par la justice sénégalaise.

Pour le collectif et les organisations des droits de l’homme, comme la Rencontre africaine pour la défense des droits de l’homme (Raddho) et la Ligue sénégalaise des droits humains (Lsdh) l’Etat du Sénégal doit rectifier le tir. Car, il avait promis de vider toutes ces dérives. Après trois ans de «déception» avec des dossiers en matières civiles qui ne sont pas traités dans leur majorité.

Sur les trente deux dossiers déposés, il y a eu 8 décès et 24 cas d’actes de tortures. Selon Mme Rokhatou Gassama d’Amnistie internationale, les autorisés ont oublié ces victimes. Pour elle, aucune volonté de traduire les mis en cause en justice n’a été concrétisée par les tenants du pouvoir :

« Nous sommes tous témoin de ce qui s’est passé en 2012, avec des morts et des cas de tortures. Et pourtant, ceux qui sont là aujourd’hui étaient des témoins. Une fois au pouvoir, ils oublient ses victimes qui ont pourtant porté ce combat avec eux.»

Selon Mme Rokhatou Gassama, si le président de la République a donné des instructions, mais elles ne sont pas appliquées : « Tous les dossiers qui ont été dé- posés n’ont pas été traité comme il le fallait. Pourtant, on a déposé des dossiers complets, avec des preuves à l’appui, avec des images en Cd.»

Toujours selon elle, l’Etat du Sé- négal a commis un double meurtre, à savoir, promettre justice aux victimes et pas la respecter. Pour corser la lutte contre la passivité de l’Etat devant ces violences impunies, le collectif a déjà traduit l’Etat du Sénégal devant la cour de la Cedeao, le 23 avril prochain.

Pour rappel, les membres de l’opposition, de la société civile, du Mouvement Y en a marre entre autres, avaient investi la rue, suite à la validation, par le Conseil constitutionnel de la candidature de Wade à la présidentielle de 2012.

Les manifestations se sont soldées par des morts et des blessés. Cet engagement de l’opposition d’alors, aujourd’hui au pouvoir, devrait, selon les conférenciers respecter ses engagements.

Grand Place

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