Wade fragilisé, mais toujours maître du jeu! Un enjeu qui en cache un autre! Par Dr Mouhamadou Bamba NDIAYE

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Le Sénégal traverse une situation inédite ; il n’a jamais été aussi instable et son chef autant fragilisé, du fait du rejet par le peuple de son mode de gouvernance ; le projet de loi sur le ticket présidentiel et la crise énergétique ont été véritablement la goutte qui a fait déborder le vase ; la configuration du paysage politique a beaucoup changé, de même que les rapports de force ; ainsi, un vaste front social très hétéroclite vient de naître et a décidé d’accroître la pression sur WADE ; il récuse à priori le Conseil Constitutionnel et demande purement et simplement au Président sortant de renoncer à un troisième mandat ; c’est dire donc que la confrontation est quasi incontournable et il faut logiquement s’attendre au pire des cas à l’instauration d’un état d’urgence d’une transition militaire – il n’y a pas d’autres alternatives, si les esprits ne s’apaisent pas, si on ne fait plus confiance à la justice et ne prend pas le temps d’attendre le verdict du Conseil Constitutionnel et de s’y conformer. En vérité, ne pas accepter d’aller aux élections dans l’éventualité d’une validation de la candidature de WADE n’est pas une attitude républicaine. Toute forfaiture caractérisée devrait plutôt être un motif supplémentaire pour le peuple de se mobiliser d’avantage pour le sanctionner très lourdement (électoralement parlant). Et au-delà de toutes ces considérations, il faut admettre que cette situation inédite et cocasse que nous vivons échappe véritablement à l’analyse sociopolitique classique et déroute donc politologues, psychologues, sociologues et autres experts. En réalité, tout cela est en rapport avec la fin des temps ; une ère particulièrement opaque et ténébreuse, où la complexité et la perplexité règnent en maître absolu et que seuls les religieux avertis peuvent véritablement appréhender ; oui, il s’agit d’une ère de grandes tribulations, voire de détresse pseudo apocalyptique, n’épargnant aucun pays, en rapport avec l’avènement du Messie de la fin des temps – du ‘’Fils de l’Homme’’ ou du Mahdi, en d’autres termes. Et il n’y a pas de salut en dehors de lui – là-dessus convergent toutes les religions monothéistes (Judaïsme, Christianisme et Islam). Mais à quel ‘’Fils de l’Homme’’ ou Mahdi se fier ? C’est là véritablement toute la problématique ! (*).Dans tous les cas, cette situation inédite au plan religieux va déboucher inéluctablement sur un verdict fatal entre les différentes confessions et confréries, et dont les conséquences  incalculables entraîneront forcément un séisme culturel dévastateur. Et ce n’est donc point responsable d’en rajouter, en plongeant le pays dans une situation insurrectionnelle – Il y va de notre survie, car si le bateau coule personne ne sera épargné. Certes, le Président WADE est en train de chanceler, mais il reste le maître du jeu ; oui, il faudra nécessairement le ménager, discuter de tout avec lui, accepter de faire des compromis et lui ménager une porte de sortie honorable, ce d’autant qu’une perspective heureuse est devant nous ; en vérité, en dépit du tableau pseudo apocalyptique et de la menace qui plane sur le monde, nous sommes, en réalité, sur une dynamique de paix intangible qui hélas se fera dans la douleur ; oui, la paix véritable passe toujours par la division – telle est la coutume immuable de Dieu ; en témoignent ces propos de Jésus Christ : (51) Pensez-vous que je sois venu donner la paix sur la terre ? Non, vous dis-je ; mais plutôt la division. (Luc 12 : 51-53). Et à l’évidence, l’avènement du Mahdi qui, selon le Prophète, n’est autre que Jésus fils de Marie,  ne peut pas échapper à la règle (Hadith rapporté par Al-Hâkim) ; ‘’il emplira la terre d’équité et de justice, tout comme elle avait été le théâtre de l’iniquité et de la tyrannie’’ (Hadith rapporté par Abû Dawûd). Ainsi, nous sommes inéluctablement dans la perspective d’un  »Sénégal qui gagne » et qui doit jouer les tout premiers rôles dans le concert des nations ; le temps doit donc être à l’apaisement, au pardon et à la réconciliation. Et de mon point de vue, en dépit de tout ce qu’on peut lui reprocher – et à juste raison, WADE a le meilleur profil pour mener la transition la plus courte possible, former un gouvernement d’union nationale, réconcilier les sénégalais, organiser des élections transparentes et enfin tirer sa révérence – il n’a pas d’alternative pour une sortie honorable. Nous devons tous prier pour lui pour qu’il parachève cette mission et passe le flambeau à celui que Dieu nous choisira et qui remettra en question notre option laïque (Dieu entre parenthèses), sinon l’échec sera toujours en perspective. Au demeurant, je mets en garde le front (opposition – société civile) ; il échouera inéluctablement, s’il choisit la confrontation frontale pour satisfaire les fantasmes d’une bande d’activistes populistes, en mal d’idéologie et en quête de popularité et de légitimité ; ils n’ont pas encore assez d’expérience et de maturité pour jouer les premiers rôles.

Docteur Mouhamadou Bamba NDIAYE

Ancien Interne des Hôpitaux de Dakar

Pédiatre à Thiès

Recteur de l’Université Virtuelle ‘’La Sagesse’’ de la Fondation Serigne Babacar SY Ihsaan – Bienfaisance (Thiès).

(*) http://sites.google.com/site/missionmahdi/

 

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