La démocratie sénégalaise est considérée par beaucoup comme l’étalon de mesure de la matière en Afrique. Pourtant, Son évolution, bien que lumineuse reste à parachever. Chaque président, depuis Senghor s’y est attelé pour la rendre presque parfaite. Dès son investiture, le président Macky Sall a tenté d’apporter sa pierre à cet édifice herculéen. La tare congénitale contractée depuis le début et confirmée au sommet de la Baule, et qu’il fallait corriger a forceriori était une réorganisation de l’espace politique pour la rendre plus opérationnelle et efficace. Le premier jet de lumière permettant de lucidement scruter cet imbroglio de plus de trois cents pièces disparates, commença avec les dernières élections législatives, avec 47 listes de coalitions déposées ne permettant point l’exercice du vote. L’assainissement du cadre devint alors un impératif.
Le parrainage, La solution apportée par le président pour rationaliser l’espace était la plus cohérente. Malgré les contestations bourdonnées çà et là, les fondamentaux de l’exercice étaient acceptés par tous. Le parrainage vécut et la campagne commença sans heurts.
C’était le moment choisi par Gorgui pour essayer de dérailler ce processus qu’il avait pourtant aidé à mettre en place. Son incursion verbale et pleine de diatribes n’était plus imagée, mais plutôt, comme de l’eau de roche, limpide. Il commença par dire sans ambages que les élections ne se tiendront pas si Karim Wade et Khalifa Sall, deux candidats éliminés depuis longtemps, n’étaient pas en lice. Cette déclaration va-t’en guerre continuait cette descente vers les bas caniveaux de cet homme intellectuellement extraordinaire, mais dont l’amour pour son fils rendait piètre et machiavélique. Pourtant les sénégalais, moi en premier, ne pouvaient pas retenir leur indignation, lorsque Mr. Wade descendit à Dakar. D’Un pas saccadé, chancelant, son pantalon tombant, trainant derrière lui Madame Wade, sous les cris de ces fidèles qui ont toujours la bêtise de demander à ce vieillard de se battre à leur place. Parce que Je fus un inconditionnel de maitre Wade, je m’offusque du traitement qu’il s’afflige. Il fut grand au début de son combat politique ; mais tel un pyromane, il veut maintenant bruler le village derrière lui. Ses récentes déclarations, au-delà de leur dangerosité, sont débiles.
Récemment, une équipe d’experts commissionnés avait scruté le cadre politique sénégalais et son processus électoral, et déclaré que plus de 90% du processus était fiable et exempt d’erreurs. Nonobstant ces résultats plus que probants et enviés partout en Afrique, une classe politique minoritaire, avec à leur tête maitre Wade, continue de menacer de saborder le processus. Que reproche Maitre Wade au Président Sall ? D’avoir transformé structurellement un pays qu’il a laissé en ruines ? D’avoir créé les moyens de notre autosuffisance alimentaire ? D’avoir rendu possible pour tous l’accès à l’éducation, à la sante etc… ? Faisons-nous l’économie de ce questionnement, car Maitre Wade nous a apporté la réponse. Il dit de façon claire et nette que si l’opposition va à l’élection présidentielle, elle perdra. Pour lui alors l’anarchie doit remplacer l’ordre républicain et le verdict futur des urnes.
Le comble, pourtant, est que Mr. Wade a joué un rôle prépondérant dans la construction de la démocratie sénégalaise, et sa partition est d’égale importance que celle d’autres illustres personnalités comme Senghor, Abdou Diouf ou Macky Sall. Aujourd’hui, son attitude du père désespéré pour son fils en détresse peut teinter son image d’un des pères fondateurs de notre démocratie. Le PDS doit survivre Wade, sa place dans l’échiquier politique doit se pérenniser avec une nouvelle classe. Cette cure de jouvence est devenue obligatoire. Gageons que ceux qui ont toujours un avenir politique dans ce parti s’arment de courage pour l’arrêter.
Pour le Comité de Réflexion et Redynamisation de la D.S.E USA
Abdoulaye Ndao
D.S.E
Tres bonne feuille.
Quelle pertinence ! Mr Ndaw tu as vu juste et écrit juste. Vraiment un texte nécessaire.
De facon ramasse, tu as bien caracterise Mr. Wade. Quel gachis pour un homme pourtant brilliant.
Ton texte est magnifique et brilliant. Quant a Wade, je prie que rien ne l’arrive en campagne
Heureusement il be sera pas suivi dans sa folie