Washington envisage un «téléphone rouge» avec l’armée iranienne

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Les États-Unis envisagent d’instaurer une communication directe sous forme de «téléphone rouge» avec l’Iran, pour éviter que d’éventuels heurts entre les deux pays ne dégénèrent, a affirmé lundi un responsable américain, confirmant une information du Wall Street Journal.

Selon le quotidien financier américain, qui cite des responsables anonymes, les États-Unis s’inquiètent particulièrement des activités dans le Golfe de la flottille de vedettes rapides contrôlée par les Gardiens de la révolution, la force d’élite du régime de Téhéran.

«Cette idée circule depuis un certain temps dans certains milieux, mais cela n’est que ça à ce stade: une idée», a confirmé à l’AFP un haut responsable américain de la Défense.

Aucune proposition d’établir une liaison directe avec les autorités militaires iraniennes n’a jusqu’à maintenant été présentée au secrétaire à la Défense, Leon Panetta, selon lui.

Les vedettes iraniennes, susceptibles d’être équipées de missiles, se confrontent régulièrement aux bateaux de guerre des États-Unis et de leurs alliés qui croisent dans le Golfe.

Ces derniers mois, un destroyer britannique a dû tirer des coups de semonce en direction de l’une de ces vedettes qui semblait prête à le percuter, selon le Wall Street Journal.

Des avions de l’armée de l’Air iranienne ont également approché des unités navales américaines.

Les responsables du Pentagone souhaiteraient notamment davantage de contacts entre les marines nationales des deux pays, afin d’éviter toute possibilité d’erreur d’appréciation de part et d’autre, selon le quotidien.

Washington appréhende un accrochage avec les Gardiens de la Révolution, d’autant plus que ce corps d’élite iranien a des relations étroites avec divers groupes du Moyen-Orient que les Américains classent officiellement comme «terroristes» comme le Hezbollah libanais ou le Hamas palestinien.

Les États-Unis restent «inquiets des activités et des ambitions déstabilisantes de l’Iran, et nous restons fermement décidés à protéger notre personnel, nos intérêts et nos partenaires dans la région», a pour sa part réagi le porte-parole de M. Panetta, George Little.

Le Wall Street Journal n’est pas en mesure de certifier si cette proposition de «téléphone rouge» a été au moins soumise de façon informelle à Téhéran, mais il laisse entendre que si tel était le cas, c’est l’Irak qui aurait servi d’intermédiaire.

Le président et le chef de la diplomatie iraniens étaient attendus cette semaine à New York pour l’Assemblée générale des Nations unies.

(avec cyberpresse)

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