Youssou Ndour est-il le mieux placé pour parler de trafic de visa ?

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Le ministre de la Culture et du Tourisme, Youssou Ndour, a condamné vendredi dernier le trafic de visas auquel s’adonnent certaines personnes qui, dit-il, profitent de la culture et de leurs positions privilégiées. Il les a exhortées à cesser de telles pratiques et suivre la voie normale.
« Que les gens qui profitent de la culture pour s’adonner à des trafics de visas arrêtent cela », a déclaré le ministre de la culture et du tourisme lors d’une visite que lui a rendue son homologue français en charge de la Francophonie, Yamina Benguigui. Il y a une semaine, l’on vous parlait d’un vaste réseau de trafic de visas dans le monde de la culture et de la musique en particulier. Il s’avère que dans cet art précis – qui consiste à confondre des musiciens aux candidats à l’immigration -, Youssou Ndour et son groupe, le Super Etoile, se sont illustrés en porte-drapeau pendant plusieurs années. Un de ses proches collaborateurs Ousmane Ndaw a été forcé à l’exil depuis bientôt 15 ans après avoir été épinglé dans une rocambolesque affaire de trafic de visas.

A travers son label d’alors, Jololi, le roi du « mbalax » aura fait voyagé plusieurs dizaines de collaborateurs éparpillés aujourd’hui entre Paris, Londres, Washington, New York et d’autres capitales européennes sous le prétexte d’une supposée évasion. Un autre champion dans ce domaine et bien connu parmi les plus grands donneurs de leçon, s’appelle Idrissa Diop. Quatre personnes se réclamant de lui, se sont présentées l’année dernière à Keur Serigne Touba (maison d’accueil de Sénégalais sans logement à New York) avec des passeports munis de visas réguliers. Ces candidats à l’immigration nous ont confié qu’ils avaient déboursé chacun 5.000.000 de nos francs pour obtenir le précieux sésame, sans avoir eu à se soumettre aux tracasseries habituelles.

Après quelques jours passés à New York, le temps de retrouver des repères, nos compatriotes ont fondu dans la nature. Ils ne sont pas les seuls, car après l’affaire du convoi illégal de pseudo artistes par des chanteurs sénégalais « de renom », relayé il y a peu par Guelewar.com, une seule question mérite d’être posée : comment certains artistes qui ne peuvent atteindre la barre de mille ventes sur une production musicale, trouvent-ils les raisons de s’entêter à exercer un métier qui ne les nourrit pas ?

Le « convoyage » de candidats à l’émigration n’est pas toujours un moyen de se remplir les poches. Dans certains cas, il pourvoit à une certaine logique de solidarité envers un parent, un proche. Coumba Gawlo et Viviane Chidid ont exploré le créneau dans le seul objectif de trouver un « ailleurs meilleur » pour leurs frères et sœurs. C’est la mise en pratique, autrement, du célèbre proverbe chinois assis sur la vertu de l’apprentissage.

Guelewar.com

4 Commentaires

  1. je me demande quand est -ce que les sénégalais finiront-ils par découvrir ce monsieur. après avoir chanté les louages de tous les millionnaires et hommes et femmes d’affaires véreux de ce pays, plagié des centaines classiques de notre répertoire nationale, reçu le soutien de tous les régimes, de diouf à wade, le voilà devenu ministre

  2. Guélawar, ayez le courage de laisser vos « journalistes » signer leurs papiers. Oui, Youssou est le mieux placé pour en parler car il connait le milieu de la musique aussi bien que n’importe quel artiste du Sénégal. Oui, car Youssou a en charge la culture de son pays, n’en déplaise les jaloux du Sénégal. Oui, car après plus de 30 ans de carrière, vous ne trouvez qu’un seul cas fort discutable pour le discréditer. Xalima, la haine ne prospère jamais.

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