Ziaar, berndel, cafe touba, …: les petits secrets de Touba

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LE CAFE TOUBA : Et le poison se transforma en eau bénite

Aromatisé au poivre de Guinée, communément appelé piment noir, le café Touba est une préparation pour cafetière filtre. Détrônant le traditionnel «Nescafé» du matin, le Café Touba a conquis un tiers des Sénégalais ces dernières années. Pendant son exil au Gabon, Cheikh Ahmadou Bamba, le fondateur du Mouridisme, a découvert le «diar», cette épice qui pousse au cœur du Golfe de Guinée. En mélangeant l’épice à son café du matin, le Cheikh a donné naissance au Café Touba qui, pourtant, devait être, selon son petit-fils Serigne Moustapha Mbacké Khassaïdes, un poison pour lui.

Sa consommation est devenue un véritable phénomène de société au Sénégal, plus particulièrement dans la communauté mouride. Mieux, avec le sens inné des affaires chez les talibés de Serigne Touba, c’est tout un business qui s’est développé autour de ce breuvage. Il s’agit du fameux Café Touba que d’aucuns ont fini de considérer comme étant la marque de fabrique de cette communauté religieuse.

«Le butin ramené par Serigne Touba du Gabon»
Pour en connaître un peu plus sur ce breuvage, nous nous sommes approchés de Serigne Moustapha Mbacké Khassaïdes. Petit-fils du Cheikh, de par son père Serigne Abdoulaye Mbacké Borom Dër Bi, il nous a révélés ceci : «Quand Serigne Touba était en exil au Gabon, les blancs avaient remarqué qu’il aimait beaucoup le café. Un jour, ils ont pris la résolution d’empoisonner le Cheikh en ajoutant dans son café un produit qui fait passer celui qui l’ingurgite de vie à trépas en moins de six (6) minutes. Mais, à leur grande surprise, près d’une heure après, Serigne Touba se comportait le plus normalement du monde, comme s’il avait bu de l’eau plate. Ce qui ne manque pas d’intriguer les blancs qui s’attendaient à voir le Cheikh rendre l’âme.» Entre deux hochements de tête, notre interlocuteur, presque dans un état second, de marteler que «le Cheikh était tellement en fusion avec le Café Touba qu’il a déclaré, un jour, que celui qui en boit une tasse récolte les bienfaits de quelqu’un qui a récité le Saint Coran dans son intégralité». Serigne Moustapha Mbacké Khassaïdes nous apprend que «Serigne Touba a écrit un très beau poème, en forme d’acrostiche, pour parler des innombrables vertus du Café Touba qui est le seul butin qu’il a ramené de son exil victorieux du Gabon».

Breuvage aux qualités gustatives et curatives
A l’origine, le Café Touba est composé de café aromatisé au poivre de Guinée ou piment noir (diar en wolof) qui est une épice tirée du fruit séché du Xylopia aethiopica, un arbre des pays du Golfe de Guinée. Importé au Sénégal de la Côte d’Ivoire ou du Gabon, le piment noir est moulu et mélangé au café. Devant sa dénomination à la ville sainte créée par le fondateur du Mouridisme, le Café Touba, traditionnellement consommé au sein de la confrérie mouride, a été ramené par son fondateur, Cheikh Amadou Bamba, de son retour d’exil du Gabon. Les Sénégalais affectionnent le breuvage pour ses qualités gustatives, curatives et énergisantes. Le «diar» est utilisé en médecine traditionnelle. Ses propriétés antimicrobiennes sont réputées contre la grippe, les bronchites ou la dysenterie. On le dit aussi bon pour les yeux. Servi au cours des cérémonies, commémorations ou Magal, son utilisation tend, depuis quelques années, à se répandre dans les villes, toutes confessions confondues. Le Café Touba, qui a connu un succès foudroyant, fait vivre des dizaines de milliers de personnes. Le Sénégal n’est pas producteur de café, mais grâce au Café Touba, il en est devenu un exportateur.

REPAS FESTIF ET JOUISSANCE : Les ventres, cimetières de bétail et de volaille
Une torture alimentaire générale et généralisée se prépare à Touba où les familles d’accueil préparent toutes sortes de repas pour les invités. Coup d’œil sur la carte. L’une des recommandations formulées par Cheikh Ahmadou Bamba Khadimou Rassoul, lorsqu’il instituait le Magal, jour de grâce, c’est le «berndel» ou jouissance pour les fidèles et invités. Cette volonté du Cheikh est bien suivie par les disciples. La preuve sera encore apportée, aujourd’hui, jour de Magal. Les préparatifs s’intensifient et un menu divers et diversifié attend les pèlerins dans les différentes résidences. C’est le cas chez Serigne Moustapha «Kassaïdes», fils de Serigne Abdou Borom Dër Bi. Les invités du marabout peuvent commencer à polir leurs canines et leurs molaires pour mieux déchirer la viande et bien la broyer. Un menu festif à la hauteur de l’évènement leur est concocté par les deux préposés à la cuisine, Ass Ndoye et Marième Diané.
Nos interlocuteurs prévoient, au petit-déjeuner, du «laax» en guise d’entrée suivi du poulet rôti. Le café au lait et du pain au beurre ferment le service matinal. Le temps de bien digérer, les cordons-bleus préparent deux plats de riz : «L’un au poisson et l’autre à la viande.» L’on se gave au choix et à volonté, conformément aux «recommandations de Serigne Moustapha «Khassaïdes» qui tient à ce que tous les pèlerins bénéficient d’un même traitement et soient bien servis au nom de son grand-père, Serigne Touba». «Après différentes boissons et les fruits au dessert, un jus de lait caillé est prévu vers 17 heures», ajoute-t-on. Et le comble sera le dîner avec «du méchoui, du vermicelle et du «touffé». Mais, comme la viande est difficile à faire passer, un léger «laax» est proposé pour «faciliter la digestion».
C’est presque le même tableau qui est dressé par le Dahira Khidmatoul Cheikhoul Khadim des Hlm Grand-Yoff qui crèche chez son marabout, Serigne Mamedoune Mbacké de Serigne Mourtalla. Le «Diawrige» chargé de la coordination de la cuisine, Alioune Diop, livre le menu préparé pour «plus d’un million de FCfa de dépenses». «Méchoui et poulets au petit-déjeuner, Riz au déjeuner avant de boucler avec le «touffé», les desserts et de la boisson au soir», dévoile-t-il.
Chez Astou Mbène Fall, habitant non loin de Dianatoul Mahwa de Cheikh Béthio Thioune, l’on s’affaire déjà autour du chameau qui vient d’être immolé pour la circonstance. «C’est uniquement pour le couscous», précise Mme Fall qui fait un clin d’œil à son époux. «N’est-ce pas Nidiaye ?» Le bonhomme, visiblement timide, acquiesce. Et la femme de dérouler son rouleau compresseur alimentaire. «Comme chaque année, il y aura du «laax» au matin pour ne pas trop charger les invités. Le paquet sera mis sur le déjeuner. Ici, on n’est pas trop portés vers le riz. Nous voulons opérer une rupture. Rien que du méchoui au déjeuner, avec des frites. La sauce est bannie, car nous voulons éviter la graisse», détaille Mbène, sous les yeux de ses sœurs déjà en bataille contre le tas de sacs d’ognons à éplucher. Quid du dîner ? «Du couscous sénégalais et du couscous marocain bien préparés».
Non loin de la famille Fall, un jeune émigré du nom Dame Mbaye dit s’attacher les services d’un «rôtisseur haoussa» pour le bonheur de la famille de son patron espagnol «venue expressément pour découvrir les joies qu’offre Touba et les merveilles du Sénégal». Euskeuy serigne Touba.

NICHE DES SECRETS : Ce que vous devez savoir sur les écrits du Cheikh
Le Coran énonce : «Ô, vous les croyants, priez donc sur le Prophète.» Et les érudits s’accordent sur un constat : toute chose permettant au Musulman d’hériter des qualités exceptionnelles du Prophète (PSL) fait partie des prescriptions divines. Voilà l’esprit dans lequel Cheikh Ahmadou Bamba, comme nous l’a rappelé avec brio son petit-fils, Serigne Cheikh Mbacké Khassaïdes, s’est attaché à versifier sur le Prophète Mohamed (Psl) et recommande fermement aux talibés de s’attacher à cette tradition. Le terme «Qaçida» ne vient pas de Cheikh Ahmadou Bamba. Ce terme prend sa racine dans la littérature arabe, particulièrement dans une de ses composantes nommée «Aroud» qui renvoie à la prose et la versification. Par abus de langage, nous commettons l’amalgame entre «Qaçida» qui fait référence à l’unité de prose et «Qaçayid» qui est le pluriel de «Qaçida». Ainsi, nous parlons de «moufrad» lorsqu’il s’agit d’un poème, de «mou sannaa» lorsqu’il s’agit de deux poèmes, et de «jam’u» pour plusieurs poèmes. Un «jam’u» devrait correspondre, dans la littérature française, au Recueil de poèmes. Comme toute littérature, la classification de ces expressions obéit à une métrologie définie.

Authenticité
Nous ouvrons cette parenthèse juste pour que toute possibilité d’équivoque soit levée sur l’authenticité des écrits du Cheikh. Aujourd’hui, nous devons, à son frère Serigne Massamba Mbacké et à Serigne Amsatou Diakhaté, toute leur transcription. Pourquoi ? Parce que Serigne Amsatou a été son scribe attitré durant l’exil en Mauritanie. En effet, le Cheikh avait pour habitude de dissoudre ses écrits dans de l’eau et d’en boire la mixture après avoir demandé à Serigne Amsatou de les recopier. En outre, nous tenons de la bouche de certains grands disciples qu’il était pratiquement impossible pour quiconque de relire, voire de retranscrire, à l’exception de Serigne Massamba Mbacké, les écrits de Serigne Touba. Et au questionnement des talibés, Serigne Touba répondait que ce sont les «Qaçayid» qui ont demandé à Dieu de n’être retranscrit que par ce dernier. En outre, Serigne Touba précise, dans ses écrits, que c’est de la Tablette Sacrée qu’il tire son inspiration.

Quantification
Le 3e Khalife général des Mourides, Serigne Abdoul Ahad Mbacké, a dit : «Si nous voulions en remplir un camion à dix (10) barils, ce serait tâche facile.» Son prédécesseur, Serigne Fallou Mbacké, de renchérir : «Si nous devions en charger sept dromadaires, ils auraient du mal à tenir.» Et Dieu sait que les dromadaires peuvent supporter, au moins, une tonne de charge. Ce ne sont là que des métaphores, pour donner au lecteur une idée de la multiplicité des écrits du Cheikh. C’est un peu comme quand le Coran fait allusion à une valeur innombrable. Il le caractérise simplement en disant «des milliers…», traduit en arabe par «alfun». Mais, l’on ne saurait donner une valeur exacte à ces écrits, car il y en a que le Cheikh a mis en terre, d’autres qu’il a laissés en mer, et certains qu’il a préféré ingérer par dissolution dans de l’eau, parce que jugeant, parfois, que ces écrits ne concernent que sa relation propre vis-à-vis de son Créateur.

Confidences
La prestance de chaque «Qaçida» dépend de la station dans laquelle le Cheikh l’a écrit. Mais, il faut retenir que la quintessence est constituée par le butin du retour d’Exil et tous leurs pairs ayant suivi ce périple. D’ailleurs, le Cheikh y fait allusion quand il considère que les écrits précédant l’Exil n’ont pas été agréés. C’est une façon de parler, car «Mafatihul Bichri» précède l’exil et pourtant, on dit que quiconque l’apprend constitue la rédemption de toute personne qu’il croise. Quant à «Sindidi», il constitue une protection inébranlable contre ses ennemis, et ce dernier a vu le jour avant l’exil du Cheikh.

LE SYMBOLISME MOURIDE : Entre mythe, légende et réalité
Les Mourides sont connus pour être très fidèles à leurs marabouts. C’est pourquoi, ils sont enclins, très souvent, à s’approprier toute pratique ou tout objet censé les rapprocher de leurs guides. Un homme, la cinquantaine, habillé d’un boubou et d’un pantalon bouffant assorti, chemine vers l’entrée principale du cimetière de Touba, situé à un jet de pierre de la grande mosquée.  Moustapha Mbaye, il s’appelle. Alors qu’on pense qu’il se dirige vers les mausolées afin de prier pour les défunts, il s’arrête sous un arbre situé juste à l’entrée du cimetière. Il se saisit d’une branche, détache quelques feuilles et les met dans un sachet en plastique bleu. Le geste nous intrigue. Nous l’interpellons. «Ici, dans ce cimetière, reposent des saints, hommes et femmes. Nous avons pris ces feuilles d’arbres pour les amener chez nous parce qu’il est dit que cela peut soigner  tous les maux», dit-il. Et pourquoi spécialement cet arbre, lui demande-t-on. «Je ne sais pas. Je sais juste que c’est recommandé. Et je le fais», répond-il. A l’entrée du cimetière, des scènes quasi identiques se produisent. Tous ceux qui entrent dans ce lieu touchent d’abord le fronton du portail d’entrée. Explication : «Il est recommandé de le faire.» Par qui ? Mystère et boule de gomme. A l’intérieur du cimetière, un «Baay Fall» tient une pierre noire dans une calebasse en bois. «Venez toucher à la pierre de Serigne Fallou», crie-t-il, tel un leitmotiv. Les passants se précipitent, s’abaissent, touchent à la pierre et laissent quelques pièces de monnaie, au grand bonheur du monsieur.
Dans l’enceinte de la maison de feu Serigne Saliou Mbacké, le défunt Khalife général des Mourides, des personnes sont en rang serré pour se désaltérer sur de gigantesques fûts posés à même le sol. «C’est Serigne Cheikh, fils de Serigne Saliou, qui nous a demandé de donner cette eau aux fidèles», laisse entendre le préposé à la distribution du liquide précieux.
Un peu plus loin, des jeunes arrachent des feuilles d’arbres, tandis que d’autres, en majorité des femmes, sont affalés par terre, entourant l’imposant arbre qui se dresse majestueusement dans l’enceinte de la cour du saint homme. Des pièces de monnaie sont jetées à la racine de l’arbre où des grillages sont mis tout au tour pour le protéger. N’empêche, certains réussissent à le toucher pour ensuite passer la paume de leurs mains sur leurs fronts. Pourquoi un tel rituel ? Un homme, la quarantaine dépassée, nous répond : «Cet arbre a été planté par  Serigne Saliou Mbacké, lui-même. Il disait que celui qui veut le voir et ne parvient pas à le faire, s’il vient à cet arbre, c’est comme s’il l’avait vu.» Mythe ou réalité ? Bon nombre de Mourides y croient dur comme fer.

VILLE DU JEU ET DES GAINS : Mbacké à tout hasard
Touba bannit la pratique de certaines activités sur son sol, mais Mbacké s’en donne à cœur joie. Les jeux de hasard y sont devenus banals. Le Magal de Touba a une essence religieuse, mais d’autres phénomènes s’y greffent. Même si la cité religieuse impose un code de conduite qui bannit certaines pratiques, il reste que des activités, pour le moins illicites, sont très prisées par les pèlerins. C’est le cas des jeux de hasard qui sont pratiqués dans chaque coin de rue de la ville de Mbacké. Les états-majors sont installés le long de la rue principale qui mène à «Niary Baay Fall». Les périmètres de jeux s’étendent sur une centaine de mètres. Chaque tenancier marquant jalousement son territoire. En cette matinée balayée par un air chaud, la place de Modou Fall est plus fréquentée. En chemise rouge, il cache ses yeux derrière des lunettes carrées de couleur noire. Sa taille frêle, la démarche nonchalante, il ramasse ses cercles lancés par ses clients à la pêche des gains étalés à même le sol. Les lots sont composés de téléphones portables, de billets de banque, de walkman, de play-station, entre autres. Le jeu est simple. Le client fait rouler le cercle sur le sol. Il faut l’envelopper sur un lot pour gagner. Le prix de la partie varie selon la circonférence du cercle en tube orange. Plus il est grand, plus il offre la possibilité de gagner et plus il est cher. Les prix varient en 500, 200, 100 et 50 francs.
Le jeu est apparemment simple, mais la réalité est tout autre. Comme en attestent les nombreux cas de perte enregistrés. Modou Fall peut se frotter les mains, car la matinée commence bien pour lui. En trente minutes de jeu intense, seul un client a pu gagner une bouteille de boisson qu’il lui a revendue à 500 francs. Une somme qu’il a encore misée et perdue avant de quitter les lieux. Déçu. Mais Modou Fall est plus chanceux que ce client, lui qui a gagné deux fois la somme de 2 000 francs et une bouteille de boisson. «J’aime bien jouer pour tenter ma chance», confie-t-il. Et de défendre le jeu : «C’est vrai que nous sommes là pour le Magal, mais on peut en profiter pour faire fortune et gagner doublement : la bénédiction de Serigne Touba et de l’argent. Borom Touba amoul morom. N’est-ce pas beau ?», se convainc-t-il.
C’est cette même conviction qui habite Modou Fall, le maître du jeu. Même s’il a payé une taxe de 6 000 francs à la Police pour pouvoir s’installer, il ne se plaint pas. Car la recette journalière peut bien couvrir les charges. «Il arrive que je reparte avec 30 000 francs, hors frais. Parfois, on peut gagner jusqu’à 50 000 francs par jour.» Un jeu qui en vaut la chandelle.

RESIDENCE KHADIMOU RASSOUL : Le véhicule d’un petit-fils de Bamba prend feu et sème la panique

Une Golf blanche, appartenant à Abdou Khadre Mbacké, petit-fils du fondateur du Mouridisme, Cheikh Ahmadou Bamba,  a subitement pris feu dans l’enceinte de la résidence Khadimou Rassoul. La panique qui s’en est suivie a poussé les premiers secours à jeter des bassines d’eau sur l’épave de la voiture. Ce qui, au lieu de circonscrire le feu, l’a attisé davantage. Finalement, c’est avec du sable que le feu a été maîtrisé. Mais, c’était trop tard. Dans l’enceinte de la résidence Khadimou Rassoul, une voiture. Sans siège, sans roue et sans habillage, elle est «couchée» sur le flanc. Avec des jantes noircies. La tôle est tout aussi noire. Il ne reste que quelques stigmates qui rappellent qu’elle avait été peinte en blanc. Pourtant, quelques instants plutôt, cette voiture était belle à voir. D’une blancheur éclatante, cette Golf «pétait la santé». Elle n’avait aucun ennui mécanique connu et rien ne présageait qu’elle allait être réduite en une épave quelques minutes après.  Son propriétaire, Abdou Khadre Mbacké, un petit-fils de Cheikh Ahmadou Bamba Mbacké, impliqué dans l’organisation du Grand Magal, l’utilisait pour faire ses courses et coordonner certaines activités. Des bagages, destinés à la résidence Khadimou Rassoul qui accueille les hôtes de marque du Khalife Général des mouride, Serigne Mouhamadou Bara Mbacké, avaient été transportés par ce véhicule quelques instants avant le sinistre. Et des documents importants étaient encore sur un siège arrière de cette Golf au moment où le feu s’est déclaré.
Mais subitement, après avoir déchargé certains bagages et entamé une marche arrière pour garer la voiture, Abdou Khadre Mbacké a subitement vu des flammes jaillir. Avant qu’il ne sorte de sa stupeur, le feu se propage à une  vitesse exponentielle. Les badauds, pris de peur, prennent la tangente. Tandis que de bonnes volontés s’attaquent au feu pour le circonscrire. Des bassines d’eau sont versées, à l’emporte-pièce, sur les flammes. Ce qui attise davantage le feu. Ce n’est qu’après qu’ils ont compris leur erreur. Ils changent alors de stratégie et troquent l’eau contre du sable. Les flammes ont diminué peu à peu pour enfin s’éteindre. Avant même que les Sapeurs-pompiers, appelés à la rescousse, n’arrivent sur les lieux quelques instants plus tard.

AU RYTHME DU MAGAL : 48 accidents, 281 victimes, 17 morts et 67 arrestations
Le bilan des accidents s’est alourdi. Le nombre des victimes a ainsi haussé. Mais, heureusement, aucun décès n’est venu s’ajouter aux 17 déjà enregistrés. La police a arrêté 67 personnes et saisi 1,750 Kg de drogue.
Quarante-huit (48) accidents de la circulation ont été enregistrés par les Sapeurs-pompiers. Accidents qui ont fait deux cent quatre-vingt-une (281) victimes. Deux cent soixante-quatorze (274) personnes ont été secourues et évacuées dans les structures sanitaires.  Dix-sept (17) morts ont été enregistrés, dont un mort à Touba-Ville à la suite d’une maladie. Un bilan qui a évolué en termes d’accidents et en termes de victimes. Mais le nombre de morts, enregistré avant-hier, n’a pas évolué.
En effet, lundi, vingt-deux (22) accidents de la circulation ont été dénombrés sur les axes menant vers la ville sainte. Accidents qui ont fait cent huit (108) victimes, dont dix-sept (17) morts. Un bilan plus lourd que l’année dernière. Selon le lieutenant-colonel, Sengane Diagne, chargé de la Communication du Groupement national des Sapeurs-pompiers, à pareille époque l’année dernière, quinze morts avaient été enregistrés sur les routes de Touba.
A côté des sapeurs-pompiers et des gendarmes qui ont mobilisé respectivement 500 et 630 hommes, la police a déployé 1 200 éléments. Dans le cadre d’une opération dénommée «flamme ardente», pour «attiser le feu autour des délinquants», selon le Directeur de la sécurité publique, Mafall Fall, la police a procédé à un certain nombre d’arrestations. Quinze (15) personnes qui détenaient des armes blanches ont été mises hors d’état de nuire. Trente et une (31) personnes l’ont été pour ivresse publique et manifestation sur la voie publique.
A Mbacké, 15 personnes, dont des femmes, ont été arrêtées pour exploitation clandestine de débit de boisson et déférés au parquet de Diourbel. Un (1) Kg et 750 grammes de drogues ont été saisis et 4 dealers arrêtés.

lobs.sn

3 Commentaires

  1. quelle connerie, « boire du café Touba égale réciter le saint Coran »
    comment un croyant peut il raconter une bêtise pareille
    même boire l’eau de jam jam bue par le Prophète ‘Psl » sur lui n’égale pas réciter le saint coran. je plains les croyants qui écoutent ses soi-disant serignes.

  2. […] « Quand Serigne Touba était en exil au Gabon, les blancs avaient remarqué qu’il aimait beaucoup le café. Un jour, ils ont pris la résolution d’empoisonner le Cheikh en ajoutant dans son café un produit qui fait passer celui qui l’ingurgite de vie à trépas en moins de six minutes. Mais, à leur grande surprise, près d’une heure après, Serigne Touba se comportait le plus normalement du monde, comme s’il avait bu de l’eau plate. Ce qui ne manque pas d’intriguer les blancs qui s’attendaient à voir le Cheikh rendre l’âme. »* […]

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