’Comité directeur du PDS : Wade, Karim et Idy face-à-face’’, titre de son côté Le Populaire. Le journal souligne que ‘’l’ancien Premier ministre Idrissa seck, dont le retour aux affaires ne saurait tarder, a participé, hier (NDRL : mercredi), pour la première fois, au Comité directeur (CD) du Parti démocratique sénégalais (PDS)’’.
Le Populaire souligne que ‘’(…) le président Wade a déroulé le tapis rouge à son ancien sherpa’’, ‘’arrivé au palais avec une escorte motorisée, comme au bon vieux temps, lorsqu’il était tout-puissant Directeur de cabinet du président de la République’’.
Sur un autre plan, le journal signale que le président Wade ‘’tient beaucoup au renouvellement des instances de base de son parti’’, soulignant qu’’’il a demandé aux un et aux autres de faire preuve de diligence (…)’’.
Revenant sur la réunion du Comité directeur du PDS, L’Observateur titre : ‘’Wade retouche l’instance de son parti : Pape Samba Mboup intègre le Comité directeur du PDS’’. Le journal souligne que ‘’l’ambiance était bon enfant’’, lors de cette rencontre présidée par ‘’Abdoulaye Wade lui-même’’.
APS/xalima
Extrait revue de presse
Objet: DECLARATION BP / PS DU MERCREDI 21 AVRIL 2010
“PS?
BUREAU POLITIQUE
DECLARATION DU MERCREDI 21 AVRIL 2010
Depuis plusieurs mois, plus de 150 000 demandes de carte nationale d’identité se trouvent en souffrance au Ministère de l’Intérieur ; l’engorgement est tel que les autorités de ce ministère ont ordonné aux commissariats de police chargés de recueillir les demandes, de suspendre le dépôt des dossiers. De sorte que, à l’heure actuelle, ce sont des dizaines, voire des centaines de milliers de nos compatriotes, surtout les franges les plus jeunes qui accèdent à la majorité ou s’en approchent, qui se trouvent par la faute de l’incurie et la mauvaise volonté du régime, empêchés d’entrer en possession du minimum vital pour le ressortissant de n’importe quel pays civilisé, à savoir les cartes d’identité nationale et d’électeur.
Ainsi donc, après avoir officiellement, et dans l’opacité la plus ténébreuse, consacré plus de 22 milliards de Francs CFA, à une soit disant opération de refonte totale du fichier électoral et de renouvellement des cartes nationales d’identité en les remplaçant par des nouvelles prétendument infalsifiables et non reproductibles, car intégrant dans leur confection la technologie de pointe de la biométrie, notre pays en est réduit aujourd’hui à ce qui peut être considéré comme un véritable déni de citoyenneté et de nationalité. Conçue sous la férule de Abdoulaye WADE, l’autocrate déguisé en démocrate et conduite à l’époque par un Ministre de l’intérieur préposé aux basses besognes de son ancien et nouveau maître, l’opération s’est soldée par un scandale de plus à verser dans l’escarcelle de Abdoulaye WADE et par un cuisant échec qui illustre les carences de l’Etat sénégalais en général et de son chef en particulier.
De facto, de deux choses l’une : soit Abdoulaye WADE et son Gouvernement sont complètement inaptes à assumer les missions régaliennes qui leur incombent, soit ils ont délibérément choisi de se dérober à leurs responsabilités républicaines pour couvrir la fraude massive qu’ils préparent. Mais dans un cas comme dans l’autre, et ce malgré les gesticulations, fanfaronnades et la phraséologie mystificatrice servie sur la libération et la renaissance du continent africain au moment des célébrations fastueuses et indécentes du cinquantenaire de l’accession de notre pays à la souveraineté internationale, il y a quelque chose de pathétique sinon tragique chez Abdoulaye Wade que de se retrouver ainsi à la ramasse, dans l’incapacité coupable ou le refus scélérat de délivrer à ses ressortissants les pièces indispensables à la reconnaissance et à l’exercice de leurs droits citoyens les plus élémentaires.
Au vrai, compte tenu de la volonté d’Abdoulaye WADE, en dépit de tout bon sens et du climat ambiant d’impopularité de son régime, de présenter sa candidature pour 2012 plutôt que ses excuses les plus confondantes pour sa conduite scandaleuse à la tête de notre pays, les patriotes inclinent plutôt à croire à la deuxième branche de l’alternative qui postule la fraude délibérée aux droits des citoyens par l’organisation planifiée de la pénurie ou de la rétention des documents administratifs qu’on refuse de délivrer à des populations qu’on sait très remontées contre son pouvoir incompétent et kleptocrate. Cette conviction n’est pas une vue de l’esprit ; elle repose sur des éléments graves et concordants qui démontrent aux gens de bonne foi que, nonobstant les effets d’annonce, le fichier électoral, mis en place par Abdoulaye WADE et ses complices, a toujours été piégé depuis le premier jour et que le Gouvernement n’a jamais voulu réellement se prêter aux règles vertueuses du jeu démocratique.
Déjà l’invraisemblance exagérée du nombre des inscrits rapporté à l’électorat potentiel pour une population de la taille et de la structuration démographique de notre pays renseignait assez sur une probable infestation du fichier électoral par les inscriptions doubles ou multiples et la délivrance massive de documents nationaux à des ressortissants des pays frontaliers. Pire, chacun comprend maintenant que les déclarations relatives à la prise en compte des données biométriques n’étaient que mensonges éhontés destinés à abuser le peuple ; et qu’en vérité il est possible, mettant à profit les audiences foraines où les actes d’état-civil sont délivrés avec la plus grande légèreté, de faire autant de réinscriptions que souhaitées. Mais beaucoup plus grave encore, il semble, selon des informations recoupées que, sur toute l’étendue du territoire national, des agents à la solde du régime soient à l’œuvre, procédant à des inscriptions clandestines des rares clients encore prêts à s’asseoir sur leur conscience pour monnayer leur suffrage contre espèces et trébuchantes.
A l’évidence, la machine à fraude, mise en branle par le régime d’Abdoulaye Wade, repose principalement sur un fichier électoral tronqué, comme en février 2007 déjà, quand les réunions nocturnes se déroulaient dans les locaux du ministère de l’intérieur sous la houlette des informaticiens véreux du pouvoir et que les listes remises à l’opposition et à la CENA avaient été expurgées de près de 1 5000 000 électeurs, avec la complicité indispensable des fonctionnaires de la Division de l’Automatisation du Fichier oublieux de leur serment.
A cet égard, la relation certes tardive, par l’ancien président de la CENA, des conditions surréalistes de ses entretiens à ce sujet avec les deux anciens titulaires du ministère de l’Intérieur, est assez édifiante. Dans les deux cas ils ont été en dessous de tout et ont presque disjoncté dès que la question a été posée sur la table. Le premier s’est contenté de menaces à peine voilées en disant sans vergogne que si chacun se mettait à dire ce qu’il sait on en serait pas là, tandis que le second a préféré répondre par le mépris et congédier brutalement son visiteur gênant au motif qu’il avait des choses plus importantes à faire.
Le Parti Socialiste comprend bien l’inconfort de la situation de ces plénipotentiaires de la magouille électorale car en 2007 déjà la désillusion était telle qu’ils ne pouvaient compter que sur la fraude pour faire passer la candidature de leur maître. Le Parti Socialiste sait aussi que les échéances de 2012 seront encore plus problématiques pour Abdoulaye WADE et sa camarilla et que la tentation de la mascarade sera encore plus prégnante.
Sous ce rapport, la réitération incessante d’appels sans conviction au dialogue politique, le dilatoire permanent entretenu par le régime sur l’instauration de celui ci, les atermoiements quant au choix du médiateur et les velléités de modifications unilatérales du processus électoral constituent les signes évidents que le pouvoir n’entend pas aller à résipiscence.
Le défi, que Abdoulaye WADE et son régime posent à l’intelligence et au courage des Sénégalais, doit être relevé par tous les patriotes attachés au rang de notre pays dans le concert des nations civilisées et démocratiques. Il s’agit pour le Parti Socialiste, les partenaires au sein de Bennoo Siggil Senegaal, la société civile et l’ensemble du peuple Sénégalais d’empêcher le hold-up électoral que Abdoulaye WADE prépare en apparence pour lui-même, mais en réalité au bénéfice de son héritier puisqu’à présent nul n’ignore que son acte de candidature prématuré ainsi que la campagne indécente entreprise ne sont que trompe l’œil et écran de la sienne propre.
Voila pourquoi le Parti Socialiste exige la nomination d’un médiateur en la personne du Professeur Babacar GUEYE qui présente, d’expérience et de notoriété publique, des gages plus que suffisants pour diriger les travaux. Ou à tout le moins alors, il y a lieu de procéder, dans les plus brefs délais, à la désignation d’une autre personnalité présentant les garanties d’indépendance et de compétence requises en la matière pour ouvrir, conduire et arbitrer les discussions entre les parties. Toute autre attitude ne sera que façon de biaiser avec les exigences de l’heure et doit être combattue avec vigueur par la remise en place, dès à présent, de brigades de lutte contre la fraude et par l’organisation ininterrompue de manifestations citoyennes pour contraindre le pouvoir à respecter les règles de liberté, de transparence et de sincérité des prochains scrutins.
Le BureauPolitique Dakar le 21 avril 2010
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