En conférence de presse hier en prélude à la commémoration du naufrage du bateau le Joola, le collectif des cadres casamançais demande à l’Etat de respecter ses engagements et de régler toutes les préoccupations en suspens.
Treize ans après le naufrage du bateau le Joola, rien n’a encore changé. En conférence de presse hier, en prélude à la commémoration du naufrage le 26 septembre, le Collectif des cadres casamançais (CCC) a demandé à L’Etat de respecter ses engagements pris de rendre justice et de situer les responsabilités. ‘’L’Etat, c’est la continuité. Il faut que justice soit faite. Nous allons poursuivre les requêtes pour que les responsables soient sanctionnés. Ce n’est pas parce qu’on a accepté les 10 millions qu’il faut faire table rase’’, estime le secrétaire général du CCC, Moussa Cissé. Selon lui, il faut également que les orphelins laissés en rade soient pris en charge. D’autant que le Président Abdoulaye Wade avait déclaré tous les orphelins Pupilles de la Nation sénégalaise. ‘’L’Etat doit également répondre aux vœux des familles des victimes concernant le renflouement du bateau pour pouvoir faire leur deuil. L’érection d’un mémorial musée le Joola participe également au devoir de mémoire’’, dit-il.
S’agissant des promesses de l’Etat et des demandes des familles des victimes, le CCC propose une rencontre annuelle, à l’échelon national, de concertation et d’évaluation, un mois avant la prochaine date anniversaire du naufrage. Cette rencontre réunirait l’Etat, les familles des victimes, le Clergé, la société civile et les Imams. Pour le secrétaire administratif du CCC Georges Lopez, on constate au fil des ans que la commémoration des anniversaires ressemble à celle d’un banal accident. Or, il s’agit de la plus grande catastrophe de l’humanité. ‘’Il s’agit d’une tragédie qui fait partie de notre histoire. C’est pourquoi nous demandons au chef de l’Etat de présider, alternativement avec le Premier ministre, les cérémonies commémoratives à Ziguinchor.’’
Le Joola a chaviré, dans la nuit du 26 au 27 septembre 2002, aux larges des côtes gambiennes. Construit pour transporter 580 personnes, en 1998, il est autorisé à transporter 650 passagers sans modification conséquente du navire ; Le naufrage a fait 1863 victimes, selon les chiffres officiels.
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