Que ne ferait-on pas pour commémorer, pour la 15e fois, la descente spirituelle d’un saint homme du XXe siècle qui a mené à bien la mission divine qui lui a été assignée sur terre ? Sans doute tout, du moins c’est la tâche à laquelle s’attellent depuis hier les fidèles et autres inconditionnels du saint homme, en prélude de l’événement, demain dimanche.
À trois jours de l’événement, ses disciples sous la conduite de Mohamed Naby Guèye, son fils aîné et actuel khalife, ont fait face à la presse. Occasion pour le comité d’organisation de revenir sur les qualités et valeurs intrinsèques qui ont guidé les pas du marabout, également « père » de toute une communauté depuis sa descente spirituelle sur terre avec mission de répandre les enseignements de Dieu. De l’avis du conférencier, le saint homme n’est plus à présenter pour avoir à un moment crucial de la vie des Ouakamois, et ô combien difficile, su ramener beaucoup de jeunes dans le droit chemin. Des drogués, bandits ou autres malfrats…, il avait réussi la prouesse de se faire aimer de tout le monde. « Sang bi », comme l’appellent les fidèles, dit-il, s’est personnellement distingué par ses enseignements. Il n’aimait pas les paresseux, les médiocres. Il encourageait les plus méritants ». Au point que, poursuit le conférencier, « la police, la gendarmerie dans cette contrée de Ouakam avaient fini par être moins sollicitées ». D’ailleurs, leurs parents jadis réfractaires à toute idée nouvelle ou changement de comportements avaient compris la dimension de l’homme et ont fini par lui faire acte d’allégeance. Car les adeptes de la communauté musulmane Nabi-Allah, que Sangabi Mohamed Séni Guèye a formés et éduqués sont toujours drapés d’habits blancs, symbole de la pureté de l’âme. Le Khalife de Dieu, explique son fils aîné, « n’innove pas mais revisite la Charia islamique sous le sceau de la sainteté de sa sagesse. Il explicite le Coran et la Sunna du Prophète (Psl) à des jeunes, des femmes et à diverses couches de la population venues d’horizons divers pour le voir et l’écouter prêcher ».
Madou MBODJ
lasquotidien.com