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1ere Session de Lancement de FIRIFINANCE : Des experts soulignent l’Innovation et l’interopérabilité financière pour une inclusion financière accrue au Sénégal

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XALIMANEWS-La première session de lancement des rencontres FIRIFINANCE, tenue le 18 mai 2024, a marqué le début d’une série de discussions sur l’évolution du secteur financier au Sénégal. Lors de cette cérémonie d’ouverture, Mme Mbengue Sophie Coulibaly, PDG de KAPIT GROUP et promotrice de l’événement, a pris la parole pour accueillir les participants et exposer le programme des activités.

Interventions des Parrains

Monsieur Pape Ibrahima Diack, Administrateur à la BCI et Conseiller du Président du Groupe ADVENS/GEOCOTON, a ouvert les interventions en exprimant son soutien à cette initiative innovante. Il a souligné l’importance de promouvoir des produits financiers novateurs et d’encourager l’inclusion financière. Selon lui, l’adaptabilité des acteurs financiers est essentielle pour répondre aux besoins changeants du marché. Pape Ibrahima Diack, ayant une carrière remarquable dans le secteur bancaire, a partagé son expertise et ses expériences pour souligner ces points.

Mme Adjaratou Khady Ndao Sy, marraine de l’événement, était représentée par Monsieur Fara SARR, Directeur Général Adjoint de SUNU Assurances Vie. Monsieur SARR a insisté sur l’importance de l’interopérabilité entre les acteurs financiers et a souligné le rôle crucial des assurances dans la gestion du crédit par les banques. Il a également appelé à une meilleure inclusion financière dans les zones rurales, en mettant l’accent sur la nécessité d’améliorer l’accès à l’information et de décentraliser les actions.

Introduction de la Table Ronde

Monsieur Majdi Yassine, ex Directeur Général de SANLAM Assurance et Administrateur indépendant à la BOA CI, a introduit la table ronde en fournissant un panorama des données macro-économiques du Sénégal. Il a détaillé les impacts des crises internationales sur l’économie sénégalaise, notamment les tensions dans le secteur énergétique et la hausse des prix des denrées de première nécessité. Malgré une prévision de croissance du PIB à 8%, celui-ci a finalement atteint 4,5% en 2023, avec un taux de chômage de 22% et une inflation prévue à 5% en raison de la crise Russo-Ukrainienne. Il a également souligné les défis environnementaux et législatifs auxquels le pays est confronté.

Débats et Propositions

Les discussions ont abordé plusieurs sujets clés, tels que l’inclusion financière, le financement des PME/PMI et l’intégration du secteur informel.

  • Inclusion Financière : Diverses définitions de l’inclusion financière ont été présentées. La Banque Mondiale la définit comme l’accès à une gamme complète de services financiers abordables, tandis que la BCEAO insiste sur l’offre de services adaptés aux populations exclues. Malgré la présence de 29 banques, le taux de bancarisation reste faible à 22%, avec de nombreux comptes inactifs. L’assurance, avec un taux de pénétration de seulement 1,4% du PIB, nécessite également une meilleure sensibilisation et le développement de produits adaptés. Les discussions ont souligné la nécessité de renforcer la collaboration entre banques, assurances et opérateurs de télécommunications pour améliorer l’inclusion financière.
  • Financement des PME/PMI : Les participants ont souligné les contraintes bancaires et les préjugés envers les institutions financières. Les règles prudentielles internationales, telles que Bâle II et Bâle III, sont jugées inadaptées aux spécificités du marché sénégalais, limitant ainsi les prêts aux PME. Les débats ont suggéré de développer une approche plus flexible pour évaluer les besoins des PME et renforcer l’interopérabilité entre les différents acteurs financiers pour créer un environnement plus favorable. Des formations spécifiques et la diversification des sources de financement ont également été proposées.
  • Intégration du Secteur Informel : L’intégration du secteur informel, qui emploie 3,2 millions de personnes, a été identifiée comme un enjeu majeur. Les discussions ont mis en lumière le manque de soutien pour ce secteur et les défis liés à l’accès à l’information. Il a été proposé de renforcer les actions des organismes comme l’ADEPME et le BMN, de simplifier les procédures fiscales et d’encourager les compagnies d’assurance à couvrir les risques du secteur informel. La coordination entre initiatives publiques et privées, ainsi que la promotion de la transparence financière, ont été recommandées pour faciliter l’intégration du secteur informel.

Les actions prioritaires issues des discussions comprennent la formation des acteurs aux produits et techniques financiers, l’amélioration de l’accompagnement des PME/PMI, le renforcement de l’interopérabilité entre acteurs financiers, et la stimulation de l’innovation technologique et produit. Ces mesures visent à favoriser une meilleure inclusion financière et à soutenir le développement économique du Sénégal.

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