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2 journalistes de Weekend entendus, hier : La Dic, avocate de Aïssata Tall Sall

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Papa Samba Diarra et Pape Sambaré Ndour, respectivement directeur de publication de Weekend magazine et journaliste-reporter du même organe étaient hier dans les locaux de la Brigade des affaires générales de la Division des investigations criminelles au Palais de justice. Ces derniers ont été convoqués suite à un article paru dans l’édition du Weekend magazine du mois de janvier dernier.

Papa Samba Diarra et Pape Sambaré Ndour, respectivement directeur de publication de Weekend magazine et journaliste-reporter du même organe étaient hier dans les locaux de la Brigade des affaires générales de la Division des investigations criminelles au Palais de justice. Ces derniers ont été convoqués suite à un article paru dans l’édition du Weekend magazine du mois de janvier dernier. Dans l’article concerné, le journaliste Pape Sambaré Ndour relatait une affaire de vol de bien d’autrui, faux et usage de faux qui incrimine Me Aïssata Tall Sall, avocat à la Cour par ailleurs membre du Parti socialiste.

Par Binta NDONG

ImageLa Division des investigations criminelles reprend du service. En effet, hier Papa Samba Diarra directeur de publication du magazine Weekend et Pape Sambaré Ndour, également du même organe étaient face aux enquêteurs. Ces deux journalistes répondaient à une plainte de Me Aissata Tall Sall devant le procureur de la République, suite à un article publié par ledit magazine et dans lequel les journalistes ont fait état d’une plainte contre l’avocate pour vol de bien d’autrui, faux et usage de faux. Ainsi, ces deux journalistes ont été auditionnés de 11 à 16 heures de l’après-midi.
Sur la substance de leur entretien avec le commissaire chargé de l’enquête, nos deux interlocuteurs n’ont pas voulu être prolixes. Tout juste se sont-ils contentés de soutenir qu’ils font effectivement l’objet d’une convocation suite à une plainte de Me Tall. L’éternelle question de la provenance des informations a aussi été évoquée, malgré le fait que dans ce domaine, la loi protège les journalistes.
Mais selon certaines informations, les enquêteurs ont cherché à savoir si la gorge profonde n’était pas Giovanni Tomassi. Une piste que l’auteur de la plainte semble privilégier. D’ailleurs, dans le cadre de cette même enquête, Giovanni Tomassi a aussi été entendu par la Dic et lors de son audition, il a beaucoup été question de ses rapports éventuels avec les journalistes.
Il faut rappeler que Aïssata Tall Sall a porté plainte aussi bien contre Week-end magazine, qu’Express News qui a été le premier à publier l’information. Nonobstant la question des sources des journalistes, nos confrères ont été cuisinés sur la manière dont l’article a été rédigé. Entre autres points abordés, ont été soulevées les raisons qui les ont poussés à évoquer les responsabilités politiques de Aïssata Tall Sall, alors que c’est une affaire civile. Une question dont la réponse semble couler de source pour tout journaliste qui se respecte, car on ne peut pas parler d’elle sans évoquer son statut en tant que porte-parole du Parti socialiste. Et au sein de l’espace public, c’est à travers son investissement politique, que Aïssata Tall Sall est mieux connue.
La Dic a aussi cherché à savoir si Weekend magazine avait une quelconque raison pour chercher à nuire à Mme Sall. Une idée balayée d’un revers de la main par les journalistes. Ils se sont tout juste contentés de faire le compte rendu d’une plainte déposée contre elle ; et Aïssata Tall Sall reconnaît elle-même l’existence de cette plainte. La preuve, quelques jours après la parution de l’article, la porte-parole du Ps a publié un communiqué dans certains quotidiens de la place, pour donner sa version des faits.
C’est pourquoi Weekend magazine, à travers ses journalistes, est convaincu que si Aïssata Tall Sall souhaite être blanchie dans cette affaire, elle sait quoi attaquer, où et comment le faire. Ils estiment que la presse n’a fait que relater l’existence d’une plainte avérée contre elle. Et si c’est uniquement pour jeter de la poudre aux yeux de l’opinion ou au jeu politique, la ficelle est trop grosse.
Pour eux, l’avocate sait qui a déposé une plainte contre elle et donc si elle cherche à se faire absoudre, elle s’est trompée d’adversaire. Car, poursuivent-ils, pour une avocate réputée chevronnée, sa tactique est cousue de fil blanc. Toutefois pour le moment, les journalistes restent à la disposition de la Dic.

Me Aïssata Tall Sall après la publication de l’article de Weekend : «Giovanni Tomassi a entrepris de me nuire»

Dans le souci d’un équilibre de l’information, Weekend avait tenté à plusieurs reprises d’entrer en contact avec Me Aïssata Tall Sall afin qu’elle donne sa version des faits. Cependant, Weekend révèle que tous les efforts entrepris se sont révélés vains. L’avocate était injoignable sur son numéro de portable du Sénégal et même sur celui de Paris. Des précisions faites dans la même édition comportant l’article incriminé, à la même page. Mais ils n’ont pas attendu longtemps pour avoir cette réaction, car aussitôt après la publication de leur enquête, Me Aïssata Tall Sall s’est prononcée par le biais d’un communiqué. Ainsi en son temps, elle soutenait que tout ceci n’était qu’une «cabale» et avait même indexé des adversaires politiques tapis dans l’ombre. Quant à ce qui concerne M. Tomassi, ses accusations sont formelles : «Il a entrepris de me nuire et de porter atteinte à ma réputation ainsi qu’à ma sobriété morale et professionnelle.» Ensuite elle poursuivait pour dire que c’est M. Tomassi qui, après l’avoir fait chanter «comme un mafieux», a porté une énième plainte contre elle. Et selon la porte-parole du Parti socialiste, «le montant réclamé par M.Tomassi ne constitue qu’une infime partie des honoraires qu’il doit à mon cabinet et qu’il a refusés de payer, cause de notre conflit».
lequotidien.sn

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