SENINFOS.COM – Une toute petite frange de Sénégalais (20%) se partage plus de la moitié des richesses du pays alors que 49 % des jeunes sont très pauvres.
c’est ce qui ressort d’une étude réalisée par des chercheurs de l’université Cheikh Anta Diop de Dakar (Ucad), et rendue publique, hier, au Conseil économique et social (Ces). Les jeunes, qui représentent plus de 70 % de la population totale, sont les plus touchés par la pauvreté selon l’étude.
Ibrahim Thione Diop, enseignant-chercheur à l’Ucad et par ailleurs directeur du Centre de recherche d’économie appliquée (Crea), explique que cette pauvreté est due au chômage qui frappe cette frange de la population. C’est une conséquence du manque de qualification professionnelle, selon lui. En effet, 52 % des jeunes qui ne travaillent pas n’ont pas bénéficié d’une formation professionnelle et 68 % d’entre eux n’ont aucune qualification.
Au sujet des 20 % de Sénégalais qui se partagent plus de la moitié des revenus, les chercheurs mettent en exergue la conséquence qui découle de cet état de fait. Il s’agit de la persistance des inégalités sociales. Et selon les auteurs de l’étude, les inégalités sociales, la pauvreté des jeunes et le chômage engendrent des sentiments de frustration qui peuvent aboutir à « des affets de dépit, de la colère, de l’insatisfaction et des troubles sociaux ». Et pour ne pas en arriver là, ils invitent les pouvoirs publics à promouvoir la formation professionnelle des jeunes, à stimuler la croissance économique. Ce, disent-ils, afin de créer des emplois. les chercheurs préconisent également le développement de la carte universitaire, avec la mise en place des universités de métiers.
Cette étude a été publiée lors d’un ‘panel de réflexion’ sur le thème : ‘Jeunesse et développement’ organisé par le Ces et l’Idep.
Frédéric TENDENG
pitie pour les pauvres senegalais