Un conseil interministériel pour diagnostiquer l’état des lieux des infrastructures hospitalières, prendre la mesure des contraintes majeures de notre système de santé et postuler les actions à même de booster l’offre de santé publique au Sénégal. Voilà ce que le Premier ministre, Souleymane Ndéné Ndiaye, a présidé hier, mercredi 26 mai, en présence des différents représentants des départements ministériels concernés. Au bout du compte, il est envisagé le recrutement de quelque 580 agents pour doper l’offre de service dans un secteur dont le développement nécessite l’implication dynamique de tous les acteurs et dont l’achèvement des travaux d’infrastructures en cours requiert globalement 20 milliards de F Cfa.
L’évaluation des contraintes qui entravent l’accès des Sénégalais à des services de santé de qualité a fait hier, mercredi 26 mai, l’objet d’une réunion interministérielle présidée par le Premier ministre Souleymane Ndéné Ndiaye.
Consacrée aux infrastructures hospitalières et réunissant les représentants des divers départements ministériels concernés, le conseil interministériel a permis de se pencher en profondeur sur les spécificités du système de santé au Sénégal (réforme du secteur, niveau des réceptifs d’accueil) et sur les mesures à court terme à prendre pour permettre d’atteindre les Objectifs du Millénaire pour le développement en matière de santé.
A l’issue de la réunion, le Premier ministre a déclaré à la presse que 20 milliards de F Cfa seront nécessaires pour achever d’ici octobre 2011 les travaux des infrastructures hospitalières entamés au Sénégal. « Nous avons besoin de 20 milliards de francs pour finir les travaux des infrastructures hospitalières entrepris dans les différentes localités du pays, notamment à Fatick, Ziguinchor entre autres », a de fait affirmé le chef du gouvernement tout en précisant qu’une partie des ressources était déjà inscrite dans les budgets de 2010 et de 2011 mais qu’il fallait trouver des ressources additionnelles, par l’entremise de la coopération internationale, pour parachever les travaux.
La réunion qui a été une occasion de rendre compte dans le détail, selon le Premier ministre, de l’état d’avancement des travaux déjà entamés et de ceux qui sont arrêtés, a également donné l’opportunité de réfléchir sur les besoins de personnel du système de santé.
A ce niveau, le Premier ministre a annoncé le recrutement prochain de 500 agents dans le secteur de la santé et de 80 autres à mettre à la disposition du Service national d’hygiène. Destiné à promouvoir la qualité du système, a-t-il fait remarquer, ce recrutement entend se situer dans la continuité de l’action du gouvernement qui a fait beaucoup d’efforts en termes de promotion de l’emploi dans la fonction publique (plus de 15.000 personnes depuis 2000). Toutefois, pour le Premier ministre qui s’exprimait à l’issue du conseil interministériel consacré aux infrastructures sanitaires, toutes ces initiatives censées doper la qualité de l’offre de service dans le système de santé n’atteindront leur pleine mesure sans l’implication dynamique des acteurs du secteur dans la réflexion devant aboutir à une réforme du système sanitaire.
C’est dire à quel point il est nécessaire, a précisé le chef du gouvernement, d’associer les partenaires à la réflexion pour aboutir à des solutions définitives, régler les problèmes du secteur et dépasser les contraintes afin de permettre aux malades de bénéficier davantage de soins de qualité. Un objectif viable dans le cadre de la réforme hospitalière engagée par l’Etat en vue de résoudre les contraintes du secteur de la santé. Un Etat qui injecte chaque année 10 milliards de francs dans ledit secteur.
sudonline.sn