Au seuil d’un nouvel an, une prière est répétée comme un leitmotiv en société Wolof et qui dit : «Si l’année qui commence risque de se révéler mauvaise, qu’elle soit au moins comme celle qui vient de finir.» En effet, l’année qui s’achève, quelles que soient les tribulations qui l’auraient marquée, garde le mérite de nous avoir laissés en vie. Et on apprécie toujours les bouffées d’oxygène après avoir échappé à la mort par asphyxie ! Naïvement, nous pensions en avoir fini avec l’adversité après le départ du régime du Président Wade. Rien ne nous avait été épargné : l’emprisonnement, la diabolisation, la privation de subsides, les menaces, l’intimidation. Nous avions oublié qu’aussi longtemps que nous ne changerons pas, nous resterons exposés. Notre credo d’informer sans nous soucier que cela plaise ou non continuera de nous valoir les pires inimitiés. Qu’avons-nous écrit en 2013 ? Nous avions commis le crime de dire que le Sénégal allait tout droit dans le mur avec les méthodes de gouvernance publique menées par le Premier ministre Abdoul Mbaye et son ministre des Finances Amadou Kane.
Les faits étaient têtus avec la corruption qui puait dans tous les marchés publics et les pratiques d’utiliser les instruments de l’Etat pour régler de petits comptes personnels ou pour faire la promotion de copains et de coquins. Nous disions notamment que la concussion, avec des importateurs de denrées alimentaires qui bénéficiaient à tour de bras d’autorisations d’importation tarifées, allait tuer les industries nationales. Nous disions aussi que le programme phare du Président Macky Sall de réaliser 2 000 logements, courant 2013, à Tivaouane Peulh serait un échec du fait des pratiques corruptives. 2013 s’est terminé, sans que le quart des logements prévus ne soit réceptionné, sans que la viabilisation du site avec les adductions d’eau potable et d’électricité ne soient effectives. Le Quotidien écrivait aussi que le gouvernement lui paraissait incapable de tenir les engagements du Président Sall de sauvetage des entreprises en difficulté. 2013 se termine et les faits nous donnent encore raison, comme nous avons eu raison d’écrire que les partenaires au développement n’avaient aucune confiance en l’équipe gouvernementale en place ou que le Sénégal allait vers l’échec à la réunion en octobre 2013 du groupe consultatif de Paris. Pour avoir dit ces vérités, pour avoir été professionnels jusqu’au bout des ongles, nous en avons payé le prix. Le journal Le Quotidien est resté le seul organe de presse au Sénégal à avoir été privé de la publicité par la Sonatel dont le directeur général, Cheikh Tidiane Mbaye, tenait à laver «l’affront» fait à son frère aîné, Premier ministre. Voudrait-il aussi nous faire payer d’avoir rappelé qu’il avait été nommé président du Conseil d’administration et promis au poste de directeur général de la Senelec au sortir d’une audience avec le Président Abdoulaye Wade et qu’il avait à ses côtés, en s’adressant aux médias, un certain Karim Wade ? Nous pensions que la Sonatel n’était pas un business familial et qu’avec le départ de Cheikh Tidiane Mbaye, la justice et l’équité allaient être rétablies. Nous ne savions pas que son successeur, Alioune Ndiaye, allait se révéler comme un directeur général par procuration et poursuivrait la même politique d’ostracisme et que même quand on lui parlerait de nos déboires, sa seule réaction serait de répéter nos récriminations à Cheikh Tidiane Mbaye.
En 2013, nous avions révélé avec insistance le scandale des marchés du Plan Jaxaay. Qu’est-ce que cela ne nous a pas valu comme tribulations, car les cerveaux de cette affaire, Aïda Ndiongue et Oumar Sarr, sont puissants grâce à leurs carnets de chèques. Cette affaire ne nous a pas non plus facilité les choses au niveau de la justice, surtout que certains magistrats étaient encore courroucés par des révélations qui avaient tué dans l’œuf leur projet de Fonds commun. Un autre secteur social nous aura gardé une dent. Les policiers n’ont pas aimé les révélations du scandale de la drogue qui a éclaboussé la haute hiérarchie de la police. En dépit du fait que les faits nous auront donné raison et que des enquêtes administrative et judiciaire avaient été ouvertes, Le Quotidien a fait l’objet de cascades de procès et ses responsables ont fait l’objet de menaces de mort.
L’année a été particulièrement difficile au sein de notre entreprise. La crise qui frappe les médias ne nous a pas épargné. Le Quotidien n’a sans doute pas plus souffert que les autres organes de presse, mais son aura a certainement fait que les secousses liées à des paiements de salaires au-delà de la date légale du 8 de chaque mois ont eu un retentissement mondial. Ce n’était vraiment pas drôle, mais on n’a pas pu s’empêcher un sourire en voyant des syndicalistes manifester pour dénoncer le paiement en retard de salaires de leurs camarades du Quotidien alors qu’eux-mêmes n’avaient pas reçu le leur depuis plusieurs mois ou ne bénéficient pas encore d’une situation sociale conforme aux minima des standards fixés pour la profession. Pourquoi seul Le Quotidien a provoqué autant de courroux ? Durant les trois derniers mois de 2013, les employés se sont plaints d’être payés trop tôt. Pourvu que cela dure ! On a cherché à nous abattre par le débauchage, par des tentatives d’instrumentalisation de certains de nos employés, nous avons eu un genou à terre, mais nous tenons encore. Que 2013 est plein d’enseignements ! Arthur Schopenhauer enseigne cette sagesse : «La meilleure occasion pour éprouver la sincérité d’un ami, c’est le moment où vous lui annoncez un malheur qui vient de vous frapper. Vous verrez alors se peindre sur ses traits une affliction vraie, profonde et sans mélange, ou au contraire, par son calme imperturbable, par un trait se dessinant fugitivement, il confirmera la maxime de La Rochefoucauld : Dans l’adversité de nos meilleurs amis, nous trouvons toujours quelque chose qui ne nous déplaît pas. Ceux qu’on appelle habituellement des amis peuvent à peine, dans ces occasions, réprimer le petit frémissement, le léger sourire de la satisfaction. Il y a peu de choses qui mettent les gens aussi sûrement en bonne humeur que le récit de quelque calamité dont on a été récemment frappé, ou encore l’aveu sincère qu’on leur fait de quelque faiblesse personnelle.»
*Année horrible en latin
Madiambal Diagne
lequotidien.sn
Et le financement de la du Quotidien par l’ambassade de France ? Cela ne fait parti du bilan d’aucune année ?
Madiable Diagne, faté xaju fii. Tu auras tjrs à ton compteur l’épisode des 200 millions de la Crapule wadd qui t’a valu des bisbilles avec ton ex-ami le demi-chauve Lo.
Puisqu’il s’agit d’informer, informes nous sur la raison pour laquelle tu méritais ces 200 millions de la part de la Crapule en chef.
Triste Sénégal oui les corrompus crient à la corruption!!!!
Cato
@CATO
mes voeux les meilleurs de politesse de respect de teguine de sante verbale et longevite a toi et a tous mes compatriotes sans oublier mes freres XEME et Sadaga DIOP.
Quant a Mandiambale qu’Allah le tout puissant l’aide a arreter de diambeu dans toutes les sauces nauseabondes.Ce donneur de lecons artificier calculateur devant l’eternel ne peut faire la fierte de la coorporation.C’est bien beau d’alliger de belles citations mais les actes poses sont bien differents de ses reflections.
CATO juste un ptit effort de respect envers WAde doula wagni DAra en 2014 ca ne te rendra pas inpertinent mais pourra t’eviter de rester coherent dans l’incoherence DEWENETIL