Le dossier de la pouponnière Keur Yeurmandé, qui avait profondément choqué l’opinion publique en décembre 2023, connaît une nouvelle évolution. Sa fondatrice, Ndella Madior Diouf, ainsi que plusieurs de ses coaccusés, ont été renvoyés devant le tribunal correctionnel.
Après plus d’un an d’instruction, le juge a écarté certaines des charges initialement retenues par le parquet. Cependant, les infractions maintenues restent particulièrement graves.
Ndella Madior Diouf, en détention préventive depuis 18 mois, est poursuivie pour plusieurs chefs d’accusation : homicide involontaire, traite de personnes, exercice illégal de la médecine, privation de soins ayant entraîné la mort, obtention frauduleuse de certificats d’inhumation, mise en danger de la vie d’autrui, et exploitation illégale d’une pouponnière.
L’enquête, confiée à la brigade de protection de la Sûreté urbaine, avait mis en lumière un bilan humain dramatique : six nourrissons seraient morts dans des circonstances suspectes, tandis que 48 autres enfants, souffrant de malnutrition ou de pathologies graves, avaient été pris en charge et transférés vers des centres spécialisés.
Malgré plusieurs demandes, la justice a jusqu’ici refusé la liberté provisoire à Mme Diouf, qui reste détenue en attendant son procès.


