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L’arrestation de la journaliste et patronne de 7TV, Maïmouna Ndour Faye, continue d’alimenter les débats au Sénégal. Interpellée par la gendarmerie après l’interruption brutale de son émission avec le journaliste Madiambal Diagne, la directrice de la chaîne a été placée en garde à vue pour « atteinte à la sûreté de l’État » et « atteinte à l’autorité de la justice », selon les précisions de son avocat, Me Elhadj Amadou Sall.

Les faits se sont déroulés mardi soir, alors qu’une émission présentée comme un direct était diffusée sur 7TV. Selon une source sécuritaire, il ne s’agissait en réalité que d’un enregistrement antérieur, un « faux direct ». Les forces de défense et de sécurité, déployées sur les lieux, n’ont trouvé qu’un vigile dans les locaux de la chaîne situés à Ouakam, un quartier de la capitale. Le courant aurait été coupé avant l’arrivée de Maïmouna Ndour Faye, venue constater la situation.

Cette arrestation intervient dans un climat médiatique déjà tendu. Plusieurs acteurs de la presse dénoncent depuis des mois une recrudescence des pressions exercées contre les journalistes et les organes d’information. Les autorités invoquent pour leur part la nécessité de préserver l’ordre public et le respect des institutions, alors que la scène politique sénégalaise reste marquée par des divisions profondes.

L’affaire Maïmouna Ndour Faye illustre une fois de plus la ligne de crête sur laquelle évolue la presse sénégalaise, entre devoir d’informer et contraintes politiques. Dans les prochaines heures, la justice devra décider du sort de la journaliste, figure médiatique connue pour ses prises de position sans concession.

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