XALIMANEWS : Ce samedi 26 septembre est commémoré le naufrage du bateau le Diola avec à son bord des milliers de passagers. Aujourd’hui, la demande des familles de renflouer le bateau et surtout de situer les responsabilités de cette tragédie n’est toujours pas satisfaite. D’ailleurs, un livre qui sort en France sur le naufrage risque de faire mal aux autorités. D’après l’éditeur de l’ouvrage, « Les Disparus du Joola » d’Adrien Absolu, est un combat acharné pour découvrir la vérité, une enquête passionnante, documentée et sensible, qui fait de nous les témoins du naufrage du Joola, l’une des plus tragiques catastrophes maritimes de l’histoire ». Pour rappel, en 2002, Macky Sall, alors ministre des Mines qui gérait, à l’époque, par intérim les transports promettait le renflouement du bateau : « le chef de l’État Abdoulaye Wade a donné des instructions très claires : l’épave du bateau sera remorquée », avait dit l’actuel chef d’État sénégalais dans un article publié le 2 novembre 2002 par le journal Le Soleil.
26 septembre 2002-26 septembre 2020 : il y a 18 ans sombrait Le Diola aux larges des côtes gambiennes
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En cette triste occasion qui rappelle le souvenir douloureux de la disparition tragique de plus de 2000 pauvres âmes, nous nous recueillons devant leurs mémoires. Nous réitérons notre compassion aux familles éplorées et renouvelons nos vives prières pour le repos en paix de l’ensemble des défunts. En outre nous demeurons encore amer et outré par le comportement de l’état du Sénégal, qui après avoir mal géré cette catastrophe, traine encore des pieds quant à la satisfaction des doléances des familles des victimes. L’état devrait se ressaisir et satisfaire les promesses tenues à l’endroit de celles ci, le renflouement du bateau devrait se faire sans délai, parce que c’est techniquement possible. Donc nous en appelons à la responsabilité de l’état et surtout de son chef le président de la République. Au nom de la continuité de l’état, il doit faire de cette douloureux évènement, une affaire personnelle. En tout cas il est grand temps qu’on s’occupe de façon définitive de ces citoyens, pour leur permettre de faire leur deuil afin de soulager un peu leurs souffrances. Par ailleurs il est malheureux de constater que nos autorités n’ont jusqu’ici tiré aucune conséquence de cet épisode tragique, qui continue encore à hanter la vie de nombreuses personnes dans notre bled.
L’état et la majorité des sénégalais en particulier la presse en ligne ont abandonné les victimes du joola depuis longtemps. En ce 26 septembre jusqu’à Midi (12 heures) sur Seneweb aucun article ne parle de cette tragédie sénégalaise sur la multitude d’article postés ce jour. Jusqu’à la même heure sur xalima un seul article dans un petit coin du site en parle pour nous faire un copier-coller d’une partie d’un journal écrit en 2002. Cela est triste et frustrant pour les familles des victimes que nous sommes mais aussi le manque de mémoire collective dont fait preuve la société sénégalaise. La presse va préfère parler du mariage de soumboulou bathily, des prétendus conflits de Aida Diallo avec le ou les marabouts de touba, l’hypocrisie qui entoure les préparatifs du magal de touba dans un contexte de covid19. Voilà le Sénégal qui crit partout être un pays de teranga et de solidarité.