Les appels au dialogue entre le gouvernement et les éléments du Mouvement des forces démocratiques de la Casamance (Mfdc) fusent de partout. Mais sur place c’est le langage des armes qui prévaut. Conséquence, les morts se comptent par centaines chez les rebelles. N’empêche, ils continuent d’opposer une forte résistance à l’armée régulière pour préserver leurs champs d’anacardiers et de chanvre indien.
La situation est très tendue en Casamance depuis quelques jours. Et ce n’est pas exagéré de parler de guerre. Surtout qu’il y a beaucoup de morts qui ont été enregistrés de part et d’autre. Si du côté des militaires, on a enregistré cinq morts et plus de dix blessés, du côté des rebelles on a déjà largement dépassé la centaine. «Nous ne communiquons pas là-dessus, la presse non plus, mais nous avons causé beaucoup de dommages à l’ennemi. Ils ont au moins perdu 100 combattants», lâche un colonel de l’armée, proche des opérations. Une information confirmée par des sources sur le théâtre des opérations. L’armée a dépêché sur les lieux beaucoup de troupes. C’est dire que sur le champ de bataille, on ne se fait pas de cadeau. L’aviation, l’artillerie et l’infanterie, avec les commandos aux premières lignes, ont fini de mettre la pression sur les bases rebelles. Mais elle rencontre une forte résistance, les maquisards étant favorisés par la situation géographique. Ce qui explique les attaques sporadiques enregistrées sur l’étendue de la Casamance. «Le problème, c’est que nous ne savons pas qui est Mfdc et qui ne l’est pas.»
Il faut dire qu’au début, les braquages de civils par les rebelles étaient centralisés sur une partie de la région Sud. Mais les rebelles sont très éprouvés par les contre-attaques des militaires, leurs attaques sont devenues éparses. Et parfois, même les militaires sont surpris. Mais avec leur nombre, ils parviennent à faire face. Présentement, les offensives militaires, appuyées par les avions de reconnaissance de l’armée qui survolent constamment la région sud du Sénégal, butent sur une forte résistance des rebelles. Parce que les militaires sont à deux doigts d’atteindre les champs d’anacardiers et de chanvre indien farouchement gardés par les rebelles. C’est de ces champs que les rebelles tirent leurs principales ressources pour acheter des armes et pour combattre. Raison pour laquelle ils ont installé un mur devant ces champs qu’ils vont quitter dès qu’ils auront fini de récolter leurs fruits. Et les militaires ont du mal à le percer. Mieux, les rebelles ont des armes très modernes et connaissent très bien la forêt où se trouvent ces champs. Mais l’armée qui est décidée à faire tomber le mur met toutes ses forces dans la bataille. Les populations qui suivent les opérations de ratissage ont commencé à fuir les zones de combats.
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Continuer à mettre la pression sur ces rebelles. On est dans une république et force doit rester à la loi. La solution en Casamance demeure et restera militaire. La négociation ne servira à rien.