Des organisations de défense des droits de l’homme appellent le Mouvement des forces démocratiques de Casamance (MFDC) à ‘’respecter les droits humains’’ des cinq militaires de l’armée sénégalaise qui sont entre les mains de ses combattants.
Dans un communiqué transmis à l’APS, Amnesty International Sénégal, la Rencontre africaine pour la défense des droits de l’homme (RADDHO) et la Ligue sénégalaise des droits de l’homme (LSDH) citent notamment le droit à la vie, le droit de ne pas être soumis à la torture et aux mauvais traitements.
Les ONG de défense des droits de l’homme invitent le MFDC à leur ’’assurer des conditions de détention décentes’’.
Le MFDC doit en outre ‘’accorder au Comité international de la Croix-Rouge (CICR) un accès immédiat et sans condition aux militaires détenus, afin qu’il s’assure du respect par ses combattants des normes internationales en vigueur pour le traitement des prisonniers de guerre’’, mentionne le communiqué.
‘’Nos organisations tireront toutes les conséquences de ce qui pourrait arriver aux soldats dont le mouvement a revendiqué la détention’’, ajoute le communiqué.
Le directeur adjoint de la Direction de l’information et des relations publiques des arnées (DIRPA), le commandant Adama Diop a indiqué, mercreid sur RFI, que le MFDC détient cinq militaires de l’armée sénégalaise.
‘’La DIRPA informe que cinq parmi les six manquant à l’appel – après les attaques de Kabeum (13 décembre) et Diégoune (18 décembre) – sont présentement entre les mains du MFDC. Ils sont vivants et les familles des intéressés ont été informées’’, a dit le commandant Adama Diop.
’’Suite à l’attaque de Kabeum intervenue le 13 décembre 2011, la DIRPA avait informé l’opinion qu’aucun mort n’avait été enregistré. En revanche, 5 militaires avaient été porté manquants à l’appel. Sur un autre plan, le bilan de l’attaque de Diégoune déclarait aussi un manquant à l’appel’’, a-t-il rappelé.
La Casamance, constituée des régions de Kolda, Sédhiou et Ziguinchor, est le théâtre, depuis 1982, d’affrontements ayant fait de nombreux morts chez les civils, les militaires et les indépendantistes réunis au sein du MFDC.
Ces derniers ont, sous l’égide de leur secrétaire général Jean-Marie François Biagui, émis récemment le vœu de transformer cette organisation en parti politique.
Le leadership de M. Biagui est contesté par certains membres du MFDC, qui n’ont pas participé aux ‘’états généraux du processus de paix en Casamance’’.
avec aps