La recrudescence de la violence en Casamance sonne le glas des effets d’annonce et de tous les mensonges érigés autour du règlement de la crise dans cette région du Sénégal. L’espoir était là avec le constat d’un meilleur commandement des troupes de l’armée sénégalaise surplace depuis l’arrivée de Wade au pouvoir. Les hommes étaient mieux installés, mieux engagés et mieux tenus. Les populations se sentaient plus sécurisées et le sentiment de peur général faisait place à l’optimisme.
Pour une fois des militaires ont été révoqués et sanctionnés et les violations des droits de l’homme par les forces de l’ordre ont diminué. Aux yeux des casamançais, la réputation de l’armée s’est améliorée avec l’alternance, alors qu’au même moment, le MFDC, de plus en plus criminalisé, continuait à perdre de son crédit. L’accord de cessez-le-feu signé en décembre 2004 est intervenu dans ce contexte de faiblesse de l’aile politique du MFDC, de la brutalité décriée de son aile militaire et de l’absence de perspective de lutte pour cette frange combattante.