Ousmane Tanor Dieng, secretaire general du PS: «Après plus de dix ans à la tête du pays, Wade n’arrive toujours pas à élaborer un discours à la nation»

Le discours prononcé le 31 décembre dernier par le Président de la République, Me Abdoulaye Wade, a suscité la réaction d’Ousmane Tanor Dieng, à l’instar des autres ténors de l’opposition. Le leader du Parti socialiste (Ps) a d’emblée dit être resté sur sa faim : «Le message à la nation de Me Wade est un fleuve qui a pris plus d’une heure de temps, alors qu’il n’a pas répondu aux préoccupations des Sénégalais, surtout par rapport aux prix des denrées de première nécessité». Selon le patron des «verts», «il y a beaucoup de détails dans le message à la nation du Président de la République. Il y a des choses qui ne doivent pas figurer dans un discours à la nation. Il a parlé de match
de barrage et de considérations de cette nature. Cela n’est pas un message à la nation du Président de la République». «Il a tenu un discours d’un candidat à la présidentielle. Il a fait un bilan de son travail, alors qu’il avait dit qu’il n’allait pas le faire. Mais, lorsqu’il a abordé la question du nombre de lycées, universités, de professeurs, tout le monde sait que là-bas, il a fait un bilan dans le domaine de l’éducation»,
a-t-il renchéri. De l’avis d’Ousmane Tanor Dieng, «ce discours, Wade devait le tenir, lors de son congrès d’investiture, car il a fait un chapelet de promesses». Très en verve, l’enfant de Nguéniène de marteler : «C’est dommage qu’après plus de dix ans à la tête du pays, Abdoulaye Wade n’arrive toujours pas à élaborer un discours à la nation. Des contradictions ont été notées dans le discours».
Considérant que «le Président n’a pas été à la hauteur de sa charge», le Secrétaire général du Ps a estimé que «les Sénégalais doivent se battre pour qu’il ne se présente pas à la prochaine présidentielle». Pour ce qui concerne la crise casamançaise, Tanor Dieng a soutenu que «le dialogue est insuffisant pour régler ce problème».
Seynabou FALl
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