Toujours placé mais jamais gagnant. Le Sénégal compte sur la CAN 2012 (21 janvier-12 février) pour conjurer le sort et enfin ouvrir son palmarès continental. En l’absence des traditionnels favoris (Cameroun, Egypte) et avec la richesse de l’effectif (Diawara, Sow, Niang, Demba Ba) à la disposition du sélectionneur Amara Traoré, la fédération sénégalaise a d’ailleurs fixé ses objectifs : une place dans le dernier carré au minimum.
«Je m’interdis de rester à la tête de la sélection sans remporter une CAN. Pourquoi pas 2012. Nous ne pouvons pas être favoris devant le Ghana, la Côte d’Ivoire. Mais, on ne peut pas ne pas avoir de l’ambition», a aussitôt approuvé l’entraîneur dont l’ambition est de rester invaincu pendant le tournoi continental.
Les Lions de la Téranga, absents du dernier tournoi continental en Angola en 2010, font forcément penser à la génération 2002, finaliste de la CAN et qui avait atteint les quarts de finale du Mondial-2002, et qui avait Traoré dans ses rangs.
Des qualifications quasi parfaites. Les partenaires de Diawara ont réalisé une campagne de qualifications quasi-parfaite qui a aiguisé les appétits et les ambitions. Avec cinq victoires en six matches, la deuxième meilleure attaque (16 buts, contre 19 à la Côte d’Ivoire), une défense sérieuse (deux buts encaissés seulement, lors d’un succès 4-2) et une première place dans un groupe comptant le Cameroun, les points positifs ne manquent pas.
Une attaque de feu. Placés dans un groupe largement abordable (avec la Guinée équatoriale, la Libye et la Zambie), les Sénégalais comptent sur une attaque étoilée qui a fait ses preuves dans plusieurs coins d’Europe. Il y a le capitaine Mamadou Niang, qui joue au Qatar après avoir notamment brillé à Marseille; Moussa Sow, meilleur buteur en 2010-2011 avec Lille (25 buts); Papiss Cissé (Fribourg), un des meilleurs buteurs du Championnat d’Allemagne; et la révélation Demba Ba, qui enchaîne les buts en Angleterre avec Newcastle et marque des points pour une place de titulaire en sélection.
Une défense athlétique. Derrière, c’est costaud, avec une charnière centrale athlétique composée de Souleymane Diawara (Marseille) et Kader Mangane (Rennes). Au milieu, on distingue Rémi Gomis (Valenciennes) et Guirane Ndaw (Birmingham City).
Un mental friable. Au rang des faiblesses, le sélectionneur sénégalais devra se méfier d’une tendance de ses joueurs au relâchement au point de laisser trop d’espace à ses adversaires. La pression populaire sera énorme pour les Lions
«Il faut d’abord penser à se faire plaisir en jouant bien au football, avance Traoré. Ensuite, il faut avoir une maîtrise technique et une intensité au niveau mental. Il faut faire plus que ce que nous avons fait dans les éliminatoires. Il est temps qu’on se fasse redouter. Il est temps qu’on atteigne une dimension mentale qui nous avait manqué en 2002, 2004, 2006 et 2008».
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