Le président Wade rêve d’une société avec zéro femme en prison
Le président de la République, Abdoulaye Wade, a fait part mercredi de son rêve de voir une société avec zéro femme en détention, affirmant que la place de celle-ci n’est pas en prison.
Le chef de l’Etat s’exprimait, mercredi, au cours d’une audience accordée aux associations et structures œuvrant pour la protection et la défense de la femme ainsi que pour la parité.
A cette occasion, il réaffirmé sa décision de gracier, le 20 janvier prochain, décrété journée de solidarité, toutes les femmes mises dans les conditions de la détention.
‘’Je pense que la place de la femme n’est pas en prison. Beaucoup sont condamnées pour des délits [comme] l’avortement, l’infanticide et la prostitution. Et si on y regarde de près, ce sont des femmes qu’il faut soigner et accompagner’’, a-t-il fait remarquer.
‘’J’ai décidé d’organiser une journée de solidarité pour permettre aux Sénégalais de créer de nouveaux liens de partage et d’échange de cadeaux. Je l’ai fait parce que c’est ma philosophie, et ma sensibilité mais aussi cela obéit à la doctrine à laquelle je crois’’, a-t-il ajouté.
A cet égard, le président Wade a rappelé qu’il a eu à gracier, à l’occasion du Nouvel An, des centaines et des centaines de gens sans que personne ne trouve à redire.
S’agissant de la grâce accordée aux femmes, il a souligné que c’était sa façon de voir les choses.
‘’Il y a des choses qu’on fait sans donner de justification. Je suis très sensible à la situation des femmes. Peut-être que j’aime trop ma mère, je la déifie même (…)’’, a-t-il fait remarquer, ajoutant qu’il n’a ‘’pas de préjugé sur les femmes’’.
Le Chef de l’Etat dit compter sur la ‘’capacité de récupération énorme’’ qui caractérise la société pour aider les femmes à se réinsérer dans les familles et s’en sortir.
‘’Dans cette perspective de récupération, chacun peut faire quelque chose et je rêve que la plupart de ces femmes peuvent être placées quelque part’’, a-t-il dit.
Il se dit prêt à faire recruter le personnel nécessaire pour accompagner ces femmes dans des centres d’hébergement.
Le président Wade a appelé les associations de femmes et de la société civile à se pencher sur l’idée pour trouver des solutions et faire en sorte que cette journée de solidarité soit pérennisée.