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Le député Amadou Diarra corrige son collègue Doudou Wade : ‘Il y a dans la politique de bons et de mauvais politiciens comme dans le rap’

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Le député Amadou Diarra est monté jeudi au créneau pour corriger son président de groupe parlementaire à l’Assemblée nationale, Doudou Wade.Pour l’ex-maire de Pikine nord qui croit à l’engagement des rappeurs, ‘comme dans la politique, il y a de mauvais politiciens comme dans le rap’.

Jusque-là, c’étaient les rappeurs qui se défendaient sur la sortie du président du groupe parlementaire libéral à l’Assemblée nationale, Doudou Wade déclarant dimanche dernier que ‘personne ne souhaite que son fils soit un rappeur’ lors d’une conférence publique sur les ‘enjeux de la présidentielle de 2012’ au Foyer des jeunes de Ouakam. La réplique est venue avant-hier d’un de ses collègues député, Amadou Diarra. Pour l’élu du peuple, Doudou Wade parlait peut-être de certains rappeurs. ‘J’ai entendu mon frère Doudou Wade dire que personne ne veut que son fils soit rappeur, je le corrige en disant peut être qu’il veut dire certains rappeurs’, soutient l’ex-maire de Pikine Nord. Parce que, dit-il, ‘en voyant Africulturban, je suis fier véritablement, j’aimerais avoir un fils qui a les mêmes convictions, les mêmes valeurs pour dire que, je crois à ça et partant de zéro, je vais aboutir à ça’.
Amadou Diarra ne fait pas partie des hommes politiques qui pensent que le mouvement hip hop n’est pas un bon mouvement, il n’est pas bon d’être rappeur. ‘Je fais partie de ceux qui pensent que comme dans la politique il y a de mauvais politiciens, dans le rap aussi il y a de mauvais rappeurs’, indique-t-il. Pour lui, il y a de bons et de merveilleux rappeurs qui font la fierté de leurs parents et sa fierté en tant que député. Amadou Diarra faisait allusion à la structure Africulturban, crée en 2006 et qui a inauguré jeudi son Centre des cultures urbaines ou Hip hop Academy de Pikine.

Le député Diarra compte aussi introduire une question orale pour le ministère de la Culture et le gouvernement de manière générale après l’élection présidentielle ou avant si l’occasion se présente pour conscientiser les autorités sur l’appui nécessaire aux jeunes. ‘En tant que parlementaire, j’ai pris l’engagement de faire chaque fois que de besoin un plaidoyer pour ces jeunes’, promet Diarra qui ajoute : ‘écoutez le plaidoyer des jeunes, vous comprenez que ce sont des jeunes qui ont des convictions et qui veulent participer au développement culturel’. Selon lui, quand un gouvernement a pour mission de développer ce pays, la jeunesse est une catégorie qu’il faut écouter et soutenir. ‘On ne peut pas soutenir des émigrés et laisser cette catégorie qui a des convictions claires en rade’, plaide le parlementaire.

Il donne l’exemple des Etats-Unis où la musique est devenue une industrie et un moyen de promotion du pays à l’extérieur grâce aux soutiens des autorités américaines. Amadou Diarra va plaider dans le gouvernement pour que les locaux, l’encadrement et les moyens qui manquent au Centre des cultures urbaines puissent venir, car ce sont des jeunes exemplaires. ‘C’est une fierté d’investir sur des gens qui ont cru à quelque chose’.

Fatou K.SENE

walf.sn

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