Les diarrhées et autres vomissements frappent les enfants de Cambérène, depuis que les eaux usées en provenance de l’émissaire bloqué depuis dimanche dernier par les populations du village, ont pris possession de la localité. Le médecin-chef du centre de santé local a fait le constat hier, tout en soutenant être dans l’incapacité d’établir une relation de cause à effet, entre la recrudescence de ces maladies et la présence de ces eaux.
Les cas de diarrhée et de vomissement chez les enfants et les Infections respiratoires aiguës (Ira) ont augmenté ces derniers jours, à Cambérène. Depuis que les eaux usées en provenance de l’émissaire bloqué par les populations de la localité se sont déversées sur les deux routes de la localité, les agents du centre de santé local ne chôment pas. «Les affections rihno-bronchite, les maladies diarrhéiques et autres vomissements chez les enfants, sont les plus grandes consulations actuellement», a constaté le médecin-chef du centre de santé.
Interrogé hier par Le Quotidien sur un possible rapprochement entre la présence de ces eaux usées et la recrudescence de ces pathologies chez les enfants, le Dr Cheikh Sadibou Diop indique : «Il n’y a pas de statistiques établies. Ce que j’ai remarqué, c’est que depuis l’éclatement de ce tuyau, il y a eu beaucoup de cas de diarrhée et de vomissement. Je ne peux pas dire que ces maladies sont liées aux eaux usées, parce que cela peut être lié à une intoxication alimentaire, par exemple. Durant cette semaine, on a reçu près d’une dizaine de cas de diarrhée. On a aussi hospitalisé toute une famille. La pollution de l’eau peut contribuer à toute cette floraison de cas.»
Le Dr Diop a également souligné que cette période, coïncidant avec les changements climatiques observés ces temps-ci, notamment avec le vent de sable et le changement de la température, peut être à l’origine des infections telles que les rihno-bronchite et les diarrhées. Le médecin-chef de prôner un bon plan d’assainissement pour Cambérène, afin de garantir le bien-être des populations locales.
Pour les autres pathologies comme la tuberculose ou encore les infections cutanées dont les populations de Cambérène se disent être victimes du fait de l’émissaire, l’assistante sociale du centre de santé a joué la carte de l’assurance, soutenant que la propagation de la tuberculose n’est pas liée à la présence des eaux sales à Cambérène. Avant d’étayer son propos par le fait que seuls 22 cas de tuberculose sont domiciliés à Cambérène sur les 96 cas répertoriés au cours de l’année 2011. «Il y a plus de malades dans les environs qu’à Cambérène. En 2011, il n’y a eu que 22 cas de tuberculeux sur les 96 cas recensés. Les autres proviennent des Unités 4, 5 et 6 des Parcelles Assainies, de Golf Sud et de la Cité Fadia», fait remarquer Mme Diop.
Le Quotidien