NETTALI.NET – La coalition Bennoo Siggil Senegaal qui regroupe les partis de l’opposition les plus significatifs vient de réussir le pari de la mobilisation avec sa marche contre le monument de la Renaissance africaine. Difficile de dire combien ils étaient les manifestants, ce samedi 3 avril. Tant, il y avait foule lors de cette marche organisée par Bennoo Siggil Senegaal. Seulement si l’opposition a gagné le pari de la mobilisation, la marche a été mal organisée.
C’est devant l’Ecole normale supérieure que les manifestants de l’opposition regroupée au sein de Bennoo Siggil Senegaal se sont donné rendez-vous. Petit à petit la foule ralliait le point de départ de la marche. Interdite dans un premier temps par le préfet de Dakar, finalement autorisée, la marche était partie pour accueillir une foule monstre avec la participation de tous les leaders de Bennoo Siggil Senegaal.
Ainsi de l’Ecole normale supérieure, les militants et responsables de Bennoo Siggil Senegaal encadrés par la police ont pu marcher sans incident jusqu’au Jet d’eau. Même, si on a constaté beaucoup de désordres du côté des manifestants, peut-être du au fait qu’ils ne s’attendaient pas à ce que la marche soit autorisée. Un comité d’organisation n’avait pas été prévu pour orienter les manifestants.
Les manifestants qui brandissaient des pancartes et des banderoles, scandaient en même temps tout au long de la marche des mots d’ordre tels : ‘’Non au monument’’, ‘’Abdoulaye Wade na dem, na demma dem (Qu’Abdoulaye Wade quitte)’’, ‘’Franc-maçon’’… Au milieu roulait un camion. Sur ce camion, se tenaient quelques personnes avec une réplique en miniature du monument de la Renaissance africaine.
C’est arrivé au Jet d’eau que le leader de l’Alliance Jëf Jël, Talla Sylla est monté sur le camion où à l’aide d’un marteau, et sous les applaudissements des manifestants, il a détruit la réplique en miniature du monument. Tout un symbole.
Auparavant, avant que la manifestation ne démarre, un incident s’était déroulé près des lieux où devait démarrer la marche. La nouvelle n’était pas encore tombée que la marche initialement interdite par le préfet de Dakar, était finalement autorisée. Or, les responsables de Bennoo Siggil Senegaal étaient décidés à braver l’interdiction et avaient déjà déroulé un plan B. C’est ainsi que le secrétaire chargé des Affaires économiques du Parti de l’indépendance et du travail (Pit), Ibrahima Sène, un des premiers sur les lieux, était assis sur un banc, près de l’Ecole nationale de police, en train de lire un journal.
Il sera rejoint là bas par des éléments de la police qui l’ont reconnu pour lui intimer l’ordre de déguerpir puisque pour eux la marche est interdite. Après quelques discussions, Ibrahima Sène sera conduit au commissariat de police du Point-E où il sera finalement relâché. Le secrétaire chargé des Affaires économiques du Pit demeure persuadé que les éléments de la police, en l’embarquant cherchaient à dissuader les autres manifestants. Pour lui, si les autorités ont reculé, c’est parce qu’elles savaient qu’elles étaient face à des gens déterminés à tenir leur manifestation. Voilà, pourquoi, Ibrahima Sène ne manque de se poser des questions, estimant si réellement Serigne Abdoul Aziz Sy Al Amine a joué un rôle pour que la marche soit autorisée
‘’Si Abdoul Aziz Sy Al Amine avait convaincu depuis hier (vendredi 2 avril) le président de la République pour qu’il revienne sur sa décision d’interdire la marche, pourquoi, il n’a pas aussitôt informé les responsables des partis membres de Bennoo ?’’, s’interroge Ibrahima Sène . Selon lui, c’est la détermination des membres de Bennoo qui a poussé le pouvoir à lâcher du lest au dernier moment.
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(APS) – Des milliers d’opposants réunis au sein de la coalition Bennoo Siggil Senegaal ont marché samedi à Dakar pendant plus de deux heures d’horloge sur l’avenue Bourguiba pour protester contre le Monument de renaissance africaine dont l’inauguration est prévue cet après-midi.
Malgré les ’’menaces de troubles à l’ordre public’’ brandies la veille par l’autorité administrative, notamment le préfet de Dakar, la marche a pu se tenir sous bonne escorte policière.
Partis du rond-point de l’Ecole normale supérieure, avec deux heures de retard sur l’heure initialement prévue (9 heures), les manifestants estimés entre 5 et 6.000 par les organisateurs ont démarré la marche de manière désordonnée.
Bousculades, insultes et incompréhensions ont été notées pendant plus de 30 minutes. La rivalité entre les partis de la coalition Bennoo Siggil Senegaal est passée par là.
Scandant ’’Wade na dem (que Wade parte, en wolof))’’, ’’Non à la statue de la honte’’, les marcheurs ont pris le départ vers 11h45 mn devant l’Ecole normale supérieure.
Habillés pour la plupart en tenue de sports, les manifestants, en majorité de jeunes et de femmes, n’ont pas été tendres avec le régime en place.
Sur les banderoles, on pouvait également lire : ’’Le peuple exige une éthique de gouvernement et rejette la gestion mafieuse fumeuse, gabegique du clan Wade’’, ’’La statue de Wade est une nébuleuse de 75 milliards pour la petite gloire de Pa bi (le vieux), Dom ji ( son fils) et soxna si (sa femme)’’.
Marchant derrière le peloton, les principaux leaders de l’opposition ont battu le macadam jusqu’au Jet d’eau des Sicap, excepté le leader du Parti africain pour l’indépendance (PIT), Amath Dansokho.
’’Nous refusons d’entériner la construction d’un monument qu’il (Abdoulaye Wade) fait porter à l’Afrique. Personne au Sénégal n’a été consulté dans cette affaire. Rien n’a été régulier sur le plan du montage financier et foncier’’, a expliqué le leader du PIT.
Selon lui, l’opposition est satisfaite de la mobilisation de ses militants malgré les intimidations.
La marche des jeunes et femmes de Bennoo Siggil Senegaal a été interdite vendredi par le préfet de Dakar Ibrahima Sakho avant d’être autorisée samedi par le chef de l’Etat, selon le ministre de la Communcation dans un communiqué remis le même jour à l’APS.
’’Le peuple a répondu à notre appel. Il (le président de la République) a capitulé en rase campagne. Il va arrêter ses abus. C’est un tournant capital’’, a souligné Amath Dansokho.
Lui emboîtant le pas, le leader du Parti socialiste (PS), Ousmane Tanor Dieng, a estimé que ’’c’est la meilleure marche de l’opposition’’ du point de vue de la mobilisation.
D’autres chefs de partis comme Moustapha Niasse de l’AFP, Abdoulaye Bathily de la LD/MPT, Macky Sall de l’APR, Mamadou Lamine Diallo du mouvement Tekki, et Talla Sylla de l’Alliance Jëf-Jël ont participé à la marche.
Arrivés au rond-point de Jet d’eau, les militants de la coalition Benno siggil Senegaal ont fortement acclamé leurs leaders.
Le fait marquant de la manifestation a été l’acte symbolique de Talla Sylla consistant à briser devant les manifestants une réplique en miniature du Monument de la renaissance africaine.
Le leader du Jëf-Jël, Talla Sylla a ensuite pris la parole pour remercier les marcheurs avant de leur donner rendez-vous lundi lors d’une conférence de presse.
Le monument de la Renaissance est une grande statue qui domine Dakar. Son coût est estimé à 14 milliards de francs CFA. Selon ses promoteurs, il symbolise une Afrique émergente sur le plan mondial, forte de son milliard d’habitants et d’une économie en pleine croissance malgré une pauvreté endémique.
Tout le contraire de certains imams et chefs religieux qui voient un symbole d’idolâtrie à travers cette statue géante de 52 mètres de haut.
En ce moment solennel, je pense qu’on a mieux à faire que ce genre marche. Il était temps que le peuple sénégalais se réunisse pour célébrer cet évènement malgré nos divergences qui sont légitimes dans un pays normal. Cette opposition est indigne, ces leaders ne méritent pas de diriger le pays. Cette polémique a assez durée. Merci
mr diop c’ toi qui ne devrez pas ecrire sur le net va dans un pays ou regne la democratie et tu comprendras ce que veut dire marche et dignite sinon fer’me ta gueule (conard)
Eh oui, c’est vrai que seule la démocratie peut permettre à des gens d’insulter des individus qu’ils ne connaissent même pas. Diagne tu es dans l’erreur et tu es mal poli. Quant à ces faux opposant, les sénégalais les attendent au tournant. Il ne suffit pas de marcher pour marcher pour être crédible. L’opposition sénégalaise ne méritent pas notre respect et c’est bien démocratique de le dire.
Wa salam