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La France ne peut s’ériger en donneur de leçon (Serigne Mbacké Ndiaye)

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La France n’a de leçon de morale, ni de démocratie à donner au Sénégal, concernant en particulier l’interdiction des marches prévues par l’opposition sénégalaise à la place de l’indépendance, a soutenu vendredi le porte-parole de la présidence de la République selon qui même à Paris, il existe « des zones sensibles » où « on ne peut pas autoriser une quelconque manifestation ».

« Des Sénégalais ont voulu organiser une manifestation à Paris en faveur de la paix dans leur pays (Sénégal). Une demande a été adressée aux autorités françaises qui ont répondu négativement sous le prétexte que la place sollicitée est sensible du fait de la présence d’institutions publiques », a expliqué Serigne Mbacké Ndiaye au cours d’un point de presse, au palais de la République.

« Voilà la meilleure preuve que ce ne sont pas les Français qui vont nous donner des leçons de morale ou des leçons de démocratie », a affirmé le porte parole de la présidence de la République.

Pour les Français, a-t-t-il dit, « tout ce qui tourne autour de l’Elysée est sensible. Mais au Sénégal, il n’y a pas de places sensibles et on peut autoriser des manifestations jusqu’au Palais de la République ».

Il a rappelé le « débat agité » autour des autorisations de manifestations sollicitées par certains candidats à la présidentielle au niveau de la place de l’indépendance, dans la cadre de la campagne électorale, et interdites par l’autorité administrative.

« Chacun peut tirer ses propres conclusions. Le ministre des Affaires étrangères français (Alain Juppé) interdit même des manifestations autour de son ministère. Or, la place de l’indépendance abrite le ministère des Affaires étrangères du Sénégal », a-t-il encore souligné.

Pour le porte-parole de la présidence de la République, « le fait est là, nous le constatons tous et nous n’avons de leçons à recevoir de personne ». Il a aussi souligné qu’à l’heure actuelle, « il y a des manifestations violentes dans l’île de la Réunion, réprimées par la Police française ».

« Personne ne réagit. Mais au Sénégal, il suffit qu’il y ait une seule grenade lacrymogène pour que ces donneurs de leçons se permettent de tirer à boulets rouges sur nous », a-t-il encore ajouté.

La campagne électorale ouverte le 5 février prend fin ce vendredi à minuit, selon le Conseil national de régulation de l’audiovisuel (CNRA).

aps.sn

3 Commentaires

  1. Wade fantomas a épuisé ses 2 mandants.Il a violé la constitution pour se présenter.IL est disqualifié,il n’a pas le droit de se présenter.Il a trhis la confiance des sénégalais,il n’est pas digne.Moi je ne le reconnaitait jamais jamais comme mon président,c’est un sal dictateur….

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