En invoquant le vote ethnique lors du premier tour du scrutin présidentiel, le président Wade a le mérite et l’audace impartie au fou du village, d’invoquer tout haut ce que les autres refusent de considérer, la problématique de l’appartenance ethnique et l’hégémonisme Wolof dans le cadre de l’unité nationale.
Porté sur les fonds baptismaux en 1960 à la suite de la dislocation de la fédération du Soudan, le Sénégal n’existe que par la volonté du colon français mais aussi à cause de l’opposition courageuse du président Mamadou Dia face aux velléités de «totalitarisme mandingue » du président Modibo Keita. Le président Mamadou Dia et son Ministre de l’intérieur, Waldiodio Ndiaye, alors que Senghor s’était refugié en Métropole, ont su très tôt mobiliser toutes les couches sociales dont les religieux et l’armée pour « expulser sans effusion de sang » les dignitaires Mandingues et créer de toute pièce la nation sénégalaise. Certains « révisionnistes historiens » qui retracent les origines de la nation sénégalaise à la lutte d’Indépendance du Jollof de l’empire du Mali, occultent sciemment qu’au-delà des « royautés Wolofs», app