Même s’ils n’ont pas été au premier plan dans l’épisode de violence pré-électorale lourd de leur silence, la plupart des guides de confréries ont vu leur statut et leur considération largement écornés auprès des populations. Une telle instrumentalisation de leur position par les tenants du pouvoir n’a jamais été aussi poussée dans notre histoire sociopolitique. Et véritable symbole de cette manipulation, l’immixtion de façon visible, de Béthio Thioune sur le terrain de la campagne électorale a escamoté le principe de la séparation du temporel et du spirituel.
Un tel niveau de confusion entre appartenances confrériques, ambitions électoralistes, clivages ethniques et intérêts clientélistes, a été suscité et entretenu par un exécutif obnubilé par la défense d’une ligne de pouvoir, perdant le sens de l’Etat et piétinant les principes républicains qui mettent au même pied d’égalité tous les citoyens sans distinction aucune. Surfer sur les appartenances confrériques relève donc d’un mélange de genre inacceptable et dévoile dans son aspect le plus cynique une stratégie populiste de basse classe.
Au-delà du mépris des intelligences et des capacités de discernement des milliers de votants, ceux qui profèrent les consignes de vote (et celui qui en est le principal quémandeur) semblent perdre de vue le caractère très hétéroclite d’un électorat dont la croyance à la force de l’isoloir et dont l’indignation face aux pratiques du régime en place n’ont fait que croitre depuis 2007. Sur deux des dernières joutes électorales, les citoyens ont démontré qu’ils étaient les uniques et ultimes détenteurs de leur façon de penser leur rapport au politique. L’électeur pour être de toutes les ethnies et de toutes les confessions finit par être de nulle part, c’est-à-dire tout simplement Sénégalais. C’est un acteur dont les motivations et les appartenances peuvent être diverses mais dont l’acte de vote en lui même est essentiellement républicain. Raison pour laquelle toutes les autres formes d’interprétation doivent être bannies de l’espace public car elles sont porteuses de clivages susceptibles de faire vaciller le commun vouloir de vivre ensemble, principe fondateur et symbole de l’Etat-Nation.
Il faut surtout comprendre que si l’attachement spirituel de nos concitoyens à leurs guides spirituels correspondait à la légitimité politique de ces derniers, les grandes familles religieuses du pays se transformeraient en partis politiques et les marabouts en chefs de file de projets de société cohérents. Mais tel n’est pas le cas dans un pays où un islam confrérique fortement ancré a été pendant des générations, non pas le prescripteur des projets politico-économiques mais un stabilisateur social considérable.
Ce que révèle la perte d’influence de la plupart des guides religieux dans le tissu social, c’est surtout la faillite morale dans laquelle certains ont noué des compromis risqués avec le pouvoir politique pendant des décennies : argent, confort matériel, situations de rentes personnelles et privilèges de toutes sortes qui, aux yeux des citoyens, ont altéré l’image et le rôle dont ils étaient dépositaires dans le registre spirituel.
Se sachant isolé par le jeu des alliances, et désavoué par 65% de l’électorat, le leader des FAL a cherché tour à tour à jouer la carte de la stigmatisation en ethnicisant à outrance le débat politique et en s’arc-boutant en vain sur une fibre confrérique qui ne pèse plus d’aucun poids dans les rationalités et les comportements électoraux. Il semble maintenant entamer le dernier acte dans une fuite en avant dans la manipulation des masses fanatiques dont le seul argument dans le débat public constitue…le gourdin !!!Triste sort pour une « Démocratie ». Le risque de précipiter le pays sur le terrain de la violence physique est réel. Mais ne dit-on pas que la violence n’est parfois que la continuation de la politique par d’autres moyens ? Pour un funambule qui se sera livré à toutes les acrobaties politiques durant plus d’une décennie, ceci constituera le joker perdant qui achèvera de se consumer sur l’autel de la volonté populaire le 25 Mars prochain.
Moussa Bassel
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c’est abdoulaye wade le franmaçon qui sacrifis les boeufs,les moutons,les coqs et les humains,mais ces journalistes vendus ou peureux ne veulent pas en parlé,il a dépécher tous les féticheurs de la sous région à dakar qui ont une longue tradition de sacrifice d’humain(sacrifier,encore sacrifier,toujours sacrifier et beaucoup sacrifier pour y arriver)l la frange la plus facile fragile de la société est en risque par les sacrifices d’abdoulaye wade et ses acolytes(albinos,femmes,enfants etc,,,,) svp ,arretter ce vieux macaque avant qu’il sera tard! il deteste les noirs et sa femme nous donne raison