EDITORIAL – Par Madior FALL
Le Ban et l’arrière ban
Ils ont encore gagné ! «Ils»? Les lobbies, les réseaux, les apparatchiks politiques et les «embarqués» de la pseudo société civile. Ce cri d’alarme d’un observateur vigilant de la scène politique nationale a de quoi faire frémir si ce qu’il recouvre ou laisse suggérer correspond peu ou prou à une réalité ayant présidé à la formation du premier gouvernement Macky Sall.
La gestation a été laborieuse. Il a fallu près de dix jours pour connaître le nom du Premier ministre et la liste du gouvernement. Les cafouillages, les atermoiements et les reniements ont de l’avis d’observateurs jalonné le casting du gouvernement. Un gouvernement c’est d’abord et avant tout une image. Le retour de caciques des Partis souteneurs aux affaires comme la promotion de certaines « identités remarquables » par l’inadéquation de leur profil par rapport à l’emploi occupé laissent entrevoir l’étroitesse de manœuvre du président face à ses soutiens encombrants.
D’abord le Premier ministre. Ce qui est évident, c’est qu’il s’agit d’un banquier connu et reconnu ayant une longue expérience attestée par au moins une trentaine d’années étatique (banque de l’Habitat du Sénégal-Bhs) et privées. Il est présenté comme un redresseur de banques en difficultés ou menacées de banqueroute.
Cependant, la chronique encensée omet de dire à quel prix, ces opérations de sauvetage ont pu être menées. Dans les milieux d’affaires y compris chez certains de ses homologues, il apparait davantage comme un causeur qu’un redresseur de torts. Au passif : un certain nombre d’expropriations, de faillites d’entreprises ou de projets ont écorné cette image de banquier flamboyant qui transformerait en or et en argent tout ce qu’il touche. Le nouveau Premier ministre est resté très discret et peu disert socialement parlant, tant il parait distant de ses compatriotes avec qui, il ne commerce qu’à travers ses activités professionnelles, ses interventions médiatiques ciblées, ou encore dans certains cercles sportifs. Tout cela reste confiné dans une bulle dont on espère qu’il sortira s’il veut prendre en charge les intérêts de ses concitoyens.
Au plan public, le Premier ministre s’est déjà essayé à la politique avec un bref passage au Parti socialiste (Ps), même si cet épisode est moins connu, il a continué à bénéficier de la bienveillance du régime socialiste et en particulier d’Abdou Diouf qui l’a porté sa famille au pinacle. Lui, son frère à la Sonatel et leur regretté père autant à la Cour Suprême, au Conseil constitutionnel et auparavant à la tête de la commission de rédaction du Code électoral consensuel de 1992 qui porte son nom.
. Le Juge Kéba Mbaye a été également un élément clé de la mise en place de l’Organisation pour l’harmonisation en Afrique du droit des affaires (Ohada).
Une solide formation certainement, des mérites surement ont du entrer en compte dans le positionnement d’une famille comblée. Il n’en demeure pas moins que la proximité avec le pouvoir politique et l’appoint d’un réseau relationnel en toile d’araignée ont pu donner un coup de pouce à la destinée. Bien qu’il s’en défende, Abdoul Mbaye est bien un « fils de ». Il n’est sans doute pas que cela, mais il est aussi cela au regard de la saga familiale qu’aime bien conter la presse. On se rappelle la fracassante démission de feu son père, le Juge Kéba Mbaye de la présidence du Conseil constitutionnel en 1993. La petite histoire postule que c’est pour mettre à l’abri sa famille de représailles politiciennes à la suite de la présidentielle controversée de cette année là. Son protégé et disciple, Youssou Ndiaye le remplacera à la tête de l’institution, tandis que le vice-président, Me Babacar Sèye tombera sous les balles d’assassins dont on recherche jusqu’ici les commanditaires. Tout ce que l’on sait, c’est qu’ils avaient partie liée avec le Parti démocratique sénégalais (Pds) et son chef, Abdoulaye Wade qui s’est empressé de les gracier pour ensuite leur accorder l’amnistie à la faveur de la fameuse loi Ezzan.
Il se susurre que le frère cadet, Cheikh Tidiane Mbaye aurait renoncé à entrer dans le gouvernement au profit de son aîné. Auquel cas, son influence sur les affaires du pays serait toujours grande dans les coulisses de la présidence et de la primature alors que son grand frère occupe le devant de la scène. De la même manière, un véritable cabinet fantôme serait en œuvre autour du président de la République et du Premier ministre.
On a reproché au président Abdoulaye Wade l’implication de sa famille au premier chef son fils dans les affaires de l’Etat et dans les affaires tout court. Mais avec deux banquiers aux postes stratégiques de la Primature et du ministère de l’Economie et des finances, on n’est pas sorti d’affaires, ni des schémas de cooptation d’une technostructure élitiste par essence. On ose espérer que ce profil de financier technocrate n’a pas été imposé par des milieux occultes relayés le plus par les institutions de Bretton Woods qui mettent en coupe réglée nos pays le plus souvent. L’idée ici, c’est de substituer à une oligarchie familiale et ses affidés, les tenants d’un nouvel ordre capitalistique mondialisé. Et le tour est joué ? Pas si sûr.
En réalité, c’est le président Macky Sall lui-même qui semble être au milieu d’un système d’intérêts et d’influence mêlant business, obédience et bling-bling avec des ramifications dépassant de loin le seul cadre national. La composition du gouvernement à maints égards renvoie à cette image parasitée qui brouille les repères et les codes ainsi que les messages sortis des urnes du 25 mars dernier. Il est vrai que l’opération est rendue plus plausible par l’affaissement et la capitulation idéologique des partis et mouvements de Gauche sommés de choisir entre le camp libéral perdant et son excroissance aujourd’hui au pouvoir. De véritables soutiers qui ont gommé toute différence et référence jusqu’à vouloir se fondre dans une gouvernance commune et dans des listes communes aux législatives prochaines.
Ce gouvernement apparait par conséquent comme un gouvernement provisoire pour occuper l’espace-temps et permettre d’aborder les législatives de manière plus concrète en attendant une véritable recomposition politique que la configuration de la nouvelle Assemblée entraînerait nécessairement.
Toujours est-il que le chef de l’Etat et son Premier ministre sont fortement attendus et seront jugés sur leur volonté et leur capacité à recouvrer le patrimoine public et les ressources financières spoliées et de libérer l’économie nationale de l’emprise de certains milieux politico-affairistes qui l’enserrent.
Il faut quand même se rassurer de l’adresse à la nation du nouvel homme fort du Sénégal qui n’a occulté aucune des questions pressantes de l’heure. Le président de la République semble vouloir bien tenir le gouvernail. A cet égard, il a donné des indications très claires qu’il veut être le seul patron de l’équipe qui l’accompagnera dans la réalisation des objectifs définis. En décidant de confier néanmoins, certains ministères clés et certains postes à certains de ses proches, Macky Sall semble vouloir inaugurer une hyper présidence que seuls les résultats relatifs aux législatives pourront tempérer.
Il est tout aussi heureux de l’entendre énoncer clairement qu’aucun voleur, aucun détourneur, spoliateur du bien public ne trouvera refuge chez-lui. Il s’engage également à faire de la transparence dans la gestion des affaires de l’Etat son crédo. Les observations, les appréhensions et les critiques formulées ça et là que nous reprenons dans ces colonnes n’induisent pas une quelconque défiance vis-à-vis du nouveau gouvernement, mais elles sonnent comme autant de mises en garde et de balises pour articuler les actes avec les aspirations légitimes des Sénégalais qui ne méritent pas une nouvelle déception avec la nouvelle alternance. Macky Sall devra comprendre que rien ne lui sera pardonné. Tout lui sera compté et décompté. Il a tout eu en très peu de temps. Personne avant lui n’a connu une telle fulgurance. Inconnu au bataillon à l’an de grâce 2000, il est passé du jour au lendemain de chef de division dans une société nationale à Directeur général de la même société, ministre de l’Energie, puis d’Etat et de l’Intérieur, Premier ministre, Président de l’Assemblée nationale du Sénégal en moins de six ans par la seule volonté d’un homme : Abdoulaye Wade.
Paradoxalement, ce sont les agissements du même Wade qui lui ouvriront grandement les portes qui lui ont permis de se forger un destin présidentiel en moins de trois ans. Mais contrairement à son prédécesseur, Macky Sall ne bénéficiera pas d’état de grâce et il devra déjouer les pronostics des Cassandre qui lui prédisent un seul mandat, voire un demi-mandat.
Pas pertinent comme analyse, trop de littérature et rien d’objectif.je pense que c’est un chiffon, destination à la poubelle.
C’est de la mechancete pure et dure.Le verbiage est termine.Travaillons et faisons confiance a cette nouvelle equipe.
Bonne analyse
l’euphorie de la victoire dissipee,bienvenue aux analyse et mise en garde lucides.Le Senegal y gagnera.
C’est vraiment extraordinaire venant d’un journaliste qui aujourdhui fait partie des doyens dans la profession. Kou wakh fègne suis-tenter de dire. Il y a des personnes qui ont constamment du fuel dans le coeur. Monsieur Fall, vous n’avez fait que déverser votre venin sur des personnes et des familles qui, ne vous en déplaise ont mérité leur réussite. Car si vous osez comparer l’exemple de Karim Wade, simple courtier avant l’avènement de son père à celui de Abdou Mbaye que, à l’unanimité les sénégalais ont reconnu la compétence, la droiture et l’éthique légué par son père, et qui vient juste d’être nommé PM, c’est que vous n’êtes pas de bonne foi.
Il est décevant aussi que vous embouchiez la même trompette que ces vendus du PDS pour dire que Macky Sall doit sont ascension à Abdoulaye Wade ; c’est vraiment idiot de sortir des âneries pareilles en tant qu’analyste. Chaque fois qu’une autorité nomme quelqu’un à un poste donné c’est certainement pour que ce dernier l’aide à réussir dans les multiples tâches qu’il ne peut exécuter tout seul.
De manière très ambigüe vous invoquez l’assassinat de Me Sèye dans cet article en le rattachant au nom de Kéba Mbaye sans dire l’opportunité de cette démarche. Vous êtes dangereux.
Vous allez même jusqu’à reprocher au nouveau PM d’être discret de s’éloigner des tumultes opportunistes de la société sénégalaise. Monsieur Fall vous n’êtes pas obliger de parler si vous n’avez rien à dire.
Vous même Karim Wade vous a accuser de lui avoir servi de taupe, au fait où en êtes vous avec votre plainte.
Depuis que vous faites partie de l’équipe de Sud quotidien ce journal qui était le plus lu s’est retrouvé parmi les torchons parmi les publications et c’est dommage.
De grâce soyez professionnel et faites des efforts investiguez comme Abdou Latif, vous pouvez y arrivez, mais ce n’est pas en prenant le contre-pied vaille que vaille de la bonne direction que vous allez devenir un grand journaliste. Salut
Je profite de ma pause pour juste dire BRAVO , à Madior Fall, c’est pas évident d’être journaliste-éditorialiste de Bonne foi, Bravo à tous les gens qui ont la même analyse que celle de Fall, qui sont sur la même longueur d’ondes….
J’aime bien quand il dit que ce gouvernement est « au milieu d’un système d’influence mêlant business, obédience et bling-bling » les business-men par contre on les connait tous, l’État c’est pas un business d’ailleurs !
« l’inadéquation de leur profil par rapport à l’emploi occupé laissent entrevoir l’étroitesse de manœuvre du président face à ses soutiens encombrants » qu’il dit vrai, Putain !
Tout juste pour dire que ce Gouvernement , à sa tête un banquier malgré tout son background aux affaires, illustrerait des prémices d’une incompétence notoire dans les affaires et dossiers de l’État.
Espérons qu’après le scrutin législatif, SON EXCELLENCE M. SALL se ressaisisse, avant que la situation sociale et économique n’explose.Il est temps, et les sénégalais aspirent à des lendemains meilleurs, c’est le pourquoi de son élection.
Il est grand temps que les gens reviennent reviennent sur terre,Youssou Ndour n’est pas défendable , je suis navré de le dire, Ce n’est point un modèle de patriotisme, mais seuls ses intérêts ont le privilège, j’ai été ahuri de voir dans une Revue de Presse à la télé, qu ‘un ministre nommé hier , faisait l’objet d’une grossesse qu’il avait commise hors mariage, sa femme aurait bien fait de le répudier, pour vous dire combien la moralité de ce gouvernement provisoire ou pas, est douteuse.Sceptiques , devront nous être ?
A méditer………….!
c’est nul comme article.vous prenez vos lecteurs et lectrices comme des incapable de reflechir.
Le titre est catégorique alors que le texte est bati sur des supputations et des ragots: « on dirait… », « il parait… », etc.
Certains ne sont contents que quand ils entendent ce qu’ils veulent entendre. Mais, l’analyse est pertinente à mon sens et dénué de partie pris car l’auteur est un professionnel et pas un vendu comme ces journalistes alimentaires sinon il allait quitter SUD depuis.
Pure jalousie et mechancete totale
Je suis désolé de le dire mais j’ai été déçu par la nomination d’une personnalité qui ferait mieux d’aller à la retraite plutôt que d’occuper un poste ministériel. Cette personnalité qui, bien qu’ayant des mérites, est de loin la moins indiquée pour occuper un département aussi important que celui du commerce.
Après tout ce qu’on a entendu comme promesses de réduction du coût de la vie avec la baisse des denrées de première nécessité, cette nomination s’apparente plus à cadeau offert à un allié qu’à une volonté de régler les problèmes que connait ce département.
J’attendais un signal fort de la part du Président de la République, pour ce qui concerne ce secteur, mais à l’annonce du nouveau ministre l’optimisme ne m’est plus permis.
Une chose est sûre; ce ne sont pas des nominations faites à la légère qui vont permettre de régler les difficultés que connait ce secteur.
Monsieur FALL certains éditorialistes ont pour habitude de signer leurs éditos d’un « nom de plume » ; à notre époque d’intenet de post et de twitter on dirait un pseudo,
personnellement, pour cet article, au demeurant bien « troussé », je verrais très bien :
CASSANDRE
Quelle personne dotée d’un cerveau qui fonctionne bien peut donner du credit à un soit disant journaliste qui critique un gouvernement avant même sa mise en place?
Il ne suffit pas de savoir aligner des mots pour se déclarer éditorialiste. Le développement de l’Afrique ne sera pas facile à causes des gens qui refusent de travailler et passent leur temps à parler et mentir pour se faire voir.
De toute façon on s’en fou des mensonges de pseudos journalistes
Ne serait-il pas plus juste de voir d’abords ce dont ils sont capables avant de critiquer.
Je suis d’accord avec Atika, soutenons-les et restons vigilants au cas où.
Mais vous savez, il est toujours facile de critiquer, je dirais meme plus: de caricaturer.
Je rappelle à Mr Fall que ce gouvernement n’a meme pas encore 24H.
Celui-ci est jaloux. Il est mechant. Macky n’est pas devenu ce qu’il est grace a Abdoulaye Wade, mais grace a DIEU et ligeeyou ndeyamm. Ce journaliste est decevant, negatif et porteur de prejudice. Bouclez la, cher Madior, et aidez Macky a travailler car il y va de l’interet de tous. Quand a la famille de Abdou Mbaye tu n’as absolument rien a dire si ce n’est une famille dont l’integrite a toujours ete le modus operandi. Madior, tu es simplement pitoyable. Tu n’as pas ta place la ou tu es. Qu’Allah fasse de toi un meilleur musulman. Macky toogal gul ci siiss bi nga door di mbeftimbefti na tama kat. Xanaa mbalaana naan naam nefa. Tu es miserable, tout court.
J’ai comme l’impression que l’auteur chercherait a insinuer des choses sans vouloir se faire comprendre. L’auteur aurait pu etre plus clair sur certains points…
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Cher auteur,
Le docteur te dit lorsqu’on est famélique car anémique et quasi grabataire comme on pouurait décrire un certain Sunugal , il faut se taire et subir la perfusion même si celle-ci vient des réseaux et de l’arrière ban.
Même si les infirmiers s’appelle Abdoul Mbaye fils de.. ou Amadou Kane et si la major Macky Sall élu par une large Coalition..
Wa salam
Docteur
Madior lève-toi et travaille,sort au grand jour, prendre un bol d’oxygène et vas y. « C’est le difficile qui est le chemin » comme disait l’autre ; tu y arriveras tu verras.